Chapitre 5

144 15 8
                                    


Il plissa des yeux alors que la lumière de son écran lui agressait la rétine. Il sauta du lit lorsqu'il eut enfin réussi à lire l'heure. Il avait trop dormi et était en retard sur son emploi du temps. Pourquoi les autres le l'avaient-ils pas réveillé ? Peut-être qu'ils étaient tous déjà partis. Peut-être qu'ils n'en avaient rien à faire de lui. Mais alors que la panique le prenait, que ses geste devenaient de plus en plus nerveux et il se précipita jusqu'à son armoire mais sans faire attention à où il marchait. Il se prit les pieds dans les plis de la couverture qu'il avait jeté du lit, se faisant couper net dans son élan, toute l'énergie cinétique dirigé vers le sol qu'il voyait se rapprocher rapidement. Il se rattrapa comme il le pouvait, s'empêtra encore plus dans le tissus qui se retrouva très rapidement comme couvre-chef. Il entendit un rire provenant de la porte et se tourna pour entre-apercevoir à travers les plis de la couette Yeosang, un sourire aux lèvres, appuyé contre le chambranle de la porte.

« Monsieur ne sait plus comment se lever ? Besoin d'un coup de main j'imagine ? »

Il grogna une réponse négative avant de retirer le poids qu'il avait sur la tête et de se relever à l'aide du lit. S'ils étaient encore là, alors pourquoi ils ne l'avaient pas réveiller plutôt ? Il était dix heures passées et ses emplois du temps commençaient tous au maximum à neuf heure. Il tourna la tête dans la direction du plus jeune dont le sourire était toujours aussi grand.

« Pourquoi vous ne m'avez pas réveillé avant ? Je vais être en retard. »

Il vit un de ses sourcils se soulever alors qu'il commençait à se poser de plus en plus de question. Pourquoi était-il là ? Pourquoi il n'était pas au travail ?

« Ha ouais ? Et je peux savoir par quoi tu commences aujourd'hui ? » Il était sceptique, ça s'entendait.

« Je commence par... Par... Heu... »

Ses yeux s'écarquillèrent alors que Yeosang hochait la tête pour approuver ses pensées. C'était leur jour de repos. Voilà pourquoi ils l'avaient laissé se reposer après sa journée plus qu'épuisante hier. Il soupira tout en s'asseyant sur le matelas sans couette. Il vit le plus jeune s'avancer et venir s'asseoir sans dire mot. Ils n'en avaient pas besoin. C'était reposant comme ambiance et Seonghwa préférait savourer ce moment qu'il savait ne durerait pas éternellement plutôt que de le gâcher à parler pour ne rien dire. Il sentit son dos se déposer contre le sien, leur respiration se calant sur celle de l'autre. Il sentit ses muscles crispés par la stress se détendre alors qu'il déposait sa tête sur son épaule, révélant sa gorge au plafond. Il ferma les yeux et profita de la douce odeur parfumée du jeune homme. Il allait regretté ces moments calmes qu'ils passaient ensemble maintenant qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre avec qui les partager. Il aimait ce silence. Ce n'était pas les silences gênants et lourds qui pouvaient survenir au milieu d'une discussion, non, c'était un silence reposant qui ne nécessitait d'aucune parole pour que chacun comprenne les sentiments primaires de l'autre (en effet, deviner sans aucunes parole que son voisin désire manger une pizza est un peu plus compliqué que de savoir s'il est triste ou heureux). Il pouvait ressentir l'immense bonheur dans lequel Yeosang nageait et cela lui brisait le cœur de savoir que c'était grâce à lui. Il serra fortement ses paupières dans le but de faire barrière contre les larmes qui menaçaient de rouler tandis qu'il sentait la gêne dans son poumon revenir. Il se tendit de nouveau et se racla la gorge dans le but de faire passer la sensation de gêne. Il finit par tousser, se dégageant les voies respiratoires avant de souffler de lassitude.

« Donc t'es bien malade ? »

« Je crois bien, en effet. »

Il sourit amèrement, sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas le voir et seulement se fier à son intonation, plutôt joyeuse. Il le sentit se tendre dans son dos alors qu'il semblait chercher ses mots.

Blooming LungsOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz