Introduction

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Le plaisir. Celui qui frémissait d'abord, celui qui vrombissait ensuite, puis faisait vibrer corps et âme, si tant était que l'on s'y adonnait un tant soit peu. Celui qui coulait de son corps, celui qui s'écoulait d'un autre. Celui qui glissait, la chair dans la chair.

Sous ses doigts, la peau lisse de cet autre homme, la forme des fesses rebondies. Sous ses yeux, ce corps qui ondulait, frémissant et arqué, ces reins qui quémandaient plus, plus, plus, par à-coups frénétiques. Autour de son membre, il y avait ce plaisir qui le serrait, l'engloutissait, rampait et embrasait chacun de ses nerfs, déjà mis à mal depuis des heures que ce type avait posé sa main sur lui, le faisait tourner en bourrique durant la soirée.

Il se fondait en son partenaire, avec ce secret espoir d'oublier, de tout jeter là, et, le lendemain, de reprendre sa vie en main avec un poids en moins, ce poids qu'il allait assurément expulser d'une seconde à l'autre. Une urgence à faire éclater, qui le martelait du fond de ses entrailles.

La pièce était remplie des râles discrets, de l'odeur si caractéristique du sexe. L'endroit était sombre, aucune lampe n'avait été allumée quand ils avaient passé la porte. Par l'entrebâillement de celle-ci, à peine un rayon de lumière qui venait de l'extérieur. Il soupira, quand sa main glissa autour de la nuque de ce type et qu'il s'enfonça plus encore. Le claquement de la peau contre la peau. La sensation diffuse du latex entre son sexe et le cul du blond.

Ces gémissements de Plaisir devenaient terriblement éprouvants, tandis qu'ils résonnaient à ses oreilles.

Des mèches vinrent chatouiller ses doigts, tandis qu'enfin, enfin, enfin, il se sentit brutalement exploser, dans un éclair blanc, sa main crispée contre ce cou, et ses ongles agrippés à cette taille menue qui l'avait rendu dingue jusqu'à la jouissance.

Le souffle court, il se retira, deux doigts retenant le préservatif. Reprendre son souffle. Enlever cette merde. Un splotch cartoonesque remonta du sol quand il le laissa tomber. L'autre homme respirait encore rapidement, tous ses membres retombés sur le matelas, et son corps svelte s'étirait à la manière d'un long chat paresseux. Un gémissement, empreint de la félicité post-coïtale, s'éleva sur quelques courtes secondes.

Quand Thomas Moreau s'endormit cette nuit-là, la tête et le corps vidés, le corps en sueur et son caleçon à peine remonté, il ne prit pas garde à la silhouette déjà assoupie à ses côtés, à ses propres doigts qui cognaient contre le dos proche de lui. L'air était encore lourd et tendu, peuplé des respirations rapides, éreintées, de l'odeur de l'alcool qui filait autour d'eux à la manière d'un résidu invisible et invincible.

Il voulait vomir. Il voulaitfumer. Il voulait...Il voulait tant d'autres choses, et son ventre se serra,tandis qu'il glissait, sans s'en rendre compte, dans la volupté des bras deMorphée. 



***

Helloooo, et c'est samedi soir, et nous sommes déjà partis pour une nouvelle aventure dans le Manoir Pourpre! 

Concernant notre duo de cette fois, une bonne partie de ceux qui ont lu les aventures d'Eric et Théo ont su de suite de qui il allait s'agir, les indices étaient un peu gros et très orientés ohohoh~ 

Il était de bon ton d'attaquer dans le vif du sujet avec ces deux-là...Mais qui est donc CE blond? (Thomas a un gros problème avec les blonds, soyons clair là-dessus...)

Encore merci  de votre présence ici, et au prochain chapitre! <3 

Second Round [Passion au Manoir Pourpre 2] [édité]Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz