Chapitre 15

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- On va où du coup ? demanda Orphée.
- C'est une surprise, attends un peu.

Etant donné qu'il avait fini une heure plus tôt que son vis-à-vis, Camille en avait profité pour trouver l'endroit parfait où l'emmener. Le lieu lui était apparu comme une évidence. Il ne devait leur rester qu'à peine quelques secondes avant d'arriver. En effet, il leur suffisait de prendre la prochaine à droite et ça serait bon. C'est pour ça qu'il lui dit :

- Ferme tes yeux.
- Hein ? Mais pourquoi ?
- Bah pour la surprise, dit-il en ricanant.
-Mais quelle surprise ? 

Camille prit une des mains d'Orphée et lui mit devant les yeux. 

- Allez, tu verras bien.
- Mais comment je vais avancer ?
- T'en fais pas.

Il lui attrapa sa deuxième main et gentiment, il commença à la guider. Orphée pouvait sentir la chaleur du corps du garçon et cela la fit rougir d'un coup. A part lors du bal, elle n'avait jamais touché quelqu'un du sexe opposé. Cependant, elle n'était pas la seule dans cet état. Camille l'était tout autant. Pourtant il prenant tout son temps, non pas pour être sûr qu'Orphée avançait prudemment mais tout simplement parce qu'il voulait que ce moment dure le plus longtemps possible. Ils avancèrent, encore et encore et Orphée, gênée, demanda :

- On arrive bientôt ?
- On y est, tu peux ouvrir tes yeux.

Orphée était émerveillée. Elle était déjà venue dans ce parc avant mais elle n'avait jamais vu cela. Elle se tourna vers le jeune homme qui comprit tout de suite son étonnement.

- Ce sont des fleurs qui poussent uniquement à cette saison et ces décorations ne sont de sortie que lorsque ces fleurs sont là. C'est beau n'est-ce pas ?
- C'est vraiment magnifique.

L'endroit du parc où ils étaient était peuplé de fleurs roses pâles dont le parfum venait, gentiment et discrètement, chatouiller leurs narines. Les arbres, fins et élancés, étaient entourés de guirlandes lumineuses. On aurait pu croire à des lucioles.

- Allez viens on se promène un peu, dit Camille, la tirant de sa contemplation.

Il lui attrapa la main, comme si de rien n'était bien que les deux étaient aussi rouge l'un que l'autre. Il marchèrent un moment, observant la nature qui, selon Orphée, était bien plus belle qu'elle ne l'avait jamais été.
Ils passèrent devant un marchant de glaces et en profitèrent pour en prendre une chacun. Puis ils partirent s'installer sur un banc.

- Elle est bonne la tienne ? demanda Camille.
- Super bonne.

Il aurait bien demander à la goûter mais il avait peur de la gêner. Il ne savait plus quoi dire mais le silence ne les dérangeait pas. Ils contemplaient tous deux le lac qui s'étendait face à eux et alors qu'il se demandait s'il devait dire à Orphée combien elle lui plaisait, elle prit les devants :

- J'ai pas cessé de penser à toi depuis, tu sais.
- Comment ça ? 
- Je comptais ne jamais t'en parler mais depuis le bal t'es comme ancré dans mon esprit. J'arrive pas à penser à autre chose et je..

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Camille se pencha vers elle, scellant leurs lèvres à l'aide d'un baiser doux et tendre.



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