Lisa.

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-Alors aujourd'hui, nous allons parler de l'évolution stratagème de l'eau et de ses...

J'étais au milieu de ma première année de Lycée...

Et qu'est-ce que j'en avais rien à foutre des cours de sciences. 

Je passais mon temps à fixer la fenêtre. Peu importe quel temps il faisait. Je n'écoutais rien. Mais pourtant, j'avais des putains de bonnes notes. 

Les enseignants m'avaient tous placés au fond des classes car ils savaient que je n'avais pas besoin d'aide.

À côté de moi, il y avait mon meilleur ami.

Alexandre.

Lui, il était au fond pour une toute autre raison. 

C'était vraiment un petit con.

-Hey! Rayan! Rayan?

-Quoi?

-Tu as tes clopes sur toi?

-Dans mon manteau. Pourquoi?

-J'ai oublié les miennes. 

-Et?

-Tu m'en passes une à la pause?

-Non.

-Alleeeez steplèèèèè! Juste une!

-Ok! Mais arrête de les oublier. C'est beaucoup d'argent!

-Yes! Merci mec. T'es le meilleur.

-Vous pouvez fermer vos gueules les rigolos? On en a rien à foutre de vos histoire de clopes. J'essaie de me concentrer sur l'évolution stratagème de l'eau. C'est très utile. 

Ça, c'était Marianne. Elle était juste en avant de moi. C'était une très belle jeune fille. Une rouquine à la peau très pâle. 

J'avais une très belle bande constituée de 5 personnes. Alexandre et Marianne en faisaient partis. 

-Ouhhh calme toi ma petite rouquine. Tu veux que je te détendes? 

-Je veux que tu fermes ta gueule.

Je reçu un bout de papier. Dans ce temps, nous étions en 2001. Les téléphones portables et les réseaux sociaux n'existaient pas. Alors nous communiquions par de petits messages sur papier. Le papier provenait de Rose qui était complètement à l'avant de la classe. Elle me regardait de loin. Alexandre et Marianne avaient remarqués la scène donc ils fixaient le papier. Je le déplia pour lire.

-On vous entend jusqu'ici. Taisez vous. Ps: Je peux avoir une clope aussi Rayan-nounet? xxx

Je roula les yeux avant de lui faire oui de la tête. Je passa le papier à Marianne qui le lu, ensuite à Alexandre qui fit de même. 

La cloche avait sonnée plus tard. C'était la pause.

Nous nous étions regroupé dans un petit coin caché de la cours. C'était entre deux murs. Mes amis et moi fumions nos cigarettes en discutant sous le froid du mois de février.

-Elle est ou Amélie?

-J'en sais rien Marianne. Mais si tu t'ennuies à ce point d'elle, je peux vous inviter chez moi ce soir pour en parler et se détendre. Tu peux venir toi aussi Rose! 

-Je suis lesbienne espèce d'erreur de la nature.

-Je peux me contenter d'observer.

-La ferme Alex.

-Oh c'est bon Rayan! Arrête de jouer au puceau.

-Il ne joue pas au puceau. Il est puceau. Tout comme toi.

-Personne le sait ça.

-Tout le monde le sait.

-Heyyyy les amis!

C'était Amélie qui marchait vers nous accompagnée d'une autre fille que nous connaissions tous. 

Lisa.

Elle était derrière Amélie. L'air visiblement mal à l'aise. Nous étions tous surpris de les voir ensemble.

Lisa était connue. Elle faisait partie des filles populaires et un poil garce du lycée. Elle se tenait avec les rois des étudiants et sortait avec un mec sportif qui pouvait contrôler tous les étudiants comme il le voulait tellement il était populaire. 

Bref, Lisa était une reine dans le temps du lycée.

Grande, maigre, les cheveux blonds tombants jusqu'à ses fesses, jambes fines...Magnifique.

Je l'avais remarqué dès la rentrée. Mais évidemment, il était hors de question que j'aille lui parler. J'étais trop timide. Je n'étais pas du tout le genre de garçon qui aimait aller draguer. Encore moins les petites amies des gars sportifs. Surtout que dans la tête de tous, elle était plus que garce. Sortir avec quelqu'un comme Brice...Tu devais obligatoirement être une bitch.

Mais nous l'avions tous mal jugée.


Marianne: Euh Amélie, pourquoi tu es avec la meuf de cet imbécile de Brice?

