𝑵𝑨𝑻𝑨

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Amy en média.

Bordeaux,
Chez Amy, 22 heures.

- Enfin putain, me dis-je à moi même.

Je venais de finir de ranger mon deux pièces. Heureusement que j'avais passé une majeure partie des grandes vacances à aménager mon appartement. Sinon j'y serais jamais arriver.
Je suis allé prendre une douche. Après cette journée j'en avais besoin. Encore dans mon bain, j'entendais mon téléphone vibrer à côté. Ça doit être Mory, vu comment il insiste.
Au troisième coup de fil je soupire et me résigne à sortir du bain. Je marche très lentement vers mon cellulaire que je décroche à tant avant que ça n'aille sur messagerie.

- Oui Mory. Je suis bien arrivée.

- Pourquoi t'as pas appelé ?

- Je rangeais, Mory. Bon, il faut que je te laisse maintenant. À demain.

- Ouais. Et attends Amy ! Je t'aime.

- À plus Mory.

J'enfile nonchalamment mon pyjama après avoir raccroché et ne perds pas de temps pour rejoindre mon lit et clôturer cette journée épuisante.

Le lendemain

Je sortais de mon nouveau lieu de travail ou je venais de rencontrer le patron. Je venais de décrocher un boulot de serveuse dans un bar- restaurant, puisque mon loyer n'allait pas se payer tout seul. Et surtout mes études.
J'allais intégrer ma deuxième année de licence gestion et j'avais décidé d'étudier ailleurs. Au début mes parents ne voulaient pas, car ils estiment qu'une femme ne doit quitter la maison de son père qu'au bras de son mari. Une mentalité très ancienne mais bon, je n'en avais eu que faire. Je voulais être indépendante. A près tout je vais avoir 21 ans.
Je suis ensuite allé faire des cours au supermarché pas loin. Ayant passé la majorité de l'été à déménager, j'avais pris mes marques et m'étais même liée d'amitié avec Grâce, ou plutôt Tatie Grâce, ma voisine de 38 ans. Tout ses enfants étaient parti et elle était divorcée du père de ceux ci. Je l'aimais bien, elle me faisait rire.
Mes courses en main je me dépêche de rentrer à la maison parce que sérieux je crevais la dalle.

[Mardi matin]

Je venais de descendre du bus et allait vers l'université. Hier j'avais fais ma rentrée et aujourd'hui on enchaînait directement avec les cours. Je sentais que l'année allait être rude, surtout avec le travail. Mais je me languissais réellement de connaître cette pression que connaissent les gens indépendants. Me demandez pas pourquoi.
J'entrais en salle de Td et attendais patiemment le prof. Certaines personnes se connaissaient, ils avaient dû être ensemble l'année dernière. Moi je débarquais comme ça, mais j'aimais bien l'idée que personne ne me connaissait. Au bout de 10 minutes le prof apparut et le cours a démarré.

[Le soir]

Il était 19 heures quand j'arrivais à la maison totalement épuisée. Je voulais juste dormir sans même manger. Mais ça c'était dans ma tête. Parce que mon ventre me disait totalement le contraire. J'avais envie d'un Macdo mais je voulais pas sortir, alors je commanda chez mon fidèle ami Ubereats. C'est vraiment trop la base. En attendant je finissais de débarrasser les cartons vides qui traînait dans le salon. J'avais misé sur la carte de la simplicité pour mon appartement. En même temps j'suis pauvre, je vais pas le décorer avec des lustres et des fauteuils angle.