- Nous sommes maintenant tous là, qu'as-tu à nous dire ? dit Yuri.

Jaaziel me regarda plus que nécessaire avant de se tourner vers Yuri.

- J'ai trois nouvelles à vous annoncer et une demande à vous faire, dit-il en Anglais pour permettre à tout le monde de comprendre.

Son ton sérieux me donna encore plus peur.

- Premièrement, j'ai retrouvé mon petit frère. Pour ceux qui n'étaient pas au courant, j'ai un petit frère, une grande sœur et un grand frère, les deux derniers sont jumeaux.

Adam fronça les sourcils et les autres n'étant pas au courant s'efforcèrent à assimiler la nouvelle le plus vite possible, dans le but de bien suivre le reste.

- Je ne vous l'ai pas tous dit avant parce que j'avais la rage et que je voulais m'organiser les idées avant.

- Tu n'es pas obligé de nous informer de tout ce qui se passe dans ta vie au moment même, ce n'est pas grave, dit Liham.

- Il a raison, l'appuya Yuri.

- Des jumeaux. Sais-tu comment les retrouver ? demanda Isaï.

- Non. Mon petit frère, Mattéo est ma priorité. Il voyage de famille en famille.

Tout le monde eut une mine triste, à cette nouvelle.

- Donc tu l'as retrouvé, quand est-ce que nous allons l'avoir avec nous ?

- Je suis en train de faire les démarches. Il se pourrait d'ailleurs que l'on vous rencontre.

- Pas de problème, quand ils voudront, accepta Ibrahim.

Des hochements de tête se firent voir, à ses dires.

- Merci. Première nouvelle annoncée. La deuxième est que je rechute.

Ça, je ne le savais pas et l'entendre me donnait l'impression que je venais d'être abandonnée dans des eaux glaciales.

- Merde...

- Putain, non...

- Bordel, Yazz.

- Tu dois accepter de te faire opérer, merde.

- Pas encore.

Toutes sortes de réponses sortaient de la bouche de tout le monde, sauf de la mienne. Je ne pouvais pas parler.

J'allais pleurer dans les secondes suivantes, c'était tout ce que je savais.

- Depuis quand le sais-tu ? demanda Chris en passant son bras autour de mon épaule.

Je clignai plusieurs fois les yeux pour chasser mes larmes, mais elles ne voulaient pas foutre le camp alors, elles se mirent à couler. À flots.

Ignorant le regard de Jaaziel sur moi, je pris mon visage entre mes mains et me mis à pleurer silencieusement.

Mais que je pleurais à gorge déployée ou pas, cela ne dérangerait personne, car plusieurs d'entre nous semblaient vouloir pleurer ou pleuraient déjà.

- Il y a presque trois jours.

- Et tu ne m'as rien dit, lui reprochai-je, ne le regardant toujours pas.

- Je ne voulais pas...

- Ta troisième nouvelle, je ne peux plus rester ici, dis-je, le coupant, le corps tremblant, sous ma crise de larmes.

Loco d'elle(s)✅Where stories live. Discover now