Méthode pour écrire un roman (s'il y a)

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Si vous voulez vraiment une méthode brute de décoffrage pour écrire un roman c'est ici : la méthode snowflake http://www.advancedfictionwriting.com/articles/snowflake-method/ 

Traduit gentiment par Marie Caillet ici pour ceux qui n'aiment pas l'anglais : http://mariecaillet.20minutes-blogs.fr/archive/2012/06/11/et-joyeux-noel-bien-sur.html

Perso je trouve ça brut, rigide, et trop "décidé" déjà, même sans donner tous les détails. Cependant l'idée de "une phrase pour tout résumer" est très intéressante, les fiches personnages aussi (évidemment) et bien sûr le sacro-saint synopsis :p  . Bref, pleins de bons trucs à piocher. 

Je vous conseil vivement l'exercice, pour l'avoir fait sur un de mes romans déjà écrit, je peux dire qu'il est trés enrichissant !

(J'ai eu l'impression de beaucoup parler de moi en écrivant la suite de cet article)

Pour ma part, voici ma méthode. D'abord une idée :

"Tiens ce serait intéressant d'écrire sur (thème) avec (perso), (perso), (objet)".

Etape suivante : la plupart de mes romans se suivent. Du coup, je connais bien les personnages et le contexte historique - voir futurique, politique, etc... dans lequel je veux ancrer mon projet.

Pour ne pas oublier mes idées = je synopsis ! (article à venir, mais retenez cette phrase !)

Et ensuite c'est parti pour le premier jet.

Pour les Etoiles (premier roman que j'ai écrit, donc je n'avais pas encore d'univers préparé) ça a été : "Si j'écrivais l'histoire d'une fille qui avait un accident de la route à cause d'une femme translucide ? " puis s'est ajouté (à force d'écriture) "et du coup elle doit partir sur un monde imaginaire" et s'est ajouté "[spoiler"]... etc.

J'ai pas honte de le dire, je connaissais le principe de schéma de narration mais j'y suis allé complètement au pif. Et au bout de cent pages... aah la panne sèche, que faire ?!

Solution : un schéma narratif (ou synopsis par abus de langage), pour mettre mes idées au clair et surtout me rendre compte que ça allait être un big tome... enfin bon. J'étais partie, j'ai fini ! (deux ans, je suis du genre obstinée).

Maintenant, lorsque je me lance dans l'écriture d'un roman, j'ai souvent une ligne directrice, même très peu précise. Cependant, je ne la suis pas toujours (parce que je perd la feuille quelque part) et du coup quand je la retrouve il faut aménager (ou pas)... bref : c'est bien de la faire, mais on peut s'en passer quand on est pas en manque d'idée. Je ne prend pas le temps (je suis trop impatiente d'écrire et j'ai peur de me gâcher le suspens) de faire un paragraphe puis de le développer en une page etc... comme le précaunise la méthode Snowflake. La petite phrase résumé, oui pour avoir l'essence, mais après let's go !

Maintenant, si je devais écrire un roman dans un monde que j'ai pas encore créé, alors je commencerais par... écrire le synopsis.

Peut-être que j'écrirais deux ou trois pages descriptives : quelles sont les particularité de ce monde? Comment il fonctionne ? Dans quels strates évoluent les héros (école? bureau? apprentissage? etc...). Ensuite je me mettrais à écrire... Chez moi les fiches personnages arrivent au fur et à mesure, quand un personnage meurt (...), quand il se passe un truc important dans sa vie (ou trop de trucs importants), bref ça permet de faire le point avec lui (et puis c'est amusant).

Tout préparer à l'avance m'impatiente, puis me lasse et me coupe l'envie d'écrire.

Mais du coup, ça demande de l'organisation en cours d'écriture, pour ne perdre aucune information importante. Par exemple, j'écris toujours avec sous la main un petit papier. Dessus il y a la liste des persos et tout ce qu'on sait d'eux (âge, description, caractère, et s'il a un modèle - ex : Johny Depp ^^ - ça aide à reprendre le perso après une grande interruption, en se disant "S'il ressemble à trucmuche alors il fait ça, ça et ça").

Un truc que j'affectionne particulièrement aussi : les frises chronologiques quand il s'agit d'écrire la vie d'un perso (surtout quand elle est bien remplie) ou de passer d'un roman à l'autre pour voir comment les événements s'enchevêtrent.

(Au final, je me rends compte que je fais beaucoup confiance à mon imagination car j'ai la chance de ne plus sécher quand j'écris au pif.)

Pour conclure (ou pas) : je suis tout à fait d'accord pour dire qu'un bon roman est mené par les personnages !

Ce texte est écrit par Liane Silwen et lui appartient. 

 

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