Chapitre 11

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Marcelle avait probablement compris que je n'appréciais plus ce type de réflexions sur Éric, et évitait d'aborder tout sujet le concernant. Par conséquent, un malaise s'installa entre nous et je fus contrainte d'en parler à mon homme. Ce dernier ne parut point surpris, par ailleurs, nous eûmes une discussion houleuse qui me fit regretter de m'être confier à lui.

ERIC: Écoutes! cette fille est envieuse et il faut te méfier d'elle.  Elle n'est pas en couple, et ne saurait être heureuse de te voir enfin épanouie. Quand nous serons mariés, tu devras la tenir à l'écart de nous. Je déteste les personnes polluantes, alors prends des distances avec elle. Tonna- t'il, visiblement agacé.

MOI: Comment peux tu avoir de telles pensées à son égard? Je te rappelle que si toi et moi nous en sommes la, c'est à elle que revient le mérite! Choquée par ses paroles.

ERIC: Et alors! Est-ce une raison pour semer le bordel dans notre relation? Quoi qu'il en soit, je ne veux plus qu'elle s'approche de nous. Trancha- t'il.

Honnêtement je ne m'attendais pas à une telle réponse venant de lui. C'est grâce à Marcelle que lui et moi étions en couple. Et toutefois que nous avions un différent, ma meilleure amie jouait les entremetteurs afin de nous réunir. Hormis cela, elle était la seule en qui j'avais entièrement confiance. Si il est vrai que de nombreuses amitiés sont truffées d'hypocrisie et de haine de nos jours, Marcelle quant à elle, était différente.

Nonobstant ses recommandations que je trouvaient déplacées et dénuées de toute objectivité, je gardais mon silence et décidais intérieurement d'avoir une conversation franche avec mon amie.

Les jours se rapprochaient de plus en plus, en raison de la date que nous avions fixé avec les miens. Toute ma famille restreinte fut informée, et les préparatifs se mirent en place. Ayant décidé, d'effectuer certains achats, dans un Marché urbain en compagnie d'Éric, je fus témoin d'un tohu-bohu déshonorant.

L'INCONNU: Enfin, on se retrouve, tu as cru pouvoir me doubler et t'en sortir. Eh bien nous y voilà! D'un air sarcastique, tout en obstruant le passage à Eric.

Ce dernier, jeta furtivement un coup d'oeil en ma direction, tout en m'intimant l'ordre de m'engouffrer au plus vite dans le véhicule. Je m'éxécutais immédiatement sans poser de questions. En passant à la hauteur de l'inconnu, nos yeux se croisèrent un instant et j'y perçus une colère vive. Si il était impoli de juger des êtres humains à travers leurs apparences, cet homme quant à lui était effrayant.

Juste à travers ses biceps tracés et mutilés de tatouages monstrueux, il était clair qu'il appartenait sûrement à un gang et était du type bad-boy. En outre, on pouvait clairement lire de l'inquiétude et surtout de la panique dans le regard de mon homme. Je fus tentée de faire appel aux forces de l'ordre, mais une voix intérieure me l'interdit. Le spectacle qui s'offrit par la suite, fut choquant et désolant.

Ils se mirent à se disputer à voix haute, attirant ainsi l'attention de la foule. Je ne pouvais cerner exactement ce qu'ils se disaient, vu la distance du parking où son véhicule était garé. Néanmoins, lorsqu'une échauffourée éclata, je fus contrainte de sortir de la voiture et me rapprocher d'eux, ne sachant quelle solution apporter. J'avais en horreur ce type de spectacle.

La foule s'y mêla, tout en portant secours à Eric, qui ne faisait pas le poids face à "l'inconnu aux biceps imposants". C'est de justesse qu'il avait été extirpé des mains de son adversaire, et était dans un état piteux. Ils se lançaient toutes sortes d'injures du type: "chien", "malhonnête", "je vais te tuer", "tu joues les forts, parce que tu es devant la femme", "tu vas me remettre mon argent, je te jure", "bandit", "menteur", "ma chérie c'est un menteur, il n'a même pas un sous, bandit"....

Je ne savais plus où mettre ma tête, si une cachette s'offrait à ma vue afin d'éviter cette exhibition, rassurez vous je me serais éclipser. D'un pas lent, tout en fuyant les sourdes interrogations de la foule, j'empruntais discrètement un taxi et regagnais ma demeure.

Une fois chez moi, je fus en proie à une avalanche de questions qui se bousculaient dans mon cerveau. N'étais-je pas en pleine bavure? Qui était-il au fait?

La mise en garde de Marcelle me revient, ainsi que les paroles de cet homme qui n'avait  cesser de le traiter de "menteur". Éric avait -il une double vie? Et pourquoi avait-il des démêles avec des personnes mafieuses?

J'eus comme un déclic dans ma tête, il était hors de question que cette cérémonie ait lieu! Je devais  détenir toutes les cartes entre mes mains, avant d'être définitivement fixée. Le temps étant contre moi, et consciente qu'il aurait pu s'amener chez moi à l'improviste, je fis réunir mes parents et leur fit part de ma décision. Grande fut ma surprise,  à la suite de leurs réactions respectives.

MA MÈRE: Gloire soit rendu à l'Éternel! Dit-elle en soulevant ses deux mains vers le ciel. Ce fut plus un soupir de réjouissance, ce qui me rendit perplexe. Je croyais qu'ils étaient impatients de me voir marié.

MON PÈRE : Tu as pris une sage décision, il y'a longtemps, je tenais à te le dire. Je n'ai aucun problème avec ce garçon. Mais avant de lier sa vie à un homme, il faut être sûre de ses choix! Le mariage n'est pas un jeu! Alors prends tout ton temps ma fille.

Je me gardais de révéler à ces derniers mes appréhensions, évitant certainement des jugements calomnieux. Ma mère se garda de tout commentaires, mais je compris à travers son silence, qu'elle avait éventuellement des réserves à émettre.

Étant avisée et déterminée à découvrir la face d'Éric,  je pris la décision de mener des enquêtes  moi même. Je commençais par son lieu de service. Lors de nos nombreuses ballades, il m'avait indiqué, l'immeuble qui abritait ses activités. Bien sur il m'avait aussi communiqué le nom de son entreprise. Je possédais d'ailleurs ses cartes de visite. Ayant franchit l'enceinte de cet immeuble, Je m'adressais à la réception....

MOI: Bonjour Madame, je vais à " MOUFIRST SARL" dis-je !

La réceptionniste me fixa d'un air perplexe....et me demanda de répéter le nom de l'entreprise. Ce que je fis à deux reprises. Elle me répondit qu'elle ne connaissait pas cette société, en outre cet immeuble n'abritait point une entreprise de ce nom. Je brandis la carte de visite de mon compagnon, toute convaincue qu'elle se trompait. Elle me répéta le même discours, encore et encore, tout en faisant appel à un de ses collègues qui attesta ses paroles....

Je pris la sortie de ces locaux masquant tant bien que mal, l'humiliation que je ressentais. Ensuite, je fis le tour du quartier administratif hypodrome, espérant m'être trompée.

Malheureusement, aucune entreprise n'existait au nom de "MOUFIRST SARL".

Téméraire, tout en cherchant à me prouver je ne sais quoi, j'entrepris des recherches sur Google, d'autant plus que sa carte de visite portait l'inscription d'un site web de cette société.

Ce fut la même désolation, pendant des heures, je fis entrer ce nom un nombre illimitées de fois en vain.......

À Suivre.....

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LE MENTEUR NARCISSIQUEWhere stories live. Discover now