– Mila ?

– Hum ?

Je le regardai, attendant qu'il me fasse part de sa pensée.

– Les rénovations à ma résidence sont terminées. Je me demandais si nous pouvions parler de la garde des enfants. Je sais que tu es débordée ces derniers temps et que...

– combien de fois par semaine ?

– Trois ? Je te demande simplement ça. Les jours peuvent varier, c'est toi qui vois.

Il négociait bien.

Mais il me connaissait aussi très bien. Il savait que je risquais de refuser s'il m'imposait ses disponibilités ou ses règles d'autant plus que l'idée de me séparer de mes enfants ne me plaisait aucunement. Pour éviter cela et accélérer le processus, il avait décidé de me donner le choix.

– Je voudrais d'abord voir la maison, vérifier si tout est sécuritaire.

Depuis son divorce accéléré, il avait mis en vente toutes les maisons où il avait vécu, ne serait-ce qu'un mois avec sa femme et en avait acheté une nouvelle. Il fallait dire qu'un mois dans une maison était suffisant à son ex-femme pour l'y tromper.

Et je n'exagérais pas.

Loin de là.

– Maintenant ?

Je me retins de soupirer. J'étais épuisée. Je ne voulais que rentrer, me doucher et me coucher. J'avais même prévu de le laisser s'occuper des jumeaux ce soir, tellement que j'étais fatiguée.

– Pourquoi pas, pas de problème, acceptai-je en fermant les yeux.

– Tout va bien ?

– Oui, ne t'en fais pas.

– D'accord.

– Je veux la clé de cette maison. Je veux pouvoir les voir dès que je le veux.

– Comme tu le veux.

– Si tu rencontres une femme, je veux d'abord la rencontrer pour savoir si je lui fais confiance avec mes enfants.

– C'est compréhensible.

- Pourquoi dis-tu oui à tout ? demandai-je.

– Parce que tu es leur mère, je sais que cela ne t'enchante pas d'être loin d'eux.

Effectivement.

– Que dirais-tu de les avoir pour commencer les fins de semaine ? Commençons par un ou deux jours et graduellement, arrivons aux trois jours.

– Les fins de semaine me vont.

Et comment cela ne pourrait pas t'aller ? Tu n'étais disponible que durant ces jours.

– Pour la troisième journée, nous en reparlerons, dis-je.

– Tu as sommeil, n'est-ce pas ?

– Comment le sais-tu ?

– Tu as cette manie de tout caresser avec ton pouce quand tu commences à t'endormir.

Ah ? Je ne l'avais pas remarqué...

– Rentrons, demain ou une autre journée nous irons visiter la maison.

– Non, allons-y ce soir. On ne sait jamais quand...

– D'accord, dans ce cas, dors un peu, je te réveillerai à notre arrivée.

Loco d'elle(s)✅Where stories live. Discover now