Jamais je n'aurais pu penser à une chose pareille... C'était juste un match de football... Un putain de match de football.
Allianz Arena banlieue sud de Munich, il s'appelait Marco, il avait 25 ans. Robert c'est son pote ils sont inséparables, Marco est venu voir le match.
Je suis sur le terrain, Robert avec moi. On va jouer contre le Barça, une grosse équipe certes mais perso je n'ai pas peur, le polonais non plus.
Qui aurait pu croire qu'un simple match de foot pouvait dégénérer de cette façon. Qui a eu tort, la raison du plus fort...Pour un regard en croix il est mort.
« -Marco !
-Bastian...
Mes mains sont couvertes de sang, son sang. Bordel...
-Marco accroche toi...
-Toi mon frère dis-moi pourquoi la vie continue sans moi ? sanglote le petit blond sa tête sur mes genoux. Dis-moi pourquoi j'étais là, un jour au mauvais endroit...
Les cafés, les cinémas, je n'y retournerai pas car ma vie s'est arrêtée là, un jour au mauvais endroit... »
Dans la violence s'est brisée son enfance, il a perdu l'existence et le sens. Dans les allées du stade Allianz Arena on a poignardé sa jeunesse.
Je l'ai vu... Un supporter. Un ultra Bavarois. Qui a mis ça, la guerre dans nos stades, les « Hooligans » anglais ? Des couteaux de combat dans les mains des gamins, oui des gamins car ce supporter il n'avait guère plus de 20 ans. Et pour un regard en croix c'est la fin...
"-Marco...
-Toi mon frère dis-moi pourquoi, la vie continue sans moi, dis-moi pourquoi j'étais là, un jour au mauvais endroit ? »
Il est passé à côté de Marco. Marco l'a juste regardé, une seconde. Le gamin a sorti son couteau et il l'a poignardé.
A l'heure qu'il est, alors que Manuela Reus pleure toujours dans mes bras j'ignore encore le prénom de ce gamin. Je sais juste que c'est un ultra. Il déteste Reus car le gamin est fan de Lewandowski. Et que Reus en apparence est froid avec lui. Reus est du Borussia, c'est un ennemi.
Bordel... C'est juste un match de foot...
Quand le couteau a planté Marco et que les hurlements ont emplis le stade j'ai levé les yeux. Et j'ai vu le parfait petit Marco tomber.
On s'est précipité, nous autres allemands, amis et frère de Marco. On jouait ensemble en national putain.
Je suis arrivé le premier et j'ai secoué Marco. Il respirait difficilement. Manuel a réussi à chopper un supporter affolé et lui a demandé d'appeler les secours. J'ai retiré mon maillot pour compresser la blessure de Marco. Il respirait difficilement.
« Accroche toi » ... Il a attrapé ma main, il avait du mal à parler... Il était en train de mourir. C'était la fin. Les secours ont mis beaucoup trop de temps...A croire que Munich entier c'était ligué contre l'adorable natif de Dortmund.
A nos côtés, Robert pleurait, l'une des mains de Marco dans la sienne. La Bromance de Dortmund se sont échangé quelques mots, j'essayais de ne pas les écouter par pudeur pour eux.
Je gardais le masque, celui que petit on m'a appris à prendre lors de situation dramatique. Mais celle-ci dépassait toute celle que j'avais vécu en 30 ans d'existence.
Pour un match de foot, un regard en croix il est mort...
Marco est mort dans mes bras, succombant à ses blessures avant même que les secours ne parviennent à rejoindre l'allée où l'on se trouvait. La panique avait envahi l'Allianz et le flot de supporter, un stade plein courait dans tout les sens, essayait d'évacuer. Il y a eu d'autre victime ce soir-là...Pas d'autre mort, mais de nombreux blessé.
Marco c'était retrouvé là, un jour au mauvais endroit. Marco ne méritait pas de mourir...
Robert pleurait, comme jamais je ne l'avais vu pleurer. Quand Manuela est arrivée il a fallu lui annoncer que son petit prince était décédé. Son fils, son seul fils.
« -Marco...
-Toi mon frère dis-moi pourquoi, la vie continue sans moi, dis-moi pourquoi j'étais là, un jour au mauvais endroit ? »
J'ai la haine, j'ai mal à en crever de cette violence... Le mal être de ces jeunes sans repère idolâtrant notre monde, prêt à tuer un joueur d'un club ennemi.
Comment à t'on pus en arriver là...
J'aimais beaucoup Marco. Il était jeune, beau garçon, d'agréable compagnie, toujours à rire. J'aimais passer du temps avec lui, sa présence me faisait relâcher prise. Plus jamais ça...
« Plus jamais ça ». Voici les mots que j'ai prononcé à son enterrement 4 jours après le drame. « Plus jamais ça ». Plus jamais la FIFA ne devait avoir à subir ça. Les contrôles devaient être renforcé, les accès au stade contrôlé, les ultras fichés.
Je m'appel Bastian Schweinteiger. J'ai 30 ans. Je ne veux plus jouer au football.
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NDA : Un inédit. C'est la première fois que j'écris sur Basti. Pourtant depuis que je suis la Mannschaft [Depuis 2010] j'ai toujours été fasciné par ce joueur.
>> Qu'est ce que vous pensez de ce ship ?
>> Ça vous branche si j'écris des OS dessus ?
J'attend vraiment vos avis sur le sujet car bon je ne vois que très peut d'écrit sur Basti et j'aimerais écrire dessus mais je veux m'assurer si ça peut plaire ou non 😊
Et puis comme d'habitude, le petit vote & le petit commentaire font toujours plaisir 😉
