"- Son état n'est plus stable, elle refuse de se réveiller !
- Essayer n'importe quoi ! Il faut qu'elle se réveille !
- RAMENEZ MOI MA FILLE !"
Je les écoutais, tous, paniqués, ils couraient à travers la pièce.
Ils avaient sûrement dû faire sortir mes parents de la chambre, afin de laisser les médecins faire leur boulot.
Le petit "bip" de la machine qui m'était relié était encore plus faible à chaque secondes qui passaient.
Moi ? J'étais bien. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien.
Petit à petit, j'avais l'impression de partir loin, très loin.
Mon ouïe s'affaiblissait, mes repères s'effaçaient, et ils m'appelaient.
Qui ça ? Mes loulous à moi pardi. Mes raisons de vivre. Le seul moyen que je m'extirpe de ce foutu monde où on pouvait compter sur personne à part soi-même.
J'ai fais mes choix, peut-être pas les meilleurs mais je les ai fait.
Y'en a marre de devoir tout le temps penser aux autres avant même de penser à soi-même.
Oui, je suis égoïste.
Mais au moins, moi, je m'aime.
Je suis la seule personne que je devrais aimer dans ce foutu monde.
Car les autres ne le méritent clairement pas.
Mais heureusement, tout le monde n'est pas comme ça.
Eux, ils sont différents.
Ils m'ont appris à m'aimer, comme je devais le faire des le début.
Alors, je laisse ceux qui ne m'aiment pas pour rester avec ceux qui m'aiment.
Dorénavant, je vivrais dans ma propre galaxie et je croirais en elle.
Car dans cette galaxie, de là ou je serais, je pourrais observer ce foutu monde en buvant une tasse de thé et me dire.
"Je suis bien là."
Ils me tendent maintenant leur mains, que je saisis sans aucun remords et pars avec eux, pour toujours.
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