Chapitre 57.

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AND THAT'S WHEN I GOT IT
UNTIL NOW
PAIN HAD ONLY BEEN A WORD

MB

Aphrodite part au quart de tour et se lève, je retiens ma respiration, j'admets voir la tentation de Maé dans cette histoire mais je ne suis pas persuadée que c'était la meilleur solution pour nous mettre en sécurité. Quand je lui avait dit de trouver un manière de diversion je ne pensais pas à ça mais plutôt a une petite conversation calme. Je sais que ce n'est pas vraiment Maé mais cela ne change rien a mon inquiétude et je ne peux m'empêcher d'être heureuse en voyant Zeus tendre un bras devant la déesse de la beauté pour lui barrer la route.

— Zey ! elle s'exclame, son visage de poupée tourne au rouge.

J'en profite pour tenter de sauver la mise à Maé en me tournant vers Théo.

— T'es sur que c'est Aphrodite ? Pour dire la vérité j'ai croisé un rat plus charmant.

Zeus se tourne vers Aphrodite qui semble au bord de la crise de nerfs et lui chuchote quelque chose que je ne perçois pas. La déesse hoche la tète et retourne s'asseoir, ses hauts talons claquant sur le sol. Zeus se retourne vers nous et sourit en s'approchant de Maé, me fusillant du regard.

— nous allons avoir une petite conversation Mademoiselle.

Il coupe ses lien d'un rapide geste, ses pouvoirs ne sont pas perceptibles tant ils sont puissants. Il la relève et l'entraine avec lui a travers une haute porte de bois peinte en blanc. Je prends une grande expiration mais avant que je ne puisse dire quoi que ça soit Aphrodite est devant moi. Je réfléchis vite, c'est l'occasion que j'attends, si ça ne marche pas nous allons devoir attendre encore longtemps et cela risque de nous couter cher. J'enfonce mes ongles dans mes paumes et baisse la tête pour murmurer.

— Tōtarukontorōru tatchikontorōru.

— Regarde moi.

La déesse ne semble pas avoir remarqué mon petit manège et je lève les yeux vers elle en laissant glisser une goute de sang de mes lèvres sur le carrelage blanc. Mon abdomen me fait atrocement mal et je sais que plus j'use de mes pouvoirs moins j'ai de chances de guérir.

— Tu te crois tellement intelligente, tellement mieux que les autres. Tu es juste comme ta mère. Vaniteuse, narcissique et stupide.

Je ne peux m'empêcher d'être piqué au vif par la mention de ma mère.

— Vous me dégoûtez.

Je murmure avant de cracher au visage d'Aphrodite qui est penchée vers moi. Elle se redresse d'un geste rapide et essuie sa joue droite du revers de main.

— Et comme ta catin de mère tu mourras des main de celui que tu aime. Tu vas perdre.

Sa main claque sur ma joue et j'ai a la fois envie de hurler de rage, personne ne peut se permettre de parler ainsi de ma maman. Personne. En même temps j'ai envie de lui hurler que j'ai déjà gagné, j'ai gagné au moment même ou sa peau hideuse est entrée en contacte avec ma joue. Mais je me tais. Je me tais et garde la tête baissée alors qu'elle s'éloigne sous le regards des personnes présentes dans la salle.

— Jisatsu suru.

Je murmure et elle s'arrête pour me faire face. Elle semble ne pas comprends durant quelques secondes puis ses yeux se couvrent d'argenté, sa pupille prenant toute la place de son œil elle hoche la tete. Je souris et la voit dégainer son épée.

— Aphrodite ! Zeus les veut vivants ! poseidon se lève pour s'approcher d'elle.

Mais ce n'est pas nous qu'Aphrodite vise, avant que qui que ça soit ai le temps de réagir elle retourne sa lame contre elle et l'enfonce dans sa poitrine. Le temps se fige, Poseidon ne bouge plus, la bouche entrouverte comme s'il cherchait a dire quelque chose, il ne réagit qu'en la voyant tomber, il se précipite vers elle et la prends dans ses bras mais Ares le rejoins et prends sa main dans la sienne.

— Ça va aller mon amour, je reviens.

Il se penche et l'embrasse sur le front, elle ne réagit pas, comme si elle ne comprend pas. Il vient vers nous et Hestia prend sa place au chevet de la blessée, Hestia est la guérisseuse. Je sais que ça ne va pas être une partie de plaisir. Et je ne dit pas ça pour moi. Je nous ai protégé par le sort de contact et qui conque aurait la délicieuse idée de poser une mains sur nous se retrouverai a mes ordres. Ares ne semble pas avoir comprit car il décroche mes liens et me soulève par le col, ses doigts effleurant mon cou. Je souris et le regarde.

— Tu te proclames sauveuse mais tu ne vaux pas mieux qu'une tueuse sans coeur.

Je m'approche de son visage, comme étant possédée.

— En effet mon petit Ares. Vas bruler en enfer.

Ma langue parcourt sa joue et sa peau prend feu, les flammes le léchant alors qu'il hurle. Je ne peux m'empêcher de rire, ils payent enfin pour tout ce qu'ils ont fait. Je venge enfin mes parents.

— Ari ?!

Je me fige et me retourne. Cette voix, cette intonation, c'est si loin dans mes souvenirs qu'il me semble avoir halluciné. Mais quand je réouvre mes yeux mon père est en face de moi, son bras tenu par la main puissante de Zeus. Ma respiration s'arrête alors que je murmure.

- Père !

Il observe du regard la scène puis ses yeux  viennent se poser dans les miens qui sont pleins de larmes.

— C'est toi qui as fait ça ?

Il demande en désignant Aphrodite, Ares a disparu, les flammes ne l'on pas blessé mais elles l'ont emmené en enfer. Je ne vois rien de beau dans les yeux de mon père, en fait je crois y percevoir du dégoût.

—Père je...

Il m'interromps.

—Tu n'es pas ma fille. Tu me dégoûte. il se tourne vers Zeus. Ramenez moi je n'ai rien a faire ici.

Zeus hoche la tête et fait signe a un garde, mon père ne se retourne pas en partant, il ne me donne même pas un dernier petit regard. Je ne remarque même pas que Maé, la vraie, est arrivée. Je sens mes genoux toucher le sol dans la marre de sang a coté d'Aphrodite. Les larmes coulent le long de mes joues en silence et j'en vois une arriver sur Aphrodite dont la plaie guérit subitement. Quelqu'un me prends dans ses bras et je n'ai pas besoin de regarder, la délicate odeur du torse nu et couvert de plaies contre moi me dit qui c'est. Will. Peu m'importe. J'ai tout fait dans le but de venger mes parents, pour les rendre fier de moi. J'ai mal dans la poitrine et c'est bizarre, ça m'empêche presque de respirer. Et soudain l'air pénètre a nouveau mes poumons. Je relève la tête et hurle, je hurle en frappant mon point contre le sol rugueux.

Puis tout est noir.

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant