Vivant

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Dans la peau de Yayazz

Vous savez, sur Snapchat, il y a ces vidéos que l'on caractérise de « satisfaisantes/plaisantes» où on voit une machine écraser toute sorte d'objets, moi, en ce moment, j'avais l'impression qu'une personne me détestant m'avait déposé sur ce compresseur. Combien de temps avais-je passé dans ce lit ? Je me sentais à l'étroit, fatigué et j'avais un mal de tête atroce.

Malgré la douleur, je m'efforçai à me redresser. Sur ma table de chevet, je cherchai un verre d'eau qui n'existait pas avant de grogner et d'abandonner en laissant tomber ma tête contre le bout de métal me servant d'oreiller. En prenant l'odeur de désinfectant à main et du mélange de pénicilline, je poussai un autre grognement et fermai les yeux.

-       Je suppose qu'avec de tels grognements, tu es réveillé et as mal, me dit une voix, non loin.

J'ouvris rapidement les yeux et redressai la tête.

Non loin, était assise une certaine femme au visage de rêve.

Une certaine Mila.

La femme qui j'avais fini par aimer.

Celle qui me donnait l'envie de vivre.

Elle se leva de sa chaise, s'approcha de moi, me pris la main avant de se pencher sur moi.

-       Tu as mal, pas vrai ?

-       Légèrement.

À en mourir.

Elle appuya sa main sur moi, les sourcils arqués et je grimaçai.

-       OK, j'ai très mal. Comment est-ce que tu peux me maltraiter après une opération ? Quelle sorte d'infirmière es-tu ? demandai-je en secouant la tête.

J'étais heureux d'être en vie. Ce visage, ces yeux bleus, cette douceur dans son regard, j'étais content de ressentir cette douleur puisqu'elle signifiait la vie.

-       Tu m'as manqué, me dit-elle en déposant un baiser sur mes lèvres.

-       Ça fait combien de temps ?

-       Une journée. Tu t'es réveillé plusieurs fois, mais n'avais pas conscience sous les médicaments.

-       Comment ça s'est passé ? demandai-je en caressant sa main.

Elle baissa son regard sur mon torse avant de s'assoir sur le lit. Avant de parler, elle alla déposer sa tête sur mon torse exactement sur mon cœur.

-       Il s'est arrêté deux fois. J'ai été traumatisé quand le docteur nous l'a annoncé, dit-elle. Tu dois d'ailleurs faire des tests pour vérifier son état.

Pour bien comprendre ce qu'elle venait de me dire, je pris quelques secondes avant de soupirer.

-       Je suis désolé de t'avoir inquiété. Mila, ce que je t'ai dit avant...

-       Ce n'est pas grave si tu as dit ça sur le coup de l'émotion, je comprends, m'interrompit-elle.

Je serrai davantage sa main. Comment pouvait-elle penser cela ?

-       Pourrai-je avoir l'honneur de recevoir ton regard sur mon visage ?

Elle leva sagement le regard vers moi, à l'écoute.

-       Je ne l'ai pas dit sur le coup de l'émotion. C'était ce que je voulais te dire depuis quelques temps. J'ai réalisé que je t'aimais et j'ai voulu t'en faire part. Je ne l'ai pas dit parce que j'avais peur de mourir ou parce que je voulais te rendre heureuse alors que je me pensais sur le point de mourir, rien de tout ça, avouai-je en caressant toujours sa main.

Loco d'elle(s)✅Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz