LE MENTEUR NARCISSIQUE

Chapitre 18

Il n'avait rien perdu de sa superbe, toujours aussi élégant et imposant. Néanmoins, il n'était point l'heure à la contemplation ou de rêvasser.... J'eus à peine le temps de me réfugier à la galerie des tableaux, tout en espérant qu'ils prendraient l'ascenseur... Marcelle était en danger....

Dans ma contemplation, je n'étais plus à l'écoute de la conversation avec Christelle. L'appel continuait de marquer des minutes ce qui me permit de lui chuchoter ‹‹ Dépêches toi de quitter sa suite, je viens de voir Éric et ses complices››...

Malheureusement, elle tomba nez à nez avec ce dernier lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. J'entendis Éric s'adresser à elle... Ensuite elle prétendit avoir rendue visite à son petit ami...je l'entendis rire, puis j'eus l'impression qu'elle se faisait molester, Eh oui... Mon intuition ne m'avait point trompée. C'était une mauvaise idée de venir dans cet hôtel.

Je retournais à la réception et demandais à parler urgemment au chef de la sécurité. La fille d'accueil me fit patienter quelques minutes, avant de faire appel à ce dernier, qui demanda qu'on me dirige dans ses bureaux ..... Je ne pouvais pas m'y rendre, je craignais que mon bourreau et ses complices se volatisent, avec mon fils et ma meilleure amie....

MOI: S'il vous plaît madame dites lui que c'est une question de vie ou de mort... Si il ne descend pas tout de suite...il y aura mort d'homme et votre établissement sera impliqué dans un gros scandale...

Mes paroles eurent l'effet escompté, elle finit par lui intimer l'ordre de venir immédiatement.... Il s'aména d'un pas nonchalant, le regard sévère...

CHEF DE LA SÉCURITÉ: Bien madame pourrais-je savoir quelle est l'urgence... Parce que vous savez notre établissement a des règles, et...

Je ne le laissais point finir sa tirade...

MOI: Faites appel à la police tout de suite, non faites appel au GMI, ou non au GSO, car votre établissement comme vous le dites si bien abritent des dealers, des trafiquants de drogue, et trafiquants d'organes humains.... Mon fils et ma soeur sont présents dans une de vos suite et sont certainement entrain de se faire étriper .... Bon sang faites quelque chose......

Je ne me rendis pas compte que je parlais à voix haute.... Mais que dis-je.... je grondais.... Je criais.... Toute l'assistance m'entendit..... Des curieux commencèrent à prendre des photos... À cet instant précis, je me fichais des selfies ou du colportage des réseaux sociaux, seule la sécurité de Marcelle et de mon fils m'importait ....

Il essaya de me calmer en me demandant de m'asseoir et que les forces armées ne tarderont pas.... Je fis semblant d'obtempérer et dès qu'il s'en alla, je m'engoufrais rapidement dans l'ascenseur frappant avec insistance sur le bouton conduisant à l'étage 12....

À peine fus-je sortie de l'ascenseur, que des cris se firent entendre. Je reconnu cette voix aiguë et enfantine.. c'étaient les cris de mon fils. Ils provenaient de mon téléphone...ce qui signifiait que ces derniers ignoraient qu'ils étaient sur écoute.... Je fus tentée d'aller frapper sur cette porte... Mais il me fallait une arme de défense... Je n'avais jamais fait du mal à quiconque .... Mais pour Gaël j'étais prête à décimer toute personne qui s'en prendrait à lui.....

Je courus dans tous les étages à la recherche d'un outil, je finis par tomber sur un balais à manche et un couteau de table, que j'eus l'intelligence de soutirer au restaurant..... Jusque là aucun homme en tenue n'était sur les lieux, j'espérais seulement que j'aurai le temps de sauver mon fils et ma copine....

Revenant devant la suite je frappais sur la porte de toute mes forces.... Au début je n'entendis aucun bruit, je redoublais mes coups..... J'entendis une voix me demander d'un air incertain ‹‹ qui est-ce ?››, je répondis dans la même tonalité ‹‹ Madame votre ligne téléphonique a été coupée à cause des perturbations de réseau, je vous apporte un paquet qui a été déposé à la réception...›› ....

