Chapitre 10

23 2 0
                                    

Mes parents semblaient émerveillés et l'écoutaient avec admiration. Je leur adressais des salutations froides avant de me faufiler rapidement dans ma chambre. Ce mec était bien trop imprévisible. Toute femme à ma place aurait certainement éprouvé de la fierté, mais moi je ressentais de la colère et surtout de l'exaspération. Le voir en pleine discussion avec mes parents, fit naître toute sortes de pensées. Quel était leur sujet de conversation? De quoi parlaient ils au juste? Qu'est ce qui lui donnait le droit d'arriver chez moi sans ma permission? Ce mec était décidément dingue! De plus en plus inquiète, je lançais à peine un vêtement sur mon corps et les rejoint, toute déterminée à le faire déguerpir le plus tôt possible.

MOI: Éric stp tu peux venir un instant ... Entamais-je tout en espérant masquer, la colère qui embrasait tous mes sens. Il ne bougea pas d'un pouce, ce qui m'exaspèra davantage. Tout au contraire, il se redressa afin de mieux s'installer sur son siège.

ERIC: Chérie, viens te joindre à nous, j'expliquais à tes parents nos projets et surtout je les prévenais sur l'événement qui aura lieu bientôt. Précisément, le mariage coutumier et j'espère vivement qu'ils m'accepteront comme leur beau-fils! Viens, t'asseoir, tu dois être épuisée! Tout en m'indiquant un espace libre près de lui.

Mon sang ne fit qu'un tour à ce moment....

MOI: Merci Éric, mais je pense être là mieux placée pour leur parler de ce sujet. Alors tu viens? D'un ton tranchant.

Ma mère ayant perçu des tensions dans l'air, marmonna une excuse et obligea mon père à se retirer. À peine s'eclipsèrent- ils, qu'il se leva à son tour.

MOI: Qu'est ce qui te donne le droit de venir chez moi sans ma permission??? D'une voix annonçant une tempête!

ERIC: je suis ton fiancé, et je n'ai pas besoin de ton accord pour rencontrer mes futurs beaux-parents. Et la prochaine fois que tu m'humilie de cette façon, je m'en irais et tu ne me reverras plus! Le dit-il en me fixant d'un air arrogant!

J'eus un sursaut de surprise, encore du chantage. Il faut croire qu'il ne manquait pas de toupet. Je ne lui répondit pas, évitant d'attirer l'attention des curieux.

D'un geste brusque, il m'attira à lui avec fermeté et posa ses lèvres sur les miennes. En dépit de mes résolutions qui étaient de mettre autant de distance entre nous, mon corps me trahit une fois de plus sous l'effet de ses caresses. je ne contrôlais plus rien, j'avais juste envie de me retrouver dans une pièce seule à seul avec lui. Mon corps réclamait le sien et ma raison s'éloigna de moi, laissant place à la folie d'être avec lui. Il démarra aussi rapidement qu'il le put et les minutes d'après, je me retrouvais sur son lit en plein exécution des différentes danses du kamasutra.

Il réussit à faire disparaitre mes craintes, en m'expliquant qu'il fut gardé par les forces de l'ordre par erreur. Car d'après lui un de ses collaborateurs l'avait injustement entrainé dans une gaffe d'ordre professionnelle. Néanmoins, ce problème avait été réglé et il avait été relaxé sans aucune mention sur son casier judiciaire. Si il est vrai que certaines questions demeuraient sans réponse, je me contentais de ce qu'il me disait et décidais de fermer les yeux sur ce que je nommais des détails. Je l'aimais et le plus important pour moi fut qu'il m'aimait aussi.

Des semaines plus tard, Marcelle quant à elle,  n'ayant pas abandonnée ses recherches, me demanda de me rapprocher de la famille d'Éric. Lui ayant fait part de mon désir de rencontrer ses proches, il me confia que sa maman n'était plus de ce monde et il n'avait que trois frères avec qui il n'entretenait point de bons rapports, néanmoins il me rassura....

ERIC: Papa est momentanément à l'étranger, mais ne t'inquiète surtout pas je lui ai parlé de toi. En outre, il a hâte de faire ta connaissance. Me répondit-il

Il me fit visiter les nombreux lotissements qu'il avait pu s'offrir dans la ville de Yaounde, et me confia les documents relatifs à ses comptes en banque afin de les mettre en sécurité. Honnêtement tous ces acquis ne m'intéressaient guère. Même si j'en éprouvais une légère fierté.

J'avoue éventuellement, que je le voyais différemment. Peu à peu, je songeais véritablement à  m'installer enfin chez lui afin de consolider notre foyer. Vous me trouverez certainement stupide, mais la solitude que je retrouvais tous les soirs à mon retour dans ma chambre commençait à m'attrister. Posséder un espace personnel et en être maîtresse des lieux, auprès de l'homme que j'aimais, devenait de jour en jour un besoin vital.

Je commençais à prendre des mauvaises habitudes. Je passais moin de nuit chez mes parents et decouchais beaucoup plus qu'à l'accoutumée. Ce qui fut à l'origine d'une altercation entre mes parents et moi. Si il est vrai qu'il n'avaient jamais abordé le sujet d'Eric, je n'avais non plus essayé de nourrir leur curiosité en leur donnant de quelconques  informations. Non par mépris, mais par crainte. Oui crainte! Je désirais laisser mes parents hors de ma relation. Je ne me sentais nullement pas prête à aborder ce sujet avec eux.

À l'issu de notre querelle, ces derniers décidèrent de ne plus s'occuper de mon fils et m'imposèrent une nounou qui s'en occupera durant mon absence. Ils savaient très bien que mes revenus ne me le permettaient pas. Ayant en parlé à mon compagnon, ce souci fut réglé dans l'immédiat, tout en s'apprêtant à remplir la  procédure traditionnelle.

J'étais toute surexcitée et impatiente d'être libre. Oui ne disait on pas en Afrique que, " le mariage libère les filles, du joug familial!" Alors j'avais hâte de m'en aller. Cependant, un évènement vint gâcher ma joie,

MARCELLE: Ma soeur j'ai un mauvais pressentiment, ne t'installe pas encore chez lui,même après vos fiançailles traditionnelles. Me dit-elle!

MOI: Et pourquoi donc? N'est ce pas toi qui m'encourageait et  voulait me voir en couple! Rencheris-je d'une voix perplexe.

MARCELLE: je veux que tu sois prudente, car il y a trop d'incohérence dans ce que ce mec te dit! Jusqu'ici tu ne connais aucun membres de sa famille, réfléchis un seul instant. Même si son père est à l'étranger tu aurais quand même pu discuter avec lui sur snapchat ou par appel vidéo!  Pour moi il cache quelque chose. Et...

Elle ne finit point sa phrase que je la coupais, j'avais entendu assez. Et qu'elle ose porter un tel jugement sur mon homme me décevait d'elle.

MOI: OK j'ai compris, et je ne veux plus en parler s'il te plaît. Parlons d'autre choses je t'en prie. D'une voix agacé.

Décidément, ma meilleure amie semblait ne plus trop apprécier mon compagnon et je trouvais cela injuste.....

🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹

Bonsoir mes loulous, je suis désolée du temps que j'ai mis avant de publier, mais ce n'est pas trop évident en ce moment je suis en plein dans l'organisation des obsèques d'un proche. Néanmoins, je vous reviens bientôt de façon quotidienne. Soyez indulgent et partagez ! 😘😘😘😘😘

LE MENTEUR NARCISSIQUEWhere stories live. Discover now