Chapitre 3 : Un coéquipier, seul allié

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Alors que le Rouennais se dirige vers la sortie du bâtiment Red Bull, il entend une voix dure dans une pièce à côté :

« Gasly est PAUVRE en performances ! »

Il reconnaît cette voix appartenant à Helmut MARKO (le "docteur" et conseiller de l'équipe), et ce qu'il vient d'entendre ne lui fait pas plaisir. Il se rapproche discrètement de la porte d'où vient la conversation.

« C'est sûr qu'il perd 4 dixièmes de secondes au tour dans le dernier secteur. Ce que nous pourrons récupérer nous même.»

Christian HORNER. Ce n'est pas la première fois que le directeur de l'équipe lui adresse des piques derrière son dos, alors qu'il montre au grand public une image de quelqu'un qui le soutient.

[Nb : HORNER à gauche et MARKO à droite, pour ceux qui ne suivent pas F1]

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[Nb : HORNER à gauche et MARKO à droite, pour ceux qui ne suivent pas F1]

« Ce n'est pas un pilote d'instinct. » renchérit MARKO, toujours sèchement.

« Il passe beaucoup trop de temps sur les données informatiques, c'est vrai. » rajouta HORNER.

Pierre serre le poing : il n'a jamais regardé autant de données avant cette saison, il a toujours piloté instinctivement. C'est l'équipe qui lui demande de jeter un coup d'œil, et comme il perd confiance petit à petit...

« Il doit arrêter de se prendre la tête et de se mesurer à Max, il doit faire son job ! »

Le Français vit rouge : on lui demande d'être au niveau de son coéquipier. Et il sait bien qu'il ne sera pas comme le Néerlandais tout de suite, qu'il lui faut du temps.

« L'équipe commence à être frustrée, on est pas là pour faire des 10ème à 6ème places ! Ça n'a aucune valeur pour nous ! Il faut qu'il y aille, qu'il se batte, même s'il met la voiture dehors, je m'en fout ! Il gâche son potentiel, à ne pas savoir gérer la pression ! » s'exclame HORNER.

« Surtout qu'ils ont le même équipement. »

La vision du Français devient floue et il se précipite vers la sortie du bâtiment. Oui, c'est vrai, il est encore trop timide sur des combats, mais il a du mal avec la voiture qui ne convient pas à son style de pilotage.
L'équipe est frustrée, lui aussi.

Quand HORNER dit qu'il n'en a rien à faire s'il met la voiture dehors durant une bataille, c'est totalement faux, la situation serait encore pire.

Et cerise sur le gâteau : Max et lui ont les mêmes armes sur la piste...

...alors là c'est de la mauvaise fois.

Il sert de « crash-test » pour Max, qui obtient les nouvelles pièces, lui ne récupérant que les anciennes ; il a un moteur moins puissant, son baquet est mal moulé,

Tout n'est pas perdu...[Formule 1]Where stories live. Discover now