Chapitre 15

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- Ivana ? C'est toi ?
- Oui, je sanglote. C'est moi. Ecoute. J'ai besoin de toi.
- Bien sur ! Comment tu vas ? Bordel t'es dans la Banque d'Espagne !
- Je sais. Tout va bien. Mais j'ai pas le temps de parler. Comme tu l'as dit, je suis dans la Banque.
- Oui désolé. la jeune femme est surexcitée.
- On doit s'échapper, Gabriella. j'explique. Et pour ça on va devoir se rendre.
- Qu'est-ce que je dois faire ?
- Tu réunis tout le monde. Et tu vas à Tolède. Sur une colline il y a une grande maison, c'est là bas qu'on a préparé le premier casse.
- Je sais ! C'est passé à la télé ! C'est trop cool !
- Concentres toi ! je m'écris pour la ramener à la réalité.
- Oui, pardon. Et ensuite ?
- Tu récupères les plans. Il y en a un avec l'itinéraires pour l'extraction de prisonniers. Je veux que tu nous attendes avec les autres et que tu nous fasses sortir. j'ai les larmes qui me montent à nouveau aux yeux. Quand on sortira on risque de se faire descendre.
- Ne prends pas ce risque.
- Tu as environ 5 heures. Peu importe ce qui peut se passer, je veux que toi et les gars nous attendiez sur cette route.
- Mais.. commence la jeune femme.
- Gabriella ! Promets.
- D'accord...
- Je t'aime petite sœur, je lance. Ne l'oublie pas.
Et la communication s'arrête là. Je l'entends à nouveau. Quatre ans après. Je ne vous avais jamais parlé de Gabriella, je pense que même Andrès n'est pas au courant de son existence. Gabriella c'est ma plus belle réussite mais aussi mon plus gros échec. Elle est devenue comme moi.
Les « autres », ce sont nos amis, ceux avec qui l'on traine depuis toujours, ça a été une famille pour moi quand j'étais seule. Sauf que j'en étais la mère. Si vous voulez, j'étais la chef de gang. J'en ai sorti pas mal de taule, j'en ai fait entrer d'autre. Mais je sais que malgré les années, ils m'aideront.
Berlin me regarde, interrogateur.
- Tu as une sœur ?
- Oui, je réponds en sortant.
- Et tu vas nous faire sortir ? demande Palerme.
- Je vais essayer, oui.
Je réunis tout le monde dans la pièce, où se trouve Nairobi, celle ci arrive à se tenir droite quand elle est assise mais elle ne peut pas encore marcher. Mes amis sont tous autour de la table et me regardant attentivement. J'ai tout le poids sur mes épaules. Bon, oui, je l'ai voulu. Mais en ai-je vraiment l'étoffe ? Celle d'une reine. OK, ok, je vais trop loin et on a regardé Game of Thrones au monastère. Mais soyons objectifs, contrôler Rio et Tokyo qui viennent juste de se séparer, Denver, la bombe à retardement. Gérer Nairobi et les deux jumeaux j'ai nommé Berlin et Palerme. En plus de ça, réussir à réfléchir dans l'agitation, avec Arturito et Gandia. Heureusement que nous sortons dans cinq heures.
J'explique donc le plan à mes collègues.
- C'est toi qui a dit qu'on ne se rendrait pas non ? demande Nairobi.
- On se rend, je réponds.
- T'es bipolaire ou quoi ?! lance Denver.
- Non réfléchie. Oui, on se rend, mais deux heures plus tard nous faisons le plus beau doigt d'honneur à la police que l'Espagne aie connue.
- Tu as pensé au « Et si ça ne fonctionnait pas ? » demande Tokyo.
- Ça va fonctionner.
- Comment peux-tu en être sûr ?
- Le Professeur était sur que le gouverneur allait accepté, ajoute Nairobi.
- Le Professeur n'est plus là, je rétorque.
- Ça ne va pas marcher, dit Tokyo.
- Ah non ? Et toi tu vas faire quoi ? Tu vas rester ici ?
- Peut-être.
- Bordel Tokyo ! Il y a quatre heures tu étais complètement perdue torchée parce que ton chien chien avait lâché la laisse et...
Tokyo se précipite vers moi, je pointe son flingue sur mon ventre. La situation est tendue. Denver s'est précipité vers nous pour nous séparer mais Berlin l'a arrêté.
- Mon quoi ?! demande-t-elle.
- Ton chien-chien, je réponds lentement.
Elle charge son arme.
- Quoi ? T'es plus enceinte je peux tirer ! A moins que Palerme...
Je ne la laisse pas finir en l'attrape par la gorge, gorge que je serre un peu plus. Plus elle se débat, plus je serre.
- Sale pute, crache ma prisonnière.
- J'ai toujours voulu être comme toi Silène, je rétorque en la lâchant.
Je recule de quelques pas et déclare.
- On résiste pendant encore quatre heures, puis on sort.
Une heure passe, toujours pas de rébellion du côté de Tokyo. Je commence à me dire que ce n'est pas une si grosse pute. Oui. Vous avez bien lu LE mot. Cela fait sept ans que je connais Tokyo. Et quoi qu'elle fasse ça tourne en catastrophe, elle a dû menacée Berlin quatorze fois et au final elle s'est fait expédier dans la gueule du loup. Roulette russe, petage de plomb, injure.
Du côté des autorités on s'attend à la première dans une heure, mais rien de sûr, ils veulent nous prendre par surprise.
Je tourne en rond, j'ai une musique dans la tête. Una mattina... je fredonne. Je m'approche d'une fenêtre, je la vois, Sierra. Tout ce qu'elle peut voir c'est mon majeur fièrement levé. Un doigt d'honneur au système. Je m'écarte rapidement avant d'être la nouvelle victime du braquage de la Banque d'Espagne.
J'entends des cris provenants d'une des portes secondaires. Je ne sais pas si c'est une engueulade ou pire, dans tout les cas c'est important, on a pas le temps de jouer à ça.
Je tombe devant Arturito, je ne comprends pas bien ce qu'il se passe avant de voir son arme. Nous en avons cacher plