Chapitre 5

20 2 0
                                    


- Nan, Iris ! Repose-moi s'il te plaît !
- Alors dis que je suis une bonne prof.
- Les filles, ne vous battez pas... Bredouilla William
Le lendemain soir, ils étaient retournés dans la salle pour s'entraîner. Pour la charrier, Amélie avait dit à Iris qu'elle n'était pas une très bonne prof alors celle-ci l'avait fait léviter à plus de deux mètres du sol. Amélie était à la fois amusée et effrayée. Mais un peu plus effrayée. William essayait de convaincre Iris de reposer Amélie mais sans grand résultat. Pendant ce temps, Corentin riait et Cassandra se contentait d'observer en mettant sa main devant sa bouche pour s'empêcher de rire.
- D'accord, d'accord ! Je ferais ce que tu veux ! S'exclamait-elle en riant mais en parlant aussi vite que battait son coeur
- Dis que je suis la meilleure des professeurs !
Iris commençait à fatiguer mais elle voulait qu'Amélie lui réponde.
- Ok, ok ! C'est toi la meilleure des professeurs ! Tu m'as entendu ? C'est toi la meilleure des professeurs ! Fait-moi descendre !
- Je... je crois que je vais la lâcher !
Iris tomba à genoux et Amélie chuta très vite. Elle poussa un cri de surprise. Corentin se précipita pour la rattraper et ils tombèrent tous les deux au sol.
- Tu as eu chaud Amélie ! S'exclama Will
- Ça va vous deux ? Demanda Cassandra
Ils se relèvent en rougissant.
- Merci Corentin. Dit Amélie
- De rien, rien de cassé ?
- Non, et toi ?
- Non, ça va. Répondit-il
- Vous inquiétez surtout pas pour moi. Dit Iris qui se relevait en tremblant légèrement.
Elle avait du sang qui coulait lui du nez. Elle semblait à deux doigts de s'évanouir.
- Tu saignes du nez Iris. Dit Cassandra
Elle mit sa main à son nez et vit du sang sur sa main. William lui tendit un mouchoir.
- Tiens.
- Merci Will.
Iris avait la tête qui tournait.
- Tu n'as pas l'air d'aller bien Iris, assieds-toi. Lui dit Cassandra
- Ouais, c'est une bonne idée.
Elle se retourna, tapota le mur derrière elle et s'assit.
- Vous pouvez continuer sans moi ?
- T'en fait pas, on va s'en sortir sans toi Iris. Dit Amélie en riant
Elle ferma les yeux et les autres continuèrent de s'entraîner. C'était devenu plus facile de soulever des objets lourds. Par exemple, Amélie faisait l'éviter la chaise sur laquelle elle était assise en même temps que son cahier de maths pour réviser. Mais pas pendant longtemps, c'est pour cela qu'ils s'entraînaient, pour avoir plus d'endurance. Ce n'était pas comme s'ils avaient besoin de faire léviter un immeuble de toute façon.

La semaine passa assez tranquillement. Le groupe de wiccans commençait à avoir des évaluations, ils se retrouvaient le soir pour s'entraîner et pour réviser tous ensemble ( comme la matière préférée d'Amélie était les maths, elle aidait Will qui avait des difficultés dans cette matière ), ils se retrouvaient à chaque repas pour discuter, quand ils avaient étude ils se posaient dans l'herbe pour discuter, ils s'amusaient tous ensemble... Ils passaient pour un groupe d'adolescents normaux. Mais il ne fallait pas se fier aux apparences. Puis ce fut vendredi soir...

03 : 05
Une lumière éclaira la chambre d'Amélie et d'Iris. Le téléphone de celle-ci vibrait et sonnait, lui disant que quelqu'un l'appelait. Pendant qu'Iris cherchait son téléphone sur sa table de nuit, Amélie ouvrit un œil puis se retourna dans son lit.
- Allô... ?
- « Iris ? C'est William, il faut que toi et Amélie veniez au foyer. »
- Maintenant ? Demanda-t-elle en baillant
- « Maintenant. »
- Ok, on arrive...
Et elle raccrocha. Elle se leva en allumant la lampe torche de son téléphone et mis ses lunettes rondes en allant près du lit de son amie.
- Amélie...
- Mmmmh ?
- Amélie...!
- Quoi ?
- Will veut que on le rejoigne en bas.
- Pourquoi... ?
- Je ne sais pas, aller, lève-toi.
- J'arrive
Et elle se retourna dans son lit.
- Oh non, je sais que tu vas te rendormir, lève-toi ! Chuchota-elle en lui retirant sa couverture
Amélie eut très froid alors elle se leva.
- D'accord, d'accord...
Elles prirent toutes les deux un sweat car malgré la température extérieur il n'y avait toujours pas le chauffage et elles sortirent de leur chambre sans faire de bruit. La lampe torche du téléphone d'Iris illuminait les murs blancs du couloir désert et silencieux. Les filles avançaient à pas de loup et descendirent les escaliers pour aller au rez-de-chaussée. Elle entrèrent dans le foyer où se trouvait des fauteuils et deux télévisions. Mais aucun signe de Will. Iris balaya la pièce avec son smartphone et ils sursautèrent quand elles tombèrent sur lui, dans un coin de la pièce.
- William ! S'exclama, vexée Iris en chuchotant
- Tu nous a fait peur !
- Désolé...
- Qu'est-ce que tu nous veux Will ? Demanda Iris pendant qu'Amélie baillait, les yeux à demi-clos.
Corentin et Cassandra arrivèrent.
- Vous aussi vous êtes là. Constata Amélie
- Je vous ai tous rassemblés ici pour une bonne raison...
- William, viens-en au fait. Dit Corentin en mettant ses mains dans la poche de son sweat gris
- Désolé, j'ai toujours rêvé de dire ça... Dit-il timidement avec un petit sourire
Il sortit un papier de la poche de son manteau et commença à le déplier :
- Je me suis réveillé et j'avais la conviction qu'il fallait que je regarde de nouveau la carte. Approche la lumière Iris s'il te plait. Je savais aussi qu'il fallait que je vous montre ce que j'ai découvert, c'est étrange, c'est comme si... comme si...
- Comme si quelqu'un te l'avais murmuré à l'oreille. Finit Corentin
- C'est exactement ça !
Le wiccan de l'air vit que les trois autres le regardait.
- Ça m'a fait pareil pour l'emplacement des maisons de nos parents. Expliqua-il
William leur montra la carte où il avait entouré le centre du pentacle.
- J'ai mesuré, c'est en plein centre. Dit-il
- Qu'est-ce que c'est ?
- J'ai regardé sur internet, il y a une maison.
- Il faudrait que on y aille. Dit Amélie
- Je pense que c'est une bonne idée. Approuva Cassandra
- Et bien d'accord, on ira demain. Ajouta Iris
Les garçons approuvèrent à leur tour.
- Ça valait vraiment a peine de nous réveiller, râla Amélie, tu aurais pu nous le dire demain.
- Excuse Amélie, elle est pas du matin. Dit Iris
Ils marchèrent lentement vers la sortie de la pièce et se séparèrent d'un côté les filles et de l'autre les garçons, se retournant pour les voir disparaître au croisement d'un couloir. Ils retournèrent ensuite chacun dans leur chambre, se blottir sous leur couverture pour sombrer dans un sommeil troublé par de multiples questions.

ParticuliersWhere stories live. Discover now