Le monde est à nous

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Samia : "Salam Aleykoum."

-"Aleykoum Salam..."

Comme une idiote je suis restée figée là, elle me regardait et je la regardait, je savais pas quoi faire, je crois que mon cerveau c'est déconnecté. Je restais juste plantée là, je ne lui ai pas proposé d'entrer, je n'ai pas parlé rien.

Samia : "Je sais pas si tu te rappelles, on s'est croisés chez ma mère l'autre jour, je suis Samia, la grande sœur de Mehdi."

-"Ah. Euh, si, si je me rappelle, bien sûr, entres,  entres!"

Je la fais donc entrer et je la laisse prendre place sur le canapé avant de m'excuser pour aller m'habiller. Il y a que sur moi que ça tombe ce genre de chose. Bien sûr le soir où elle décide de venir ici, moi je vais ouvrir à poil. Qu'est ce qu'elle va penser de moi et aller raconter à sa famille ? Que c'est la maison de la débauche ici et que je suis la reine des débauchardes. Enfin, c'est déjà ce qu'ils pensent tous donc c'est pas la fin du monde.

Une fois qu'elle est rentrée je la laisse s'installer et lui dit que je reviens et je vais m'habiller rapidement, j'enfile les premières fringues que je trouve. A savoir ça :

C'est pas fashion du tout, entre ça et comment j'étais fagotée la dernière fois, elle va croire que je sais pas mettre autre chose que des joggos et des leggings mais tant pis, la prochaine fois elle débarque pas sans prévenir et je lui fais un défilé.

Une fois habillée je vais au salon, avec le seum parce que mes cheveux étaient encore mouillés et que j'avais grave envie de les sécher parce que je déteste la sensation. Donc vraiment j'espérais qu'elle serait partie en l'espace de quelques minutes.

-"Excuses-moi de t'avoir fait attendre. Je te sers à boire ? Un thé ? Un café ?"

Samia : "Non, rien, ça va merci."

-"T'es sûre ? Un thé ? Ça me prend deux minutes, vraiment."

Ma mère m'a éduquée quand même les gars, j'aurais dit ok elle serait aller raconter qu'elle est venue chez moi et que je lui ai rien servi du tout.

Samia : "D'accord! Merci."

Je vais donc en cuisine faire du thé et j'ajoute des gâteaux soudanais que mon père fait et me donne toujours en quantité pour ce genre de choses justement. Je vais servir Samia et au passage je me ressers un thé aussi, parce que j'en avais envie mais aussi parce qu'au moins comme ça elle pourra pas aller penser que je l'ai empoisonnée puisque ça vient de la même théière. Ne riez pas, je prends mes précautions déjà qu'on raconte partout que j'ai marabouté Mehdi.

Samia : "Merci c'est gentil."

-"C'est normal..."

[.......]

Bon, elle vient chez moi me déranger à cette heure-ci et elle n'à rien à me dire ? Quel genre d'individu ? Peut-être que c'est moi l'idiote en fait! C'est sûr elle est venue parler à Mehdi et pas à moi. Tu m'étonnes qu'elle n'ait rien à me dire.