Chapitre 36.

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J'AI VU LA LUNE DANSER DANS SES YEUX ET LES ETOILES ROULÉES SUR SES JOUES

MB

La Tour Eiffel. La Seine. Paris. La ville de mes rêves m'entoure, agitée de sourires sous son voile féerique. Une main se pose délicatement dans mon dos, je souris d'autant plus et me tourne vers Will.

— Merci. C est magnifique.

Un sourire s'étend sur ses lèvres, le poussant à la limite du rire.

— J'étais certain que tu aimerais. Viens.

Il prend ma main, chuchote quelques mots à l'oreille de Maélysse dont les lèvres s'étirent avant qu'il ne m'entraîne vers l'un des pieds de l'imposante structure.

— Montons comme des personnes civilisées veux-tu ?

Je souris en constatant qu'il fait référence aux escaliers qui longent la Tour Eiffel, pas d'ailes ce soir à priori. Peu importe. Je suis largement satisfaite par la beauté de la capitale. À cette heure la monté sur la tour semble interdite mais Will nous fait passer au-dessus de l'entrée cadenassée en un geste vif.

Un vent frai soulève mes cheveux et me donne la chair de poule alors que nous gravissons les marches main dans la main. Tout m'est inconnu et merveille. Plus de la tiède brise infernal ni des paysages ocres accompagnés du ciel de nuit noir. Ici le ciel est d'un bleu foncé parsemé d'étoiles et la lune bientôt pleine se reflète dans la Seine . La ville est calme, des filets de lumière s'évadent des fenêtres, voitures et lampadaires environnants. Le silence prend place, seulement troublé par la musique provenant d'un petit bâtiment intitulé « la scène sur Seine, Bar » où quelques jeunes rient et s'amusent, ignorant leurs problèmes pour le temps d'une nuit.

Mon cœur se soulève lorsque je réalise que nous avons atteint le sommet de la Tour Eiffel, je prends une grande inspiration, appréciant la fraîcheur de l'air qui s'engage dans mes poumons. Paris est magnifique, les mots pour décrire la ville dite romantique ne me parviennent pas, sa beauté est au-delà de tous adjectifs. Je souris et ferme les yeux en sentant le menton de Will se loger dans mon cou, ses bras me serrants contre lui. Je laisse ma tête se poser sur son torse alors qu'il embrasse délicatement mes cheveux.

C'est exactement à ce moment là, bercée par le vent froid, sous le regard des étoiles, devant la ville de mes rêves et dans ses bras que je réalise à quel point je tiens à lui. Je revois encore et encore tout ce qu'il a fait. Le bien, le mal. Les émotions qu'il a éveillé chez moi, larmes et rires. Tout. Et j'aime ça. J'aime son sourire diabolique, j'aime sa manière de froncer ses sourcils comme si j'étais un mystère, j'aime son regard embrasé, j'aime son air puissant et royal, j'aime ses lèvres douces et ses baisers passionnés, j'aime sa mâchoire carré, j'aime son rire qui secoue sa pomme d'Adam et sa manière de lever les yeux aux ciel en passant une main dans ses mèches noirs comme s'il se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour mériter ça. J'aime être ici, bercé par la nuit parisienne dans ses bras protecteurs.

Je lui fait face et ancre mon regard dans le sien, pas un mot ni même un sourire ne nous échappe mais nos yeux parlent pour nous. Ils disent tout nos secrets, nos peurs et envies. Je me hisse sur la pointe des pieds au moment où il penche la tête, capturant mes lèvres dans un baiser d'abord doux puis passionné. Son goût sucré me parvient en j'apprécie la délicatesse de ses lèvres. Nos souffles chauds glissent dans l'air du soir, nos fronts toujours collés et nos yeux fermés. Il caresse ma joue de son pouce, sa main droite sur mon cou et la gauche entourant ma hanche dans un geste protecteur. Cet un instant magique que je ne saurais décrire, je sens grandir en moi des sentiments qui me sont inconnues.

— Ne me quitte pas...

Ses mots pourraient sembler être un ordre mais son ton est suppliant.

— Ari ne me quitte pas...

Sa voix se brise dans un son plus triste qu'aucune musique ne pourrait jamais l'être et je sens les larmes roulées sur mes joues. Je pose mes mains de chaque côté de son visage et caresse sa peau douce, durant l'espace d'un instant il me semble sentir une goutte tiède finir sa course entre mon pouce et mon index.

— Je ne te quitterai pas.

Il ne dit rien, son regard triste tourné vers les rues en contrebas.

— Regarde moi. Will, regarde moi.

Il secoue doucement la tête mais ma main soulève son menton et ses yeux rencontre les miens. Ma gorge se noue, je retiens un sanglot alors qu'il récupère du pouce une larme qui roule sur ma joue. Puis, sans prévenir, sans retenue, il m'attire violemment contre lui et m'enserre de ses bras. Je le prend contre moi, une main dans son dos et l'autre sur sa tête blottie dans mon cou. Et à cet instant j'en suis sûre, le diable est vulnérable. Will à des sentiments, il n'est pas placide.

* * *

Nous nous engouffrons dans la scène sur Seine , interrompant les conversations de quatre jeunes encore assis au bar. Les regards se tournent vers  nous alors qu'un homme à la carrure importante arborant un tablier à l'insigne du bar nous accueille.

— Bienvenue à la scène sur Seine !

Trois des jeunes nous sourient, le quatrième, un garçons à l'allure athlétique, semble profondément occupé à observer le fond de son verre. Je ne leur donne pas plus de seize ans.

— Salut ! lance-je à tous avec un sourire franc.

— Hey ! Venez vous asseoir !

Souris une blonde aux yeux rieurs.

— Yo !

Lance un garçon aux cheveux teint d'un rouge flash tout du moins original.

— Salut ! déclare joyeusement une petite brune. Faites pas attention à Lou il boude depuis sa perte au billard il y a une demi-heure, on l'a décimé.

Elle rit, récoltant un regard noir de l'intéressé qui se trouve à ses côtés.

— Fermes la Jade.

Nous prenons place à leurs côtés, mes doigts toujours entrecroisés avec ceux de Will, gardant le le souvenir de sur la tour.

— Le billard ? demande Lex, formulant la question qui me trottait dans la tête.

— Tu connais pas ?! s'écrit la blonde, scandalisée. On fini nos verres et on vous montre ! Je suis Lise et lui c'est Jay, à ne pas confondre avec Jade, la brune, le blond la bas c'est Lou.

— Merci ! Voici Maélysse, Lex et Will, je suis Ari.

Maé, fidèle à elle même, sourit de toutes ses dents, imitée par Lex, Will quant à lui se contente d'un regard placide. Je lui écrase discrètement la main et il grince un salut à peine audible.

— Qu'est ce que je vous sert ?

Nous demande le serveur, attirant les regards sur lui. J'en profite pour embrasser la mai de Will qui tiens la mienne comme si sa vie était en jeu. Nos regards se croisent et il me souris durant un instant, ce sourire est juste à moi et mon cœur se réchauffe, une sensation inconnue me tenaillant le ventre alors que je réponds au serveur.

Nda:
Désolé pour le retard les pandas <3

—> si jamais vous avez dès question pour une future faq

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant