Repoussante

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Porte cinq-cent-quatre-vingt, me répétai-je mentalement en cherchant la porte du regard.

Quand je la trouvai, je cognai en oubliant le mal que je ressentais au ventre.

Quelques secondes plus tard, un homme vint ouvrir la porte tenant Naélie profondément endormie dans ses bras.

Qui était-ce ? me demandai-je en regardant l'homme aux yeux turquoise.

Un client ? Un ami ? Le père des jumeaux ?

- Bonsoir, dis-je en portugais avant de me rendre compte qu'il ne devait surêment rien comprendre.

Mais il me répondit parfaitement  dans ma langue, ce qui m'étonna.

- Bonsoir, me dit-il en caressant le dos de Nael.

- Je suis venu apporter les affaires de Mila, dis-je en sortant le cellulaire et le portefeuille de mes poches.

- Elle les cherchait justement. Merci.

- Je suis Jaaziel, dis-je en soutenant son regard profond.

- Et moi Adam, dit l'homme.

C'était donc ce qu'elle cachait. Elle couchait avec un homme marié depuis longtemps et cet homme était venu la rejoindre ici.

- Qui est là ? entendis-je.

- Je vous laisse, dis-je dégouté.

- Jaaziel, il venait apporter ton cellulaire.

- Oh, c'était chez lui..

Je n'entendis pas la suite parce que j'étais déjà très loin.

Ibrahim le savait, n'est-ce pas ? c'était pour cette raison qu'il ne voulait pas que j'arrive à l'improviste chez son amie.

Il me cachait donc la vérité moi qui suis de sa famille pour cette... cette femme ?

Ne comprenant pas non plus pourquoi j'étais aussi dégouté, je montai dans ma voiture et me dirigeai chez Isaï, un de mes plus proches amis.

- Tu ne devrais pas être avec ton infirmier ?

- Non, je peux rester ici quelques jours ?

- Fais comme chez toi, mais tu ne vas pas inquiéter les autres ?

- Non, tout va bien aller, dis-je en me mordant la joue.

J'étais déçu, mais pourquoi ?

- J'ai simplement besoin de mes médicaments.

- Je vais aller te les chercher, me dit-il en prenant les clés de sa voiture.

- Prends la mienne, elle est déjà dehors et merci.

- Je reviens rapidement.

Il me laissa et une fois seul, je fus tenté d'aller me servir un verre d'alcool, mais je me souvins que je n'avais qu'un rein et qu'il était malade. Les deux ensembles faisaient à peine le travail d'un seul alors, je devais faire attention maintenant que je n'en avais qu'un.

Je me contentai d'aller me prendre un verre d'eau que je bus avant de réfléchir à tout ce que j'avais réussi par comprendre sur Mila.

Isaï me trouva dans cette position, assis devant son bar, un verre vide à la main, les yeux dans le vide.

- C'est le travail ?

- Non.

- Ta tante ?

Loco d'elle(s)✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant