Chapitre 1

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Je courrais dans les bois sans m'arrêter. J'essayais d'échapper à ces gens mais ils étaient trois et moi j'étais seule. Seule contre deux hommes et une femme. Eux portaient des gilets par balle qu'ils avaient "voler" à la police, moi j'avais juste un misérable tee-shirt déchiré et une petite veste. Un des hommes portait un bonnet gris. Il tenait dans sa main un fusil. L'autre avait l'air d'être le chef et tenait un pistolet. La fille semblait les suivre un peu comme une groupie mais elle était tout aussi folle qu'eux et avait une simple matraque. Moi je n'avais qu'un petit pistolet dans ma poche arrière. Je pouvais reconnaître qu'ils faisaient partis des Hyènes puisque d'après ce que j'avais entendu dire, ils portaient des lentilles vertes comme s'ils voulaient se donner un style. On m'avait aussi dit qu'ils étaient fous et en effet je pus remarquer qu'ils étaient fous à la façon dont ils couraient mais aussi grâce à leur voix que je pouvais qualifier de très bizarre voire même comme "des vraies voix de dégénérés".

- On va t'attraper ! Dit l'un d'entre eux en chantonnant.

Je n'allais jamais m'en sortir. Ils étaient beaucoup plus forts et plus grands que moi. Je courrais le plus vite possible quand tout à coup je vis ce qui me semblait être une route. Ils s'approchaient de plus en plus de moi.

- Ahahah ! Elle pense pouvoir nous échapper, dit la fille.

J'arrivais sur la route entre les voitures incendiées et les cadavres qui jonchaient le sol puis je me dirigeais vers l'aire de repos de cette autoroute. J'entrais dans la boutique et cherchais un endroit pour me cacher mais ils se rapprochaient de plus en plus de moi. Ils m'avaient vu entrer dans la boutique mais heureusement ils n'avaient pas vu que j'étais allée me cacher dans l'arrière-boutique. Je barricadais la porte avec la première chose que je trouvais, c'est à dire une chaise. Plutôt utile.

Je les entendais dans la boutique. Ils étaient en train de me chercher.

- On sait que tu te caches, dit nous où tu es cachée ! Dit le chef.
- Ne t'inquiètes pas, on va pas te tuer, dit l'autre homme en riant.
- Ou peut-être bien que si !

Ils se mirent tous les trois à rire. J'entendis quelqu'un frapper à la porte de l'endroit où je me cachais.

- Je suis sûre que tu te caches ici, dit la folle.

J'entendis des pas se rapprocher de la porte. Sûrement les deux hommes qui venaient aux côtés de leur acolyte. J'étais foutue. Je n'allais jamais m'en sortir. Ils m'avaient trouvée et allaient me tuer. Ils commencèrent à défoncer la porte. Au début, la porte ne bougeait pas grâce à la chaise, mais ensuite la chaise tomba.

- Oh non, non, non, murmurais-je.

Ils continuèrent de défoncer la porte. Une fois. La porte commençait à bouger. Deux fois. La porte était sur le point de céder. Mais contre toute attente, ils s'arrêtèrent. J'entendis d'autres gens entrer dans la petite boutique.

- Les Agents. Qu'est-ce que vous venez foutre ici ? Dit le premier homme.

Je me rappelle avoir entendu dire que "Les Agents" étaient de gentilles personnes qui voulaient sauver l'humanité. J'espérais que c'était vrai car ils étaient mon unique chance de m'en sortir vivante.

J'en profitais pour prendre mon pistolet sans faire de bruit. Je m'avançais près de la porte pendant qu'ils continuaient de parler.

- Vous êtes sur notre territoire, dit un homme.

Il ne faisait pas parti des gens qui me poursuivaient et qui voulaient me tuer, c'était sûr. Il n'avait pas une voix de psychopathe lui.

- Hihihi ! On a vu une jeune fille et on voulait la tuer.

Mes trois assaillants gloussèrent comme des gamins. Pendant ce temps je me rapprochais à petit pas de cette porte, mon arme tendue devant moi.

- Cyril, baisse ton arme ou je tire.
- Jordan, Jordan, Jordan, Jordan... Tout le monde sait que tu ne tireras jamais... Ahah !
- Ah ouais tu crois ça ? dit le fameux "Jordan".
- Ouais, parce que t'as pas de couilles !

Je ne savais pas quoi faire. J'avais terriblement envie de sortir de cette pièce mais en même temps je ne pouvais pas, sinon je risquais de me faire tirer dessus.

- Venez les gars on se casse !

Je supposais que c'était le chef des Hyènes qui venait de dire cette phrase. J'entendis des personnes sortir de la boutique. Ensuite plus rien, plus aucun bruit. J'étais sur le point d'ouvrir ce que l'on pouvait qualifier de porte avant qu'elle ne soit à moitié défoncée par les Hyènes, quand quelqu'un l'ouvrit brusquement. Je me pris donc la porte en pleine tête et tombai sur mes fesses.

- Oh merde ! Désolé ! Ça va ? me dit un mec aux cheveux bruns et bouclés, aux yeux bleus et qui était plutôt très grand.
- Oui, oui, dis-je en grimaçant.

Je mis ma main sur mon front où je sentis un peu de sang.

- Merde ! Putain, mais t'es con ! T'aurais pu faire attention en ouvrant la porte ! Dit un autre mec aux yeux bleus-gris, légèrement plus petit que le précédent. Lui avait des cheveux bruns et lisses plaqués vers l'arrière
- Je savais pas qu'elle était juste derrière la porte moi !
- C'est bon les gars, calmez-vous, dit encore un autre mec bruns qui cette fois ci était vraiment plus petit que les deux autres.

Ils continuèrent à s'engueuler pendant que la seule fille de leur petit groupe s'agenouillait devant moi.

- Ça va ? Me demanda t-elle.
- Oui, j'ai juste un peu la mal à la tête, dis-je en essayant de sourire mais je supposais que ça ressemblait plus à une grimace.
- Comment tu t'appelles ?
- Lea.
- Moi c'est Jenny. Ravie de faire ta connaissance, me dit-elle en souriant.

Je lui souris en retour. Jenny était une fille plutôt petite mais elle avait quand même l'air plus grande moi. Elle était blonde et avait des yeux bleux

- Désolé pour mon pote tout à l'heure. Il a pas fait attention en ouvrant la porte, me dit le mec aux yeux bleus-gris, qui, je dois l'avouer était plutôt beau gosse.
- Oh c'est pas grave, au moins j'suis pas morte, dis-je pour essayer de détendre l'atmosphère.

Ma phrase le fit sourire.

- C'est vrai, répondit-il. Au fait, moi c'est Jordan.

Ah c'était donc lui le fameux Jordan qui d'après le prénommé Cyril du clan des Hyènes n'était pas capable de tirer, pensais-je.

Il me tendit sa main que je saisis pour me relever.

- Moi c'est Valentin, dit celui aux cheveux bouclés qui m'avait foutu la porte dans la gueule.
- Et moi c'est Maxime, dit celui qui était plus petit.
- Je m'appelle Lea, leur répondis-je.

Love Apocalypse (Division 2 : YouTube)Where stories live. Discover now