Amélie: Ouais bah justement! Je vous présente Lisa!

Alexandre: On sait c'est qui.

Amélie: Lisa vient de quitter Brice, Il veut sa mort, tout le monde est contre elle, elle est seule au monde, ça vous dit qu'on l'incruste dans notre bande?

Alexandre: Hein?

Rose: Pourquoi tu nous l'a présente comme un petit chien en mode ''On peut le garder? S'il-vous-plait! S'il-vous-plaiiiiit!''

Marianne: Attends, la vraie question est: Pourquoi tu as quitté Brice? 

Alexandre: Et surtout, comment une personne avec autant de popularité peut se retrouver seule du jour au lendemain?

Lisa: Ils n'étaient pas mes amis. Ils étaient les amis de Brice. Je l'ai quitté parce que justement, c'est un imbécile. Enfin bref, c'est gênant. Je vais y aller. À plus.

Alexandre: Non attends!

Lisa: Quoi?

Alexandre: On ne va pas te laisser toute seule voyons. Allez reste. Tu veux une clope?

Lisa: Je ne fume pas...

Amélie: Que tu fumes ou pas, on va pas te laisser seule. T'es sympa en plus! Tu m'as aidée en math. Allez, on est peut-être pas populaires et cool mais on est de bons amis.

Lisa: Je m'en fiche que vous soyez populaires ou pas...je veux juste pas m'imposer. Je veux pas de votre pitié. Je peux me débrouiller.

Rose: Tu t'imposes pas. 

Amélie: Rayan tu dis rien?

Je n'avais effectivement rien dit. Je me contentais d'observer Lisa. Elle était encore plus belle de près. J'en avais rien à foutre d'elle. Vraiment. Je ne lui avait jamais parlé de ma vie. Nous n'étions pas dans le même monde. Alors qu'elle se tienne avec nous ou pas...ça me laissait indifférent. Mais d'un côté, je pouvais très bien imaginé ce que ça pouvait faire d'être seul contre tous les ''plus forts'' d'une école.

Rayan: Tu devais accepter notre offre. 

Lisa: Je ne veux pas forcer les choses. Vous êtes amis depuis si longtemps. J'ai l'impression que ça ne pourrait pas fonctionner.

Rayan: Commence donc par venir manger avec nous ce midi. Tu verras après. Tu te poses trop de questions.

Je semblais avoir surpris tout le monde. Mais j'avais pourtant raison. Tous, dont Lisa me fixaient avec surprise. J'étais pourtant tellement blasé de cette situation. Je fini ma clope avant de l'écraser par terre. La pause était terminée et je gelais. 

J'en avais marre de gelé à toutes les pauses. 

Je devais vraiment arrêter de fumer.


Lisa était finalement venue manger avec nous ce midi la. Et contre toutes attentes, putain qu'elle était drôle.

Et gentille.

Et intelligente.

Et BELLE.

Elle s'était finalement détendue.

Et nous avons tous compris que sa place était parmi nous.

Pas avec les autres.

Elle était comme nous.

Ce n'était pas une garce.

Juste une fille qui cherchait sa place.

Juste une adolescente de 16 ans normale.

Et j'étais très heureux de voir ça.



Les mois ont passés beaucoup plus rapidement que ce que je pensais. Lisa faisait entièrement partie de la bande. Brice et sa bande d'amis l'énervaient un peu. Il ne l'a lâchait pas. Il l'a voulait.

Mais nous étions tous là pour elle. Nous nous sommes tous rapidement attachés à elle.  Tout le reste de l'année scolaire, nous nous voyons chez Rose les vendredis soir et chez Marianne les samedis. 

J'avais vraiment les meilleurs amis du monde.

Et j'avais la plus belle femme de l'univers dans mon cercle d'amis.

Je me souviendrai toujours de ce fameux vendredi soir.

Nous étions dans la chambre de Rose et nous buvions. Nos conversations passaient d'une chose à une autre. Toujours en riant plus.

Rose: HAHAH! Ok! Ok! Lisa! Lisa! Arrête de rire! Écoute moi!

Lisa: HAHAH Quoi?

Rose: Tu chantes tellement mal! Je t'en supplie, demain, quand tu prendras ta douche, NE CHANTE PAS. Tu réveilles tout le monde!


