Destinée

Retour d'un voyage ou le commencement d'une vie.

« Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées » V.H
Cette phrase m'a toujours inspirée mais je ne comprends son sens que maintenant. Je suis assise sur le perron à regarder dans le vide, cela fais un moment que je ne suis plus actrice de ma vie. Depuis combien de temps ? Vous le saurez en temps voulu. Toute ma vie à changer. J'ai oublié pourquoi j'étais là, quel était mon but ? Je n'en savais plus rien. J'avais tout oublié.
Je m'appelle Naolya Alvarez, j'ai 19 ans depuis 1mois...Je suis native de décembre donc j'ai passé mon bac à 17 ans, j'ai arrêté mes études il y a 1 mois pour troubles psychiques mais tout cela vous le saurez bientôt. Ce qu'il s'est passé ? Vous le serez tantôt. Je pourrai tout vous dévoiler mais ce serait tricher. Tout à commencer au Brésil, il y a 1an...Le temps passe si vite et je suis si lasse. Lasse de faire semblant que tout va bien. Il y a un an je commençais mes études, je sortais du lycée, j'entrais à la fac en première année de classe préparatoire littéraire. Je voulais devenir écrivain et journaliste. Les choses ont bien changé depuis. Mes parents ont travaillé dur toute leur vie pour me donner le meilleur. Je suis enfant unique et quand je suis venue au monde mes parents étaient déjà âgés de la cinquantaine. Aussi quand j'ai commencé mes études ils m'ont laissé autonome et ont été vivre à Bali, une île paradisiaque. J'allais de temps en temps leur rendre visite. N'ayant pas accepté l'aide financière de mes parents, dès le lycée j'ai commencé à chercher un appartement tout en jonglant avec mon métier de livreuse de pizza lorsque je suis tombée sur l'annonce d'un logement habité par trois filles de mon âge et qui cherchait une nouvelle colocataire. C'est comme cela que j'ai fait la connaissance de San, Cécé et Ambrou. C'est comme cela que je les appelais. Tout comme moi, elles avaient été laissé autonomes par leurs parents
riches ! En tout cas Cécé et Ambre, car Sandy, elle, n'était pas née avec une cuillère en or dans la bouche mais nous n'avions pas de loyer à payer, l'appartement appartenant à Ambre qui était amie avec Cécile depuis le collège et qui nous avait rencontré Sandy et moi au lycée. Elles étaient mes meilleures amies, on partageait tout ou presque. Je ne dirais pas que notre amitié était basée sur de l'hypocrisie mais il y avait beaucoup de non-dit entre nous. Pendant nos années lycée à chaque vacances qu'on nous accordait, on partait ensemble je m'en rappelle, ont étaient allées dans le pays d'origine de chacune d'entre nous : Sandy le Mali, Cécile Madagascar, Ambre l'île de la Réunion et la Colombie pour moi. Je suis métisse, mama est colombienne et papa est tahitien. Mais pour les vacances d'été nous n'avons pas voyagé ensemble. Chacune devait aller voir sa famille sauf moi. En bref tout allait bien. Mon adaptation s'était super bien passé malgré le fait que j'avais eu des désillusions sur Chicago en apprenant l'existence de deux gangs ennemis : Les Blood, gang sanguinaire qui était impliqué dans tous les trafics de Rogers Park et Les Crips gang impliqué dans le trafic de drogue et dont faisaient partie tous mes amis : Seb mon grand frère de cœur et chef du gang, Luka mon meilleur ami, Erwan le petit-ami de Sandy et mon pote, Kurtys le petit-ami de Cécile et mon ami. Les filles aussi en faisaient partie. Au sein même du cadre scolaire les deux gangs s'imposaient car on étaient tous dans la même fac. Alors certes de nombreux dérapages ont eu lieu mais rien de grave car leur lieu de combat privilégié restait ce terrain vague derrière la ville qui s'appelait Loyola Park. Parmi Les Bloods de Chicago il y avait : Léa, dans toute histoire il y a une peste et bien la voici, Angie l'ombre de Léa, Max qui s'il ne faisait pas parti du gang aurait pu être un précieux ami et accessoirement le petit-copain d'Angie et le meilleur pour la
fin : Nicolas le playboy de la bande. Il y avait des conflits quotidiens entre eux tous, et je me sentais à l'époque un peu à part ; comme une intruse. Mais je me suis très vite retrouvée très impliquée, trop impliquée. Commençons :
Je me rappelle de ce 15 août, je réalisais mon rêve, billet en main je partais à la conquête du Brésil, pays du soleil, de la musique et du football. En attendant j'étais plutôt en train de traîner mes valises dans tout Rogers Park, n'ayant pas trouvé de taxi... Mais je suis enfin arrivée devant les portes automatiques de l'aéroport, j'entre et un air frais m'accueille ce qui me fais le plus grand bien car malgré le temps frais en cette journée d'été, mes cheveux sont collés sur ma nuque et de belles auréoles entourent mes dessous de bras ! Quelle élégance!
Je me dirige vers les chariots pour me débarrasser de mes bagages quand je vois un monsieur qui semble attendre quelqu'un : il est grand, en uniforme et sans doute âgé de la trentaine, c'est quand je vois son blason que je reconnais les armoiries de ma famille. Je lève les yeux au ciel :