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Quand je me suis réveillée j'ai été incapable de dire combien de temps j'avais dormi. Je savais juste que j'étais encore épuisée et que ma tête me faisait très mal.

Je me suis vite aperçue que j'étais dans le noir, j'ai paniqué à l'idée d'avoir dormi toute la journée, mais j'ai vite compris que ce n'était pas le cas. Quelqu'un avait simplement descendu le store. Je voyais les rayons du soleil  tenter de pénétrer dans la pièce. Je voulais me lever pour aller les relever quand j'ai senti une présence près de moi, je tourne la tête et je me troue nez à nez avec quelqu'un. Ce n'est qu'après avoir hurlé de peur que je me rends compte que c'est Mehdi. Il était assis par terre près du lit, avec la tête posée sur le matelas juste à côté de la mienne.

-"Putain! Mais t'es sérieux ? Qu'est ce que tu fais là à me regarder comme un serial killer ?!"

Ce grand malade ne me réponds pas, il se contente de me regarder. Je n'ai pas oublié ce qu'il s'est passé plus tôt et je sais que lui non plus. Je me demande ce qui lui passe par la tête.

Je fini par me lever, je m'aperçois qu'il m'a déchaussée et retiré mon pantalon, il m'a aussi retiré mon pull.

-"J'ai dormi longtemps ?!" Demandais-je en me levant du lit pour aller remonter les stores.

Mehdi : "Un peu plus de deux heures ?"

-"Et t'es resté là ?"

Le soleil entre dans la pièce quand je lève les stores, je dois plisser les yeux le temps de m'adapter, de même pour Mehdi que je vois mettre sa main en visière pour pouvoir me regarder.

Mehdi : "Bah oui. Tu crois que je suis d'humeur à bruncher et à discuter quand t'es comme ça ?"

-" Je t'avais dit de me laisser tranquille."

Mehdi : "Et donc ?! T'as cru que j'allais t'écouter ?"

-"Les autres ? Ils sont partis ?"

Mehdi : "Non. Ils sont tous dans le salon. J'ai pas mal niqué l'ambiance mais ils ont l'air d'arriver à passer au dessus."

-"T'inquiète pas pour ça. Ils arrivent toujours à faire la fête peu importe les circonstances. Mon père a fêté le baptême de Tahar sous les pluies de balles, le lendemain de l'assassinat de son frère. C'est pas nos histoires qui vont les arrêter."

Mehdi : "Tu m'as fait peur Lili."

-"Mmh."

Mehdi : "C'est tout ce que tu as à dire ?"

-"Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Je t'ai pas demandé de me suivre. J'aurais fait ma crise tranquille et puis c'est tout. Sérieux, quand je te dis que je veux que tu me foute la paix, c'est que je veux que tu me foute la paix."

Mehdi : "Comment je suis supposé t'abandonner quand ça va pas ? Tu serais capable toi de —"

-"J'ai pas envie de te parler Mehdi là, sérieux. Je sais pas vas faire un tour. Mais fous moi la paix!"

Mehdi : "Je suis désolé Malika. Pardon. Sincèrement pardon. Je suis à genoux devant toi, je suis désolée que t'aies à vivre tout ça. Je m'excuserai autant que tu veux, mais je t'en supplie ne me traite pas comme ça."

-"Arrêtes !! Mais putain arrêtes!!! J'ai le droit de pas être bien ? J'ai le droit d'être en colère sans que tu viennes me culpabiliser ?! Laisse moi tranquille! Vas voir là bas si j'y suis et laisse moi avoir le seum contre toi et cette connasse de mes couilles en paix."

Mehdi : "Pourquoi tu culpabilises ?! Qui cherche à te culpabiliser ? Certainement pas moi. Je t'en voudrais jamais d'être en colère. Au contraire. Ça fait des semaines que j'attends que tu pète un câble."

Le monde est à nousWhere stories live. Discover now