Phantom Manor - Gwenda

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— JASON, a crié Sarah, JASON OÙ EST TU ?

Je lui ai mis ma main sur sa bouche pour la faire taire. Il ne fallait absolument pas ameuter quel qu'esprit ici.

— Maman, a bavé Sarah sur ma paume, Luis a dit qu'il n'était pas très loin.

Je lui ai attrapé la main, révélant une fois de plus le fantôme à mes yeux.

— Où est-il, lui ai-je chuchoté.

— Il est dans le manoir, c'est sûr, il n'est pas très loin de nous.

— D'accord, ai-je soupiré pas plus avancée, prenons ce chemin.

Un peu au hasard j'ai pointé du doigt l'ouverture de gauche. Nous nous sommes engouffrés dans la pénombre, ne savant pas trop sur quoi nous allions tomber. J'ai allumé ma lampe torche, et je suis restée bouche bée. Ce que je voyais était surprenant, le papier peint violet, qui se trouvait dans le livre, était tapissé sur les murs ! Ils formait des sortes de créatures étranges, bouche grande ouverte. J'avais presque peur de passer devant eux.

Nous sommes passés devant plusieurs cadres affichant des photos plus étranges les unes que les autres et les portes toutes closes semblaient renfermer plus d'un secret sur la famille Ravenswood. Le couloir semblait interminable avec des embranchements à droite et à gauche que nous n'avions pas encore exploré.

— Combien de temps allons nous encore marcher, s'est plainte Sarah.

— Je ne sais pas Sarah... Je ne sais même pas dans quelle partie du manoir nous sommes... Il est si grand...

Nous nous sommes arrêtés devant un tout petit enfoncement à gauche, qui formait une toute petite pièce pour le piano qui était au plein au milieu. C'était une sorte de petit endroit pour la lecture, le chant ou pour jouer d'un instrument. Des couronnes de fleurs avaient été déposées là, un peu partout. Le piano avait l'air d'être encore en état de marche, même après tout ce temps. J'ai regardé la partition, pour lire le titre de la musique. Mais, avec le temps le papier avait jauni et s'était dégradé, je n'arrivais plus à lire quoi que ce soit dessus. J'ai appuyé sur l'une des touches du piano et un son en sorti, un La. Le piano semblait toujours accordé. J'en avais joué un petit peu avant de rencontrer le père de Jason et Sarah. Je me souvenais de deux ou trois accords. Je me suis assise sur le petit fauteuil rembourré et j'ai commencé à tapoter sur les touches tandis que Luis et ma fille m'écoutaient. Mais soudain, sorti d'on ne sait pas trop où, un corbeau s'est posé sur l'une des couronnes et a commencé à croasser très fort. J'ai porté mes mains à mes oreilles et je l'ai chasé en donnant un coup dans le fauteuil sur lequel était posé la dite couronne. 

J'ai voulu recommencer à jouer, mais le piano s'est actionné seul.  Les touches s'enfonçaient et se remontaient, en jouant l'air de la marche nuptiale que l'ont jouait traditionnellement aux mariages. Au début l'air était assez lent, puis il est allé de plus en plus vite. Comme si la personne qui jouait la musique était énervée. Je me suis relevée ,et j'ai couru mettre Sarah derrière mon dos. 

— Maman, m'a-t-elle appelée d'une toute petite voix que j'entendais à peine, le voilà.

— Qui chérie, ai-je crié au dessus de la cacophonie.

— Henry Ravenswood...

Elle m'a touché la main et je l'ai vu. Le Phantom était bien le maitre du manoir. " L'hôte " qui avait pendu ma voisine était bien le père de Mélanie. Il a commencé à rire très fort, avant d'arrêter de jouer et de se tourner vers nous. Se pourrait-il donc que les rumeurs des habitants de Thunder Mesa soient vraies ?

— Alors comme ça, la descendante est venue m'éradiquer ? La prophétie s'avère être vraie...

Que racontait-il ? Il s'est rapproché de moi, mais Luis s'est intercalé entre nous.

— Vous ne toucherez pas à un de leurs cheveux  ! Ils sont ma famille, et j'aimerais beaucoup savoir où est-ce que vous avez caché Jason !

Henry a éclaté de rire puis il a ajouté :

— Pas si sûr...

— Pas si sûr de quoi, a crié Sarah toujours derrière moi en me tenant la main.

Elle aurait mieux fallu qu'elle se taise car celui-ci a repoussé Luis d'un geste de la main et a répondu sur le même ton qu'elle :

— Oh ça ta mère le découvrira bien assez tôt ! En attendant...

Il a commencé a attraper ma fille par les épaules, et celle-ci s'est débattue en coupant le lien entre elle et moi. J'ai regardé de partout, mais Henry ne m'était plus percevable. Luis non plus. Sarah quant à elle avait l'air de se débattre seule sur le sol.

— LAISSEZ-MOI, a-t-elle hurlé.

Mais, elle a commencé à glisser sur le sol, comme si le fantôme la tirait par les pieds.

— Sarah, ai-je beuglé à mon tour en me mettant à sa poursuite.

Je n'arrivais pas à la rattraper, et ses cris me faisaient pleurer. Mon enfant se faisait maltraiter sous mes yeux et je n'arrivais même pas à la sauver.

— Sarah, ai-je répété essoufflée.

Je suis tombée en le prenant le pied dans une bosse du tapis, alors qu'une voix de femme douce et ferme à ordonné à Henry de lâcher ma fille. Je me souviens avoir vu un gros éclair de lumière blanche éblouissante traverser tout le couloir, avant de tomber dans les pommes.


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Je me suis éveillée apeurée. J'ai gardé les yeux fermés car je ne voulais pas savoir où je me trouvais. Je ne voulais pas savoir si j'avais simplement rêvé, ou si la disparition de Jason, cette histoire de fantômes et le manoir lui-même étaient réels. Peut-être même étais-je toujours dans mon lit en Californie, et que mon installation à Thunder Mesa n'était aussi qu'un cauchemar. Mais malheureusement, j'ai du affronter la réalité lorsque je me suis relevée, alertée par un couplet étrange.

" Des douze coups de minuit,

Aux matines sonantes,

Nous valserons ensemble, Macabre débutante..."

"

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Phantom Manor's Tales : Dans Ton Ombre Pour Toujours...Onde histórias criam vida. Descubra agora