Chapitre 41

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Point de vue de Blake.

"D'acc...d'accord. Je vais tout t'expliquer." Elle finit par céder.

"Je t'écoute alors." Je dis après un long silence de sa part.

Je voulais savoir à quel point est-ce qu'elle allait s'ouvrir à moi. Je connaissais déjà une partie de la vérité, elle avait donc tout intérêt à ne pas me mentir.

"J'ai demandé à un sorcier de bloquer mes pensées." Elle commence.

"Qui ?"

"Tu ne le connais pas."

Elle ne voulait donc pas me dévoiler son identité quoique je savais déjà de quel couillon elle parlait. Mais pourquoi est-ce qu'elle s'obstinait tant à le protéger ? Comme ci je ne l'avais pas assez défiguré.

Ensuite elle me raconta l'épisode du magasin vaudou que j'avais déjà appris par cœur tout en omettant les détails du miroir ensorcelé.

"Pourquoi as-tu bloqué tes pensées ?"

"Parce que je veux que personne ne les lise." Elle répond comme si c'était une évidence.

"À croire que les vampires n'ont que ça à faire." Je roule des yeux. "C'est quoi le problème si quelqu'un accède à tes pensées ?"

"Les pensées c'est intime !" Elle cherche des arguments.

"Mais t'as cru qu'on avait que ça à faire ?" Je clape de la langue. C'est vrai que je passe mes journées à vouloir lire dans ses pensées mais c'est parce qu'elle m'obsède tant. En plus, c'est pas comme ci j'en ai eu l'occasion. Entre sa cicatrice et le sort, je n'ai eu que peu de temps.

"Les vampires ne lisent dans les pensées des humains que s'ils ont besoin de savoir quelque chose. Ce n'est pas un passe-temps."

"Pour certains si."

"Quoi ? Il y'a déjà eu un vampire qui te faisait ça juste par plaisir ?"

"Oui." Elle dit sans réfléchir. "Euh...dans mon ancienne université...certains étudiants s'amusaient à faire ça."

"Arrêtes de dramatiser. C'est pas comme si tu avais des pensées morbides ou encore sexuelles."

Elle rougit lorsque je prononce le dernier mot. Quelle est innocente...

"À part si..." Je reprend. "...tu avais des choses à cacher. Caches-tu quelque chose Demi ?"

Elle tressaillit à l'entente de son prénom, elle n'avait pas l'habitude que je l'appelle ainsi.

"N...non."

"Pourquoi tu bégaye ?"

"Tu me mets trop de pression c'est pour ça." Elle desserre son écharpe.

"Alors dis moi la putain de vérité." Mon ton monte d'un cran.

"Je n'ai rien à cacher !" Elle essaie de se montrer assurante.

"Ah oui ? Alors pourquoi tu ne m'as pas raconté ce que tu as vu dans le foutu miroir ?! Je suis au courant de ce qui s'est passé alors tu as tout intérêt à ne pas me mentir !"

Cold LipsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant