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Un mois plus tard

"Malikaaaaa !! C'est moi ! T'es oùù ?!"

-"Dans la salle de bain ! Dépêche, je t'en supplie!"

J'ai entendu les pas de Mehdi à travers l'appartement, j'étais toujours étalée comme une crêpe sur le carrelage de la salle de bain. Mehdi est arrivé en quelques secondes et s'est figé devant moi.

-"Restes pas planté comme un panneau Mehdi, fais quelque chose !!"

Mehdi : "Oui, mais quoi ?! C'est les pompiers que tu aurais dû appeler Lili."

-"Les pompiers ?! Pour si peu ?! Ma parole t'es con. Aides-moi simplement à me relever."

Mehdi : "Ça va te faire mal."

-"Je me doute. Rends toi utile allez!"

Mehdi m'aide donc à me relever, je ne vais pas mentir, ça s'est fait dans les cris et les larmes. J'étais tombée et mon dos qui déjà me faisait très mal et semblait s'être bloqué depuis quelques jours était désormais totalement bloqué et me faisait un mal de chien. Impossible de me relever toute seule et maintenant que j'étais debout, il me semblait impossible de le rester.

Mehdi : "On va aux urgences Lili!"

-"Mais non, aide moi à marcher jusqu'à mon lit et files moi de la codéine, un tramadol et un décontractant musculaire, je vais être un peu dans les vapes mais ça ira mieux."

Mehdi : "Subhanallah, t'es une vraie toxico ma parole! Ça va pas bien chez toi ?! Tu débloques!! Déjà à quel moment tu prends tous ces médicaments ensembles ? Sans prescription ? Et comment t'as tout ça dans ta trousse de pharmacie au calme ?!"

-"Tu crois que c'est le moment de me faire la morale ?" Dis-je en pleurs, j'étais épuisée et laminée par la douleur.

-"Donnes-moi juste un tramadol alors si tu veux être méchant, mais donne moi quelque chose ou je vais mourir."

Mehdi : "Je vais rien te donner du tout et on va aller aux urgences."

-"Pour qu'ils puissent me faire attendre 6 heures pour me prescrire exactement un antidouleurs, un antalgique et un décontractant musculaire ? T'es sûr que tu m'aimes toi ? J'ai plutôt l'impression que tu veux me voir souffrir."

Mehdi : "Je veux pas te voir mourir d'une overdose surtout."

Il était déjà en train de s'affoler et de me trouver un manteau et des chaussures à porter. Je crois que je vais devoir faire un passage forcé aux urgences. J'avais beau protester, Mehdi m'enfilait déjà les chaussettes et mes New Balance aux pieds.

Mehdi : "Bon, on va essayer de te lever..."

-"Je t'arrête tout de suite, je marche pas. C'est mort, mort de chez mort."

Mehdi : "Très bien. Je vais te porter. Je vais pas te donner ton cocktail de la mort et te laisser ici Lili. Oublies.

Je n'ai pas cherché à me débattre, de toute façon mon état ne me le permettait pas, je n'arrivait quasiment plus à bouger le haut du corps et bouger le bas réveillait une douleur lancinante dans le bas de mon dos. Alors je me suis contentée de pleurer de plus belle. Pleurant à cause de la douleur et surtout à cause de la douleur à venir lors de ses 6 heures que je me voyais déjà passer assise sur une chaise et donc dans une douleur incroyable.

Mehdi s'est occupé de tout aux urgences, j'étais moi trop occupée à pleurer. Il a demandé à ce qu'on me donne quelque chose pour rendre l'attente supportable, bien sûr ça a été refusé, ils ne voulaient rien me donner sans consultation médicale, ce qui est logique.

Le monde est à nousOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz