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J'ai été violemment tirée de mon sommeil par une personne qui tambourinait à la porte. Je pense que ma mère, mon père ou qu'importe s'est précipité à la porte car le bruit à très vite cessé.

J'ai pensé que ça devait être la police alors je me suis levée rapidement. Si les officiers sont aussi désagréables et viles que ceux d'hier, je ne veux pas que mes parents y soient confrontés seuls. Je dis ça comme si moi j'étais en état de les protéger des quoi que ce soit. Je suis à bout de forces.

Quand je suis arrivée dans le salon à ma grande surprise, il n'y avait aucun officier de police, en revanche ma cousine Mona, accessoirement meilleure amie de Soraya se trouvait debout au milieu du salon. Lorsqu'elle m'aperçoit elle fait quelques pas vers moi et se jette dans mes bras de manière hyper dramatique.

-"Je t'en supplie Mona, pas maintenant. J'ai pas la force."

Elle me relâche et m'adresse un sourire mesquin, que je suis la seule à pouvoir voir puisqu'elle fait dos à mes parents et que son visage est très proche du mien.

Mona : "Ma pauvre. Tu dois tellement morfler ... et dire que ça ne fait que commencer."

Mona m'adresse un sourire et me caresse le bras avant de se retourner vers mes parents, au même moment Médina arrive dans le salon. Je vois son visage changer complètement d'expression, je peux lire la haine dans ses yeux alors qu'elle s'approche de nous et m'éloigne de Mona, ce que je veux faire depuis le départ mais que je n'ai pas eu l'énergie de C'est bien faire. Médina me garde serrée contre elle et nous fait asseoir dans le canapé.

PMédina : "Tu viens de te réveiller ?!"

Je hoche la tête. Je n'ai plus vraiment de voix. J'ai pleuré et hurlé toute la nuit. Je n'ai pas arrêté de faire des cauchemars et de penser à Mehdi, j'ai passé une partie de la nuit avec Liya, Dieu merci elle était de bonne composition et ne pleurait que pour manger ou parce que sa couche devait être changée. La seule raison pour laquelle j'ai pu dormir malgré tout c'est que Médina avait mis des somnifères dans l'eau qu'elle m'avait donné. Je l'ai compris quand j'ai réussi à m'en dormir après mon cauchemar où je voyais Mehdi mort, sur un lit de paille que des hommes s'apprêtaient à brûler, quand je les suppliais de ne pas le faire, ils me répondaient que c'était impossible, qu'il fallait qu'il brûle le corps et que si je voulais rester avec lui je devais me jeter dans les flammes. Je n'avais pas hésité une seconde et m'étais jetée dans le brasier. Impossible de fermer les yeux après ça et pourtant, je m'étais endormie comme une masse, même avec le cœur retourné et la peur de faire un nouveau cauchemar.

Mona : "Je suis désolée Malika. Vraiment. Sincèrement... et je sais que je suis la dernière personne que tu veux voir là tout de suite maintenant, mais je me suis dit que ça valait mieux. C'était encore la meilleure option pour éviter un drame."

Je n'ai pas eu besoin qu'elle en dise plus. J'ai compris. Le fait que Mehdi se trouve entre la vie et la mort n'allait pas servir de période de réflexion et d'union pour certaines. Ça ne fait pas 24h qu'il est inconscient et sa mère et Soraya commencent déjà à bouger leurs pions. Mona n'était pas là en tant que membre de notre famille mais de la leur, elle venait en lieu et place de Soraya. Elles allaient commencer par nous retirer Liya.

Ma mère : "Mais enfin de quel drame tu parles Mona ? Qu'est ce qui peut être pire que ce qu'il s'est déjà passé ?"

Liya dormait. Quand j'ai commencé à être trop agitée dans la nuit, elle a migré dans la chambre d'Asra. Moi j'avais dormi tantôt blottie contre Médina, tantôt dans les bras de ma mère.

Je me suis levée sans réellement écouter Mona raconter une version dramatisée de sa conversation avec Soraya qui serait en grande angoisse pour l'avenir de sa fille et qui s'inquiète soudain de son bien être, au point d'avoir retourné ciel et terre hier soir pour la retrouver.

Le monde est à nousWhere stories live. Discover now