Chapitre 7

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Hey! J"espère que vous vous portez bien. Bonne lecture. 





  Jamais ils, Hongjoong et lui, ne reparlèrent de cette soirée durant les jours qui suivirent. Ils ne faisaient pas comme si de rien ne c'était passé, bien au contraire. A chaque fois que le jeune couple devenait trop envahissant il avait juste à lui faire comprendre par le regard qu'il voulait partir et il lui trouvait toujours une excuse. Soit il devait l'aider pour réviser ses pas de danse, soit pour le seconder dans ses activités manuelles, soit ils allaient préparer à manger ou encore il lui demandait de l'aide pour la musique, chose qu'il ne faisait que rarement. Mais malgré tous les efforts que le leader faisait pour lui changer les idées, jamais il n'arrivait à lui sortir complètement Yeosang de la tête. Mais il lui était sincèrement reconnaissant de l'aider à échapper à la vue le détruisant de plus en plus comme de la rouille rongerait le fer. Yeosang lui rongeait le cœur sans qu'il ne puisse rien y faire. Lui qui était timide de nature mais avait réussi à surpassé sa gêne, se renfermait sur lui, regagnant sa timidité d'antan. Hongjoong essayait tant bien que mal de le sortir du cercle vicieux dans lequel il était entré, ne supportant pas la vue qui s'offrait à lui. Il s'autodétruisait comme-si plus rien n'avait d'importance, comme-si tout n'était que sans valeur, sentimentale comme monétaire. Il s'en voulait de lui faire subir ça. Il s'en voulait de lui montrer ouvertement l'amour qu'il portait envers Yeosang, le blessant involontairement. Il s'en voulait de lui montrer cette face de lui-même qu'il lui semblait pourtant avoir enterrée. Il ne voulait pas redevenir comme avant, il se l'était jurer, mais c'était plus fort que lui. Peut-être qu'au fond il voulait sombrer et ne pas se relever. Qu'il voulait que tout s'arrête. Qu'il voulait ne plus rien ressentir pour ne plus souffrir. Mais à chaque fois qu'il voyait le sourire réconfortant du leader, il ne pouvait s'empêcher de sourire à son tour. Le savoir à ses côtés lui réchauffait le cœur. Mais il voulait lui rendre la pareille, lui faire savoir que tous ses efforts payaient. Et voir son sourire s'agrandir à la vue du sien lui soulageait quelque peu la conscience.

  Il faisait son maximum pour s'assurer que les autres membres du groupe ne s'inquiètent pas trop. Il essayait de garder le sourire, de rire quand ils riaient, de les soutenir dans les moments parfois compliqués. Mais malgré tous ses efforts, il avait bien remarqué les regards plus fréquents et soucieux posés sur lui, les « Ça va ? » demandés plus d'une dans la journée par les mêmes personnes. Une fois, il s'était énervé contre Wooyoung qui pourtant ne faisait que s'inquiéter à juste titre pour lui. Depuis, il ne lui posait plus la question sauf au réveil et se pinçait les lèvres pour retenir les mots de sortir. Mais, pour lui, c'était encore pire qu'il ne dise rien. Il n'aimait pas que les autres s'inquiètent pour lui, guettent le moindre de ses mouvements comme s'il risquait de s'effondrer à tout moment, le regardent avec pitié. Il ne comprenait pas pourquoi chacun s'inquiétait tant pour lui, pourquoi il cherchait absolument à avoir la confirmation qu'il allait bien. S'ils le lui demandaient, c'était qu'il voyait bien qu'il allait mal. Alors pourquoi s'obstinaient-ils à savoir comme il allait s'ils connaissaient déjà la réponse, c'était inutile.

  Sa toux n'avait fait qu'empirer la première semaine et il s'était retrouvé à devoir faire du playback lors de leur passage sur les plateaux télévisés. Le manager avait été très clair : il devait ménager un maximum sa voix pour les enregistrements dans les studios ; l'album ne pouvait pas attendre qu'il soit complètement guéri. Yunho avait même insisté pour qu'il aille à l'hôpital tant il toussait à s'en déchirer les cordes vocales. Il avait bien évidemment refusé, lui assurant que ce ,'était que passager malgré la douleur qui le tiraillait. Il n'avait pas refait de crise comme les premières, certes, mais il avait l'impression que toute son énergie était usée pour ses quintes de toux. Il se retrouvait encore plus vidé que la précédente crise. Il avait les poumons en feux et vérifiait à chaque nouvelle quinte si sa main n'était pas recouverte de sang tant la douleur irradiait dans son corps. Il avait réussi à convaincre Yunho que ça allait s'arranger, que ce n'était que le pique de sa maladie et que ça allait se calmer dans les jours à venir. Il l'avait dit pour rassurer le plus grand mais aussi pour lui-même. Il ne savait absolument pas ce qu'il avait et espérait du plus profond de son cœur que ça ne durerait pas plus de deux semaines. En effet, le lendemain, ses quintes étaient moins présentes. Il ressentait moins cette gêne dans son poumon droit et elle avait presque disparu à la fin de la semaine. Il arrivait à contrôler quand il allait tousser pour éviter d'inquiéter les fans lors de leurs apparitions et comptait sur la discrétion des autres membres pour l'aider à couvrir son « coup de froid ». D'après ce qu'il savait les toux n'étaient pas le genre de maladie très contagieuse. Il s'autorisait donc à rester en contact avec tout le monde tout en conservant une certaine distance en prévention d'une éventuelle contamination. Il ne souhaitait pas que quelqu'un tombe malade par sa faute. Il ne souhaitait à personne de ressentir la douleur et le déchirement que la maladie lui provoquait. Hongjoong avait comme même insisté pour qu'un médecin passe pour diagnostiquer ce qu'il avait et il avait dû céder, levant les yeux au ciel, devant la détermination de fer du leader. Il lui avait diagnostiquer une maladie pulmonaire qui devrait disparaître d'ici quatorze jours et prescrit un sirop contre une toux rauque. Bien évidemment, le sirop ne lui avait fait aucun effet et il ne lui avait rien dit qu'il ne savait déjà. Il leur avait seulement demandé de revenir le voir dans deux semaines si son état empirait. Mais après quatorze jours, sa toux semblaient avoir complètement disparu donc l'idée de retourner le voir ne lui avait même pas effleurer l'esprit.

Blooming LungsWhere stories live. Discover now