Tous se mit à rire. Le vendredi, les parents de Roses n'étaient jamais chez eux jusqu'au lendemain. Donc nous dormions chez elle et le lendemain, Lisa prenait toujours une douche tôt le matin. Et évidemment, elle chantait. C'était horrible. Je me souviens d'une fois ou nous nous étions tous levés et nous avions frappés tous les 5 sur la portes en lui hurlant d'arrêter. C'était tellement drôle. Plus on frappait, plus Lisa chantait. Et plus elle chantait, plus elle riait. Et plus elle riait, plus on riait. Et plus on riait, plus on s'aimait.


Lisa: Hey! Je chante si je veux! Vous m'aimez comme ça!

Alexandre: Évidemment qu'on t'aime Liliiii!

Lisa: Tu m'appelles plus jamais comme ça!

Marianne: Ouuuh Lisa qui menace. La petite fille devient une femme.

Lisa: Petite fille? J'ai plus de seins que toutes vous ici.

Rose: Hmm plus de cul je dirais. Cocotte, on va pas se le cacher. Tu n'as pas de seins.

Lisa: Écoute cocotte...Tu as complètement raison.

Alexandre: En tout cas Lisa, que tu n'aies pas de seins ou pas, saches que je te trouverai toujours aussi sexy.

Amélie: Ahh la ferme! T'imagines si un petit con parle comme ça à ta fille plus tard?

Alexandre: Ah mais je le tue. T'inquiète même pas hein. Je le tue. 

Rose: Commence par perdre ta virginité avant de menacer de mort les futurs mecs de ta future fille.

Alexandre: GnaGnaGna! Vous savez que je suis pas le seul vierge ici? Pourquoi c'est de moi que vous riez?

Rayan: Peut-être parce que tu dragues tout ce qui bouge et que personne veut de toi?

Alexandre: Aouch, la vérité fait mal. 

Marianne: En fait, on rit tous. Mais la virginité, on s'en fou. On y va chacun à son rythme. Moi je le suis et j'ai aucunement honte.

Rose: Moi je l'ai fait avec une seule femme. 

Amélie: Moi un garçon. Mais j'étais archi jeune. Du coup je regrette un peu. 

Alexandre: Et toi Rayan?

Rayan: J'ai jamais eu personne. 

Amélie: Et toi Lisa? Toujours vierge?

À ce moment, Lisa perdu son sourire. Elle prit une gorgée de la bouteille de vodka et tourna la tête vers la fenêtre. Nous nous rendions compte du malaise. 

Amélie: Lisa?

Lisa: Non. Non je suis pas vierge.

Alexandre: Hein?! Tu as couché avec le stéroïde à Brice?

Rose: Alors là! C'était comment?

Lisa: Hm, c'était hm...

Marianne: Réponds pas à ça Lisa. Vous ne voyez pas qu'elle est mal à l'aise?

Amélie: Ouais c'est privé ça!

Je ne pouvais m'empêcher de fixer Lisa. Je ne l'avais encore jamais vu sans sourire. Quelque chose clochait. Ce n'était pas juste un malaise. Ce sujet l'a blessait.

Lisa: Ce n'est rien.

Alexandre: Bon sinon, qui va à la fête de fin d'année chez Anthony Cazabane Samedi prochain?

Rose: Moi! C'est sure! Sa soeur est tellement chaude! 

Marianne: Il va y avoir toute l'école donc pourquoi pas?

Amélie: J'ai envie d'y aller si vous y aller.

Rayan: Toujours partant pour une fête.

Rose: Tu viens Lisa?

Lisa: Hm...Je sais pas. Brice et sa bande seront là.

Alexandre: On va te protéger oh!

Rose: Oui! allez viens! On doit fêter tous ensemble.

Rayan: Si Lisa n'y va pas, je n'irai pas non plus.

Marianne: Ouais! Moi non plus.

Rose: Moi non plus.

Amélie: Moi non plus!

Alexandre: QUOI?! Bon...Moi non plus.

Lisa: Hein? Non! Mais non! Ah...c'est bon. J'irai. De toutes façons je ne pense pas qu'il va me parler. Mais vous devez me promettre de pas me laisser seule!

Amélie: Promis!

Alexandre: Jamais je te laisserai seule voyons.

Lisa: Awwwn Je vous aime!

Marianne: On t'aime aussi!

Nous nous sommes tous regroupés autour d'elle pour lui faire un gros câlin de groupe. Notre bande était remplie d'amour et c'était sincère. Jamais nous aurions pu croire que nous perdrions contact un jour.


Le samedi d'après, le 30 juin 2001, nous étions dans la grosse fête. Il y avait une centaine d'étudiants. Anthony avait une énorme maison et une grosse cours. Brice et sa bande d'animaux en chaleurs étaient là. Tout comme les autres bandes. Les gothiques, les intellos, les populaires, les rockeurs, les drogués...Et nous. 

C'était le fun comme soirée. Tout le monde était habillés de très belle façon. Surtout Lisa. Elle portait une robe rouge qui moulait son corps. Cette robe lui arrivait au genoux. Ses talons haut donnaient encore plus l'impression que ses jambes étaient magnifiques. Mais plus tard, dans ma vie, j'ai compris que ce n'était pas seulement une impression. Alors que tout le monde dansait, j'observais Lisa de loin qui discutait avec nos amis, parmi tous ces gens autour d'eux. Je m'étais éloigné pour fumer avec les autres fumeurs. Je ne comprenais pas comment une fille aussi belle, aussi intelligente, pouvait se tenir avec des imbéciles comme nous. Ses cheveux. Ils étaient si longs...

Un des fumeurs interrompit mes pensées pour me demander si je voulais fumer un joint avec lui. J'ai accepté 3 pouffés. Lorsque je retourna la tête vers les autres, Lisa n'était plus là. J'étais surpris. Je me suis mis à avancer vers eux pour m'assurer que je n'avais pas tord. Mais non. Elle n'était vraiment plus là. C'est à ce moment qu'une espèce de panique s'empara de moi. J'agrippa violemment le bras de Marianne, ce qui attira toute l'attention des 4 autres.

Rayan: Elle est ou Lisa?!

Marianne: Quoi?!

Rayan: Lisa! Elle est ou!?

Marianne: Mais j'en sais rien!

Rayan: Elle nous avait demandé de ne pas la laisser seule! Elle est ou?!

Alexandre: Rayan putain on est au moins 150 dans cette piaule la! On peut pas la suivre partout!

Rayan: Et Brice! Vous avez pensé à Brice?!

Rose: Rayan putain calme toi! Brice est là-bas regarde! Il roule une pelle à Julie!

Amélie: Elle est peut-être juste aux toilettes hein!

Rayan: Toi t'es sa meilleure pote putain et tu l'as laisses sans surveillance dans une fête comme ça?! Alors que tu sais que son ex en chien ferait n'importe quoi pour la baiser?!

Amélie: Rayan! Tu ne me parles pas comme ça! C'est une grande fille!

Alexandre: Regardez ses yeux! Ils sont rouges. Tu as fumé un joint mec?

Rayan: Je...Laissez tomber!

J'ai lâché le bras de Marianne en m'excusant et je suis partie en courant. Du moins, j'ai essayé de courir. Je poussais tout le monde et j'étais à la recherche d'une seule chose: Lisa. J'avais tellement peur. Le joint et l'alcool amplifiaient mes émotions. J'imaginais le pire. Après 5 minutes de recherches, j'ai fini par trouver à l'étage, une porte fermée. C'était la chambre des parents d'Anthony. C'était LA chambre qui servait de sale à baise. Je ne sais pas pourquoi, mais je savais qu'elle était là. Et j'étais certain qu'elle était entrain de...Enfin.

J'ai défoncé la porte en panique. 

Et à ma grande surprise, elle n'était pas dans le lit. Mais bien assise par terre, se massant les deux jambes qui étaient remplies de bleus.

-Lisa?!

-Rayan?

-Lisa...? Qu'est-ce que...?

-Je suis tombée dans les escaliers...

Je l'a regarda avant de soupirer et fermer la porte derrière moi. J'étais tellement soulagé. Elle allait bien. Enfin, elle était plutôt bien. Je l'ai aidé à se lever et je l'ai assise sur le lit avant de me mettre à genoux devant elle. J'ai commencer à caresser ses jambes avec mes mains. Ça avait l'air très douloureux. Ses genoux saignaient. J'ai tout désinfecté avec la bouteille d'alcool fort.

-Je peux le faire toute seule...

-Est-ce qu'un jour tu me diras la vérité?

-Euh...Pardon?

-Tu es vraiment tombée dans les escaliers?

-Quoi?! Mais oui! Je...

-Jure le.

-Je le jure! Je suis pas habituée à porter des talons haut! Et je suis pompette! 

-Pourquoi tu as quitté Brice?

-Parce que c'était un imbécile!

-Oui. Brice est un imbécile. Tu es tombée amoureuse de lui en tant qu'imbécile. Il y a certainement eu un élément déclencheur.

-Non! juste...

-Dis moi qu'il ne t'a rien fait de mal.

-Je ne peux pas dire ça...

-Qu'est-ce qu'il t'a fait?

-Il me parlait mal.

-C'est tout?

-Non. Il m'a trompé.

-C'est tout?

-Non...

-Il a fait quoi d'autre?

-Rien...

-Est-ce qu'il t'a violé?

-Quoi?! Mais non!!

-Vraiment? Tu étais consentante? 

-J'ai pas dit non!

-Mais as-tu dis oui?

- J'ai rien dit. Arrête Rayan.

-Tu es bien avec ça?

-Oui...

-Promet le moi.

-Je promet rien à personne. N'en parlons plus.

J'ai compris le message. 

Je n'étais pas psy.

Et je voyais bien qu'elle refusait de parler de ça.

Après tout, si elle dit que ce n'était pas un viol, elle est bien la seule à le savoir. Peut-être qu'elle regrette tout simplement. Alors que je massais encore ses jambes, j'ai vu dans son regard qu'elle était crevée.Elle était venue simplement pour nous faire plaisir.

-Viens, on se casse d'ici.

-Hein?

-T'as pas envie d'être ici. Et honnêtement, moi non plus. On se casse.

-Euh...d'accord.

J'ai pris sa main et je lui ai remis ses chaussure. Nous sommes sorti rapidement de la maison après avoir prévenu nos amis. Nous sommes allés marcher dans les petites rues. C'était vraiment une belle nuit. La lumière des milliards d'étoiles nous illuminaient C'était vraiment magnifique. Elle était magnifique. C'est sous un arbre que nous avons choisi de nous installer. Nous nous sommes assis et nous avons observé le ciel à travers les feuilles.

-Tu sais Rayan, je vous remercierai jamais de m'avoir accueilli si vite. J'ai jamais été aussi bien de toute ma vie.

-Ce n'est rien. C'est normal. On est très heureux avec toi nous aussi.

-J'étais tellement mal avec eux. J'ai jamais vu autant d'hypocrisie, de puteries dans une seule bande. Tous des superficiels...Je n'étais plus moi même. J'étais devenue une garce pour bien paraître. Je me souviens que je riais de toi et les autres avec eux...

-Ah bon? Vraiment?

-Oui...Surtout de Rose et Alexandre...Et je m'en excuse. Je suis tellement désolée. Je voulais être cool...Mais je ne pensais pas vraiment ce que je disais. Ce n'était pas moi!

-C'est pas grave.  On cherche tous notre place à notre âge. Et si ça peut te rassurer, on te critiquait tous nous aussi.

-Ah bon?

-Oui. On croyait que t'étais une garce superficielle qui se croyait au dessus de tout le monde.

-Hahahah!! Aah les préjugés. 

-Hahah! Eh oui. C'est la vie.

-Tu sais Rayan, je vais profiter du fait d'être pompette pour t'avouer quelque chose.

-Tu as quelque chose à m'avouer?

-Je crois que je suis amoureuse de toi.

Je me suis étouffé. Oui. Je vous jure sur ma vie. Je me suis carrément étouffé avec ma gorgée de vodka. Je l'ai fixé avec de gros yeux, complètement choqué.

-Qui ça? Toi?!

-Hm...Oui moi. Je suis désolée...Je voulais pas créer de malaise je...

Je l'ai embrassé. J'ai plaqué mes lèvres sur les siennes. C'était mon premier baiser, mais c'était comme si je l'avais fait toute ma vie. Je l'a sentais amplifier le baiser, elle agrippait mes cheveux, chose que je faisais aussi. Le baiser était long. J'ai adoré. Je m'en souviendrai toujours. toujours. Entre deux baisers, complètement essoufflé, je lui ai parlé, la voix remplie d'amour.

-Tu es merveilleusement belle Lisa.

Elle sourit avant de m'embrasser et de me répondre.

-Je t'aime, Rayan.




Aimer sans croire.Where stories live. Discover now