❈ 0.5: 𝔖𝔢𝔯𝔢𝔫𝔞 𝔞𝔫𝔡 𝔐𝔬𝔯𝔤𝔞𝔫𝔢

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- Et voilà vos galettes salées mesdemoiselles, bonne appétit !



Nous remercions la vieille femme qui nous sourit une dernière fois avant de repartir derrière les fourneaux. Je coupe un morceau de ma gaufre et l'apporte à ma bouche, alors que Dinetria pose son téléphone sur la table et me sourit.



- Sinon, tu étais dans quelle école avant ? La prof a dit que tu étais toi aussi nouvelle.


- Je viens de New-York. Pas des très beaux quartier d'ailleurs.

- Mais ton père est... Fit-elle dans l'incompréhension.


- Il nous a abandonnés pour aller avec la mère d'Ashley. Donc j'ai vécue avec ma mère dans ce qu'on pourrait appeler la misère.


- Ça doit te changer tous ça. Me dit-elle d'un petit sourire.



- Tellement. A chaque fois que je me réveille je crois toujours avoir rêvé d'habiter dans une villa, mais je me rends compte que c'est bien réel lorsque je tombe directement sur la vue de San Francisco.


- Et tu aurais préféré rester à New York ?


- Absolument. Puis j'aurai pu continué à veiller sur ma mère. Elle a eu des problèmes avec la drogue par le passé et encore aujourd'hui.

La brune pose sa main sur la mienne qu'elle serre doucement en signe de compassion. Je souris doucement en secouant négativement de la tête.


- S'il te plaît, pas de pitié. Je n'aime pas ça.


- Non mais c'est juste que des personnes comme toi avec une histoire comme ça, ça nous remet en question pour des personnes comme moi pas exemple. J'ai toujours eu tous ce que je voulais sans avoir à me déformer la colonne vertébrale, alors je devrais plus ouvrir les yeux.



- Tu sais Dinetria, si tu me paraissais hautaine je ne n'aurai jamais accepté qu'on aille manger ensemble. Tu m'as l'air d'être quelqu'un de humble et tu n'as pas à devoir ouvrir les yeux à chaque fois que tu entends des histoires comme la mienne car dans ce monde, y'en a des milliards comme celle ci. Soit juste reconnaissante envers ce que tu as.


Elle me sourit de toutes ses dents et approuve mes dires d'un grand sourire.




























Ce matin j'avais envoyé un message à Joey, pour le prévenir que je comptais marcher. Ashley commençait à huit heures et demie, et moi à dix heures alors je lui avais dis de repartir chez lui au lieu de m'attendre pendant deux heures. Il fait très beau aujourd'hui, la météo avait annoncé hier soir une température maximale de vingt trois degrés, alors j'avais vêtue une belle tenue pour accompagner mes converses blanche. J'avais attachée mes cheveux dans une haute queue de cheval, puis avait simplement fait mes deux traits d'eye liner et avait mit du gloss.

Écouteurs dans les oreilles sur Don't matter d'August Alsina, je marche lentement en direction du lycée un sourire apaisée aux lèvres. Lorsque je vivais à New-York, je vivais constamment dans le stress, le stress d'avoir impérativement assez d'argent pour le réunir avec celui que ma mère gagnait, et qu'on paye les factures à temps. Ma mère faisait des études en finances pour devenir comptable mais malheureusement, de mon point de vue, elle est tombée enceinte de mon père et donc, de moi et a dû raté de long mois de cours. Puis elle n'avait plus l'apport financier de mes grands parents qui était déjà très maigre. D'après eux, son erreur était la plus grosse qu'elle n'aurait jamais dû faire. Ils misaient tous sur leurs seule fille d'une patrie de cinq garçons. Elle avait trouvé un travail de femme de ménage dans une grande entreprise en plein Manhattan vers mes neuf ans, mais le salaire était insuffisant pour qu'on puisse changer de quartier et rebondir d'une meilleure façon.
Mais depuis mon arrivée à San Francisco, je suis plus apaisée.

𝐑𝐈𝐂𝐇 𝐓𝐄𝐄𝐍𝐒 ; 𝘚𝘢𝘯 𝘧𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴𝘤𝘰 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant