LE MENTEUR NARCISSIQUE

Chapitre 12

Je ne saurais trouver les mots adéquat pour expliquer mon désarroi. Plusieurs pensées se bousculaient en moi, m'avait il menti sur l'existence de son entreprise? Et pour quelles raisons? Je fus tentée de passer un coup de fil à ma meilleure amie, mais je me sentis honteuse de m'être emportée contre elle. Son objectif était forcement de me protéger, et je n'avais pas su le cerner. Jusque là je ne possédais pas grand chose sur lui, il me fallait d'autres éléments.

Je n'avais aucune nouvelles le concernant depuis quelques jours. Si il est vrai que mes récentes recherches m'avaient bouleversé, je tenais énormément à lui et son silence m'inquiétais. Je lui fis plusieurs messages auxquels il ne répondit pas. Le lendemain, au retour du boulot je le trouvais stationné à mon entrée. Comme toujours le voir créait une émotion indescriptible en moi. Tous mes sens vibraient juste à son contact.

Néanmoins, cette fois je réussis à contrôler mes pulsions. Il me devait des explications. Il voulut m'embrasser, tout en sachant certainement que je me serai laissée attendrir. Il fut surpris car je le repoussais de toutes mes forces, d'une violence trahissant ma colère et toutes les appréhensions que j'avais enfouie en moi depuis un bout de temps. Il n'insista pas, tout en gardant ma main dans la sienne.

ERIC: je comprends que tu soit en colère, mais j'ai eu trop de soucis ces derniers jours. J'avais besoin de faire un peu de vide dans ma tête. Et tu sais au boulot c'est pas facile en ce moment. Tout en affichant un air sincère et abattu.

À quoi jouait-il ? De quel boulot voulait -il parler? J'eus envie de lui cracher au visage qu'il mentait. Mais j'étais curieuse de savoir, jusqu'où pousserait-il le vice! Je me prêtais donc à son jeu, feignant la stupidité extrême.

MOI: Ah bon, le boulot! dis-je de façon ironique. j'aimerais visiter tes locaux cheri, tu as promis de m'y faire venir afin de me présenter à tes collaborateurs.... Forçant mes traits pour paraître souriante....

ERIC: Ne t'inquiète surtout pas ma princesse, je te l'ai dit plusieurs fois, lorsque l'occasion se présentera, je le ferais. Cherchant à capter mes yeux.

MOI: je commence à croire qu'une jolie secrétaire essaye de te séduire, sinon tu ne prendrais pas aussi de temps. Tout compte fait, je te ferais une surprise bientôt. Raillais-je.

Je lus une légère panique dans son regard. Si je gardais encore un espoir sur la véracité de ses paroles concernant cette fameuse entreprise, ce qu'il me dit par la suite renforça mes doutes.

ERIC: Ah chérie ne te donne pas toute cette peine, je compte déménager mes bureaux bientôt. Te souviens tu de l'agression dont j'ai été victime au marché la dernière fois! Ce garçon est l'un des héritiers du propriétaire de cet immeuble. ( Je l'écoutais attentivement, comme un fidèle à l'église buvant un sermon du prêtre). Je lui suis redevable concernant le loyer du mois précédent, vu que mon partenaire chinois n'avait pas encore réglé la facture des derniers travaux effectués. L'air dégouté.

MOI: Non mais c'est incroyable! Comment un être humain doté d'intelligence peut il se comporter ainsi? Bah, quoi qu'il en soit, je viendrais te voir demain à ma pause. Je tiens à me familiariser à ton entourage professionnel chéri. Mentis-je.

ERIC: Ce n'est pas nécessaire t'ais-je dit! Élevant légèrement la voix... En outre, demain....euh....je serai en déplacement, je dois superviser certains travaux à Campo. D'un air embarrassé.

Un sourire narquois se dessina sur mes lèvres, il venait de me donner une raison d'approfondir mes recherches.

Pas besoin d'être medium pour deviner que ce n'était qu'un tissu de mensonges. Si il avait été capable de me mentir sur un détail aussi insignifiant, qu'en était il de sa vie amoureuse et que sais-je encore! Lui ayant annoncé ma décision sur le renvoie de la cérémonie traditionnelle.

ERIC: pour quelles raisons avec toutes les dépenses qui ont été engagées ??? Non non et non. On maintient cette date, il est hors de question... Entêté

MOI: Je ne connais aucun de tes proches jusqu'à présent ..... Le coupais-je.... Et tu penses t'amener chez les miens accompagné de tes amis uniquement! Non mais c'est impossible. Je te l'ai dit il n'y aura aucun mariage avant. Trachais-je.

ERIC:Mon père est de retour depuis la semaine dernière, nous pouvons lui rendre visite dès demain si tu y tiens. je lui passerais un coup de fil tout à l'heure, question de le prévenir....

Il ne se rendit pas compte qu'il venait de se désavouer.....

MOI: Et ton voyage??? M'enqueris-je ironiquement....

Il s'enfonçait de plus en plus dans ses mensonges....

ERIC: Ah oui! .... Euh .... Ça peut attendre.... Le plus important c'est nous rose.... Je t'aime mon cœur.... Je veux en finir avec ces coutumes, afin que tu m'appartienne enfin.... Me couvrant d'un regard enamouré.

Dans d'autres circonstances, je me serai laissée appâter, mais les récentes découvertes créèrent en moi une détermination insoupçonnée. C'était indéniable que j'étais folle de lui, si j'écoutais mon coeur, j'aurai fit taire mes doutes pour vivre une passion hypnotique.

Le lendemain comme prévu, je me retrouvais en pleine exploration des rues du quartier Mvog Ada en sa compagnie. À notre arrivée, son père fut bienveillant et nous offrit des rafraîchissements. Les présentations se déroulèrent dans une ambiance normale, dépourvue d'une quelconque émotions, ni une chaleur affective particulière.

Mr Moukoko fut égal à lui même lorsque Éric lui fit part de nos projets. Je surpris de temps en temps des regards furtifs et inquisiteurs qu'il me lançait. J'eus l'impression que quelque chose lui déplu en moi, car il était froid et tout au long de notre visite c'est à peine si il échangeait avec moi. En outre, lorsque nous fûmes sur le point de prendre congé, il interpella son fils dans une pièce. Prise d'une soudaine curiosité, je défis mes souliers et à la pointe des pieds, je me mis à l'entrée du couloir....

MR. MOUKOKO: où compte tu t'installer? Ton oncle sera de retour dans moins d'un mois ...

ERIC : Ce n'est pas un problème, Christelle m'a donné la procuration pour toute transaction dans son compte... qui est suffisamment fourni

MR. MOUKOKO : Hummm... Est-elle au courant de tes projets?

ERiC: Oui et elle me soutient entièrement...

MR.Moukoko: Tu es un adulte, j'espère que tu es suffisamment conscient de tout ce que tu poses comme actes. Tu devra les assumer plus tard.

Un bruit venant du portail me fit sursauter et je rejoins mon siège aussi vite que je le pus. Ils revinrent quelques minutes après et nous lui fîmes nos adieux. Leur conversation m'avait rendue perplexe.... quel était le rapport entre son déménagement et l'arrivée de son oncle?? De plus qui était cette fameuse Christelle??... Il faut croire que j'étais loin d'être au bout de mes surprise....

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Je suis enfin de retour après deux semaines d'absence, on relance non stop cette fois jusqu'à la fin....
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