Chapitre 33.

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LES LUTTES,
LES BUTS,
LES TORDS,
LES MORTS,
LES JOURS,
D'AMOUR

MB

— Quoi ? Comment ça ?

Mes oreilles bourdonnent et mon cœur manque un battement. Mon père ? Mais de quoi me parle-t-il ?

— Chaque humain ayant connaissance de l'inhumain et de ces mondes doit avoir un maître. Ton père était le mien, mon parrain. Il m'a recueilli comme si j'étais son fils, ce qui fait de nous des sortes de frères et sœurs. Je suis de six ans ton aîné. Tu ne dois pas te souvenir de moi mais je ne mens pas.

Je m'éloigne et tire un canapé dans lequel je m'affaisse, estomaquée. Ce garçon connaît mon père bien mieux que moi je n'en doute pas une seconde, ça n'en est pas moins douloureux.

— D'accord. Il faut que je parle à Will. Maélysse va s'occuper de toi, viens.

Il hoche la tête sans rien dire et me tend la main. Un sourire poli se dessine sur mes lèvres quand j'attrape ses doigts pour me lever et le guider jusqu'à Maé.

* * *

— Maélysse ?

Je toque doucement à la porte de sa chambre.

— Oui ?!

Elle s'exclame, un grand sourire s'étale sur son visage, nous accueillant.

— Oh, heu, Bonjour.

Elle rougit dans une moue adorablement gênée. J'en connais une qui craque. Oubliant momentanément qu'ils se sont déjà vu je les présente comme si de rien n'était.

— Maé, voici Lex, Lex, Maélysse.

Souris-je en désignant cette dernière.

— Il faut que je parle à Will, amusez-vous.

Je les quitte, remarquant le regard doux du nouvel arrivé rivé sur mon amie. Un rire franc m'échappe alors que je trottine jusqu'au salon de Will.

— Will ?

Je toque à la porte mais personne ne répond.

— Will ?

Un souffle chaud effleure mon cou, me faisant sursauter.

— Tu as mi un temps fou.

Je ris nerveusement, lui faisant face.

— J'avais des choses à régler, pourquoi as-tu dis ça?

Il fronce un sourcil, posant sa main sur ma hanche.

— De quoi ?

Je soupir et secoue la tête de gauche à droite, repoussant sa main.

— Tu sais très bien de quoi je parle. C'est privé, je ne sais pas de quel droit tu te permet de parler ainsi mais ça a plutôt intérêt à s'arrêter vite.

Il rit doucement. Un rire qui lui correspond parfaitement. Un rire diabolique.

— Tu es mienne et ce jeune Lex ne semblait pas le savoir.

Cette fois je suis béate.

— Tienne ? Tienne ? Tu te moques de moi ?! Je ne suis aucunement tienne ! Je n'appartiens qu'à moi même !

Encore un gloussement. Il me pousse à bout.

— C'est pas ce que tu semblais dire hier soir.

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant