CHAPITRE 31 : t'as plus besoin de demander.

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Bonjour ! Comme Wattpad bug beaucoup en ce moment, je vous conseille de vérifier que vous avez bien lu le dernier chapitre avant de vous lancer sur celui-ci. Bonne lecture 📖🤗

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Ange resserra machinalement sa ceinture de sécurité, alors que l'avion entamait sa descente. Une fois de plus, son ventre son tordit, son cœur s'emballa sans raison. Il n'avait cessé de trembler durant tout le vol, d'appréhension, d'impatience. Il en avait presque claqué des dents, avec ses doigts glacés. Or, à présent, la chaleur grimpait, brûlait. Rester sagement assis avait constitué un véritable défi. Revoir Marin le mettait dans un tel état, qu'il se révélait à deux doigts de fondre en larmes.

Son esprit avait joué aux montagnes russes pendant le trajet. Comment se passeraient les retrouvailles ? Et s'il se retrouvait incapable de parler ? S'il restait planté comme un idiot, ou pire, s'il tournait de l'œil ? Ses pensées vacillaient entre l'assurance que tout se passerait bien, et la crainte de ne pas savoir comment se comporter. Sa gorge se serrait, son souffle se faisait court et, l'instant d'après, il se sentait aussi léger que les nuages qu'il survolait. Le souvenir du sourire de Marin le faisait fondre, celui de son regard désireux l'enflammait un peu trop.

L'atterrissage se déroula de façon floue. Il ressentit tout juste la secousse, le regard perdu sur le bracelet qu'il portait à son poignet gauche. Marin, était-il aussi stressé ? Avait-il vu son avion atterrir ? L'idée que le soigneur animalier puisse le voir descendre de l'appareil et marcher dans sa direction lui donnait le tournis.

— Jeune homme ? l'interpella la jeune femme, à côté du hublot.

Son rythme cardiaque augmenta à nouveau d'un cran. Il devait se lever. Pourtant, son cerveau semblait avoir oublié comment faire.

— Vous voulez que j'appelle quelqu'un ? insista la trentenaire.

Elle avait passé le trajet à lui jeter des coups d'oeil en biais, inquiète par son teint, tantôt blême, tantôt rougi. Ange avait réussi à la convaincre qu'il souffrait simplement d'un léger mal de l'air.

— C'est bon, j'y vais, assura-t-il d'une petite voix.

Les jambes en coton, il se redressa et s'appuya contre le siège de devant. Il y était. Dans quelques minutes, il serait face à Marin. Son souffle se coupa, alors que le manque l'écrasait. Il devait le voir, maintenant. Tel un automate, il fit un pas, mais butta contre sa valise de cabine. La jeune femme s'était levée et avait déjà récupéré son bagage, ainsi que le sien. Il l'avait oublié.

— Vous êtes sûr que ça va aller ? s'inquiéta-t-elle.

L'angoisse fut chassée en une seconde. Bien sûr que ça irait, il rejoignait Marin. Fébrile, mais maître de ses pensées, il quitta finalement l'avion et suivit le chemin sécurisé jusqu'à l'aéroport. Il sentait tout juste les rafales de vent et la pluie cinglante qui, déjà, le trempait. Seul lui importait de revoir le regard désarmant du garçon qu'il aimait.

Le choc de température lorsqu'il rentra à l'abri le cloua sur place. Il observa autour de lui, angoissé de ne pas savoir où il se trouvait. Il ne connaissait pas bien l'aéroport, et la foule lui donnait la sensation de se faire avaler. Pourtant, il inspira pour s'exhorter au calme et leva les yeux afin de fouiller les environs du regard. Un peu plus loin, il repéra le sommet d'un sapin de Noël.

Ange empoigna sa valise et s'y dirigea avec tout le calme qu'il put rassembler. Pourtant, ses pas accélèrent lorsqu'il repéra sa silhouette, au loin. Marin scrutait la foule avec attention et, lorsqu'il croisa enfin son regard, il se fendit d'un grand sourire. Sa beauté lui sauta aux yeux.

Entre ciel et merOù les histoires vivent. Découvrez maintenant