Le souffle de la vie {Snamione}

12. Le souffle de la patience

Désolée pour cette longue absence, la période a été difficile. Mais me revoilà en forme ! Bonne lecture !
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Après quelques minutes à ne pas savoir comment se comporter, Rogue se racla la gorge et prit la parole.

« - Peut être devrions nous aller dormir...

- Oui, la journée va être longue. Harry veut que nous réfléchissions rapidement à un plan d’action.

- Nous ? Est-ce que ce "nous" signifie que l’habituel trio diabolique va faire son œuvre dans son coin, ou est-ce que cette fois il compte demander de l’aide aux personnes qui essayent désespérément de veiller sur lui ? demanda l’homme d’un ton sarcastique.

- Fais-tu partie de ces personnes ? »

Rogue haussa les épaules en détournant le regard. Comprenant qu’il ne répondrait pas, la sorcière sourit doucement, souhaita une bonne nuit à son vis-à-vis et monta les escaliers sans bruit, laissant un Rogue perdu qui regagna sa chambre et s’endormit en se laissant bercer par les pensées de la sorcière qui lui parvenaient toujours bien trop facilement. 

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Réveillée bien trop tôt à son goût par une cacophonie à l’étage inférieur, Hermione se leva avec difficulté et rejoignit la cuisine pour prendre son petit déjeuner. A peine arrivée, une main lui tendit un chocolat chaud et lui fourra une tartine dans la bouche. Attrapant la tasse fumante et remerciant Rogue-Aidan d'un sourire, la sorcière balaya la pièce des yeux pour y trouver Harry et Ginny buvant un jus d’orange et papotant Quidditch, Molly et Arthur faisant la vaisselle façon moldue et Ronald qui semblait affairé à dessiner un plan de la maison et de ses alentours. Hermione s'assit au milieu du groupe, qui interrompit ses discussions pour enfin lancer le sujet du jour : que faire contre le mari de Bellatrix ?

Mâchant distraitement sa tartine, la sorcière laissa son esprit divaguer en écoutant à peine Harry qui lui exposait son plan. La nuit avait été courte, et son cerveau lui semblait complètement engourdi. Elle avait l’impression qu’elle devait réfléchir à quelque chose, quelque chose de grave, mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle se força à remettre de l’ordre dans ses pensées, espérant aboutir à une conclusion quelconque, mais n’arriva qu’à s’embrouiller plus.

« Je pense que si nous trouvions son repère, cela serait déjà une première étape. Peut-être que les informateurs de Mr Weasley… »

Hermione n'écoutait définitivement plus. Son regard venait de croiser une paire d'yeux noirs, et les événements de la veille lui revenaient doucement en mémoire au milieu du brouillard de ses pensées. Severus Rogue l'avait embrassée - elle avait même répondu au baiser. La sorcière détourna le regard, ne sachant pas où se mettre. Si sur l'instant cela lui avait semblé la chose la plus naturelle du monde, elle voyait maintenant tout ce qui la séparait du sorcier. L'âge déjà, même si les sorciers vivaient généralement plus vieux que les moldus. La situation professionnelle ensuite, elle était encore élève, du moins elle espérait l’être à la rentrée. Et pour finir, un mode de vie plus qu'opposé. Elle n'eut cependant pas le loisir d'y réfléchir plus en profondeur ; l'objet de ses pensées venait de se déplacer comme une furie pour se poster dans son dos, les deux mains sur les épaules de la jeune fille en un geste protecteur et de la tirer légèrement en arrière contre lui en s'exclamant :

« Il est hors de question de suivre ce plan, Potter. »

Son intervention provoqua un silence pesant dans la pièce. Hermione, qui n'avait rien suivi, tentait de raccrocher les wagons ; Rogue affichait un air plus que contrarié, et les autres fixaient alternativement la sorcière et son air épuisé puis Aidan posté dans son dos. La Gryffondor, elle, n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose que sur les mains du professeur de potions posées sur ses épaules. Il sembla capital à Hermione de transmettre cette information à son ancien professeur.