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On a été jeter après l'annonce de la mort de Damien. Ils l'ont tué d'une balle dans le torse. Il a apparemment beaucoup souffert.

Ils nous ont jetés.

Dehors, sans armes, nous criant que nous allons mourir comme Damien. On est restés cinq minutes devant la porte du bâtiment avant qu'ils nous chassent.

Nous sommes maintenant au pied d'un arbre à côté d'une fontaine, dans un parc pour enfants. Il y'a d'ailleurs plusieurs corps en décompositions pas loin de nous. Je pleurs toutes les larmes de mon corps, nous sommes plus que trois. Hugo et Valentin sont intenables, le choque est trop violent.

Je m'imagine le corps de Damien, une balle dans le corps, hurlant avant de se vider de son sang et mourir petit à petit. Si seulement...Si seulement on aurait pas pris cette putain de voiture. Je suis mélangé entre colère et une profonde tristesse. Mon cœur semble déchiré, anéanti. Mes yeux brûlent, les larmes n'éteignent pas le feu. Je fixe le sol, hurlant ma grande souffrance. Un goût d'amour perdu dans la bouche.

C'est maintenant que je me rends compte que je l'aimais. Qu'il me donnait envie, que j'aimais son rire et son regard bleu. J'aimais...J'aimais son corps et en prendre soin, j'aimais aussi le protégé et le canaliser. Je crois...Je crois que je l'aimais et ça me fait encore plus mal maintenant.

Je suis le plus inconsolable de tous, ils essayent de me calmer. J'essaye de prononcer quelques mots mais il n'y a que des sanglots qui sortent.

Valentin : Tu l'aimais, pas vrai ?

Je le regarde, les mains tremblantes avant de prononcer un "oui" dégoulinant de larmes. Valentin me prend dans ses bras. Si seulement j'aurais freiner avant...Je culpabilise.
Je fume une cigarette, mon corps tremblants contre Valentin. Hugo fume aussi, fixant la table avec de grands yeux rouges.

Hugo : On fait comment maintenant ?

Sa voix se brise.

Hugo : Sans armes, sans logement, bouffe ou encore eau. Sans repères dans une ville que nous connaissons pas, dans un pays où on ne comprend pas les nouvelles lois. Sans Maxime, sans Damien.

Il recrache la fumée, une larme roulant sur sa joue.

Valentin : Il faut qu'on se venge. Qu'on se venge d'Hella pour Maxime, qu'on se venge du grand connard pour Damien.
Hugo : Comment ?

Je fixe Hugo.

Hugo : On peut pas approcher, des gars armés jusqu'aux dents gardent l'entrée, les fenêtres sous tous les étages de l'immeuble. Ils sont une bonne cinquantaine là dedans.

Je me redresse, écrasant mon mégot.

Thomas : J'ai...J'ai une solution.

Leurs deux regards se posent sur moi.

Thomas : Je vous avais raconté d'où je viens. Du Mans. On était une unité spéciale, U46. On était venue là bas pour un approvisionnement de matériel d'armée, venues d'Allemagne. On était donc quatre à partir pour Paris : Sébastien, Paul, Mathias et moi. L'unité comportait vingt hommes dont le Commandant qui est resté sur les lieux avec son armée.

Je prends mon sac qui est désormais vide et sort le carnet qui était caché dans une couture dans la première partie. Je l'ouvre et m'arrête à la dernière page.

Thomas : Les dernières lignes disent que l'unité se déplacera après les sept jours dans toute la ville avant d'installer une base de regroupement militaire. Ils disent y rester un an avant de partir pour Paris.

Ils me regardent tous les deux, choqués.

Thomas : On peut retourner là bas, en espérant qu'ils soient encore vivants.

@Consciencesse.

_yO !
•eheheh

Stone {Terminé}Where stories live. Discover now