Doucement, la serrure se retourna et la porte s'ouvrit, je fus heureuse que ce soit l'un des complices pervers qui m'ouvrit...il reçut un grand coup de balais sur sa tête et s'écroula au sol immédiatement... Eh oui j'avais frappé de toutes mes forces.... Mon coeur se serra un instant lorsque je le vis étalé sur le tapis inanimé, mais c'était la vie de mon fils contre la sienne.....

La culpabilité n'avait point sa place à cet instant.... Je vis Marcelle allongée au sol inconsciente et ligotée... Une boule se forma dans ma gorge, si elle était morte.... Oh non elle ne pouvait pas être morte... La fameuse Christelle me regardait avec hauteur lorsque je brandis mon couteau....

CHRISTELLE: Alors tu crois pouvoir te défendre et sauver les tiens avec un balais et un couteau de table.... Décidément vous êtes là reine de l'idiotie... (d'un ton ironique... )

MOI: Libérez mon fils et ma sœur ou je vous jure que...

CHRISTELLE: Que quoi! Je veux entendre, espèce de nullarde... Vous n'êtes qu'une idiote, il faut croire que vous êtes championne pour vous créer des ennuis et y mêler les autres... Le cris de mon fils me parvinrent une fois de plus.... Je sus qu'elle essayait de créer diversion...

MOI: Éric sort d'ici tout de suite, et relâche mon fils.... Christelle s'approcha de moi me lançant un regard méchant, elle crut certainement que je n'aurais pas eu le courage de l'assommer elle aussi... Heureusement mon balais ne la rata pas non plus, et elle reçu un coup en plein estomac.... Lorsqu'elle aussi s'écroula de douleur, je ne perdis pas le temps j'essayais d'enfoncer la porte qui retenait mon fils en captivité .... J'y mis toutes mes forces, entre temps les cris de mon fils s'intensifièrent.... Des larmes se mirent à couler, je me sentais impuissante...

MOI: Éric s'il te plaît, si tu m'as véritablement aimé un jour je t'en prie ne lui fait pas de mal..... Je suis prête à te pardonner tout et à revenir avec toi.... Mais je t'en prie épargne mon fils... Te souviens tu comment tu prenais soin de lui en mon absence.... As tu fais tout ceci pour le tuer plus tard..... Tu sais que je t'aime et on trouvera une issue.... Je t'en prie Éric.... ( Je ne savais pas ce que je disais, la peur et la douleur me poussaient à dire du n'importe quoi pour sauver la vie de mon fils.... J'étais réduite, au seul espoir de réussir à le convaincre....)

Pendant que je parlais un silence se fit, ensuite j'entendis une voix lui dire ‹‹ continuons ce que nous avons à faire, ce n'est pas le moment... Tu as oublié qu'il ne nous reste qu'une heure sinon nous sommes cuits››.

J'entendis un bruit de serrure ensuite ‹‹ qu'est ce que tu fous Éric, non mais putain, tu veux faire foirer notre affaire!›› , ‹‹ Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi alors tu me colles la paix, je fais ce que je veux! ›› une bagarre s'en suivit j'entendis des cris de mon fils mêlés à leur querelle... Ensuite un grand bruit se fit, et plus rien par la suite....

J'appelais tout doucement Gaël, ce dernier me répondit timidement d'une voix épuisée...j'appelais aussi le nom d'Éric tout en espérant qu'il me réponde... Mais ce fut le silence absolu.... Je rassemblais mes forces et essayait d'enfoncer cette porte une fois de plus, mais rien...

Je fus dans l'obligation de diriger Gaël tout en lui indiquant la serrure, si une clé s'y trouvait... c'est dans une anxiété débordante que la serrure finit par céder, je n'attendis point que la porte fut totalement ouverte .... Je saisis mon fils et sortit immédiatement de cette suite... j'avais eu le temps d'observer Marcelle malgré son état d'inconscience, elle respirait encore.... Alors la première des choses pour moi, fut de mettre Gaël en sécurité et chercher des secours.......

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Bon sang, rose déborde d'énergie et de détermination... Moi même je suis surprise....

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On tire à la fin, la prochaine partie sera l'épilogue,...

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