▸ 𝗣 𝗔 𝗥 𝗧 . 𝟭𝟬

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❝ 𝘆𝗼𝘂'𝗿𝗲 𝘂𝗻𝘀𝗲𝗮𝘁𝗶𝗻𝗴 𝗺𝗲 ❞

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❝ 𝘆𝗼𝘂'𝗿𝗲 𝘂𝗻𝘀𝗲𝗮𝘁𝗶𝗻𝗴 𝗺𝗲 ❞

LURID GAME, Chapter Ten

— Eh bien... on peut dire que ta gentillesse a fini par me convaincre ! 

Il sembla presque rassuré que je me plie enfin à sa demande. A vrai dire, c'était une grande première. Je n'étais pas du genre à obtempérer, bien au contraire. Je défendais toujours bec et ongles mon opinion, et je n'avais jamais laissé celle des autres empiéter sur la mienne. Mais après tout : à quoi bon écouter quelqu'un qui pourrait à tout moment me nuire ? Me manipuler ? Me façonner à son image ? 

Je chassai cette éternelle négativité de ma tête, avant de poursuivre d'une voix que je voulais sérieuse : 

— Par contre, on attend que le self se vide. Hors de question que je me ridiculise de la sorte. 

— Sans vouloir être méchant, c'est en balançant l'assiette sur Abigaëlle, que tu as été ridicule. 

— Tiens, je ne me rappelle pas t'avoir demandé ton avis... C'est bizarre, non ?

Je souris niaisement, plutôt satisfaite de ma réponse. Un peu déboussolé, il se reprit et m'expliqua calmement : 

— Tu devrais apprendre à respecter l'opinion d'autrui. Tu m'as l'air beaucoup trop sur la défensive. Tu vois là, je ne t'avais rien dit de méchant et pourtant tu t'es directement montrée détestable. 

— T'es psy maintenant ? 

— Non, j'essaye juste de t'aider. 

— Eh bien sache mon petit Allan que je n'ai pas besoin de ton aide, ni de celle de quiconque d'ailleurs. 

Mes paroles étaient à l'inverse de mes pensées. Inconsciemment, je voulais qu'il continue à creuser au fond de moi, qu'il trouve et déterre enfin ce mal immense qui habitait chacune des parcelles de mon corps depuis déjà bien trop longtemps. Je voulais que ses pas le mènent sur le chemin rugueux de mon cœur, qu'il y répande de sa douceur et de sa tendresse, qu'il apaise enfin mon organe meurtri par des mois de souffrances silencieuses. Je voulais qu'il m'aide, qu'il me libère de mes maux. Je voulais que cet homme que je ne connaissais qu'à peine soit à l'origine de ma renaissance. 

Non, non, non... Il ne fallait pas que je flanche.  Il était impératif que je reste fixé sur mon seul et unique objectif : me venger. Flynn Johns et tout ceux qui l'avait aidé dans la création et le développement de cette entreprise morbide devaient payer. Tout cela n'était qu'un jeu, un putain de jeu macabre. Allan Johns n'était qu'un pion dans cet échiquier vivant, et je devais faire en sorte qu'il le reste.

Lorsque la salle fut enfin vidée de son troupeau d'étudiants, Allan s'éclipsa dans les cuisines et revint avec un balai et une pelle. Il me la tendit, mais j'eus un mouvement de recul. 

𝑳𝒖𝒓𝒊𝒅 𝑮𝒂𝒎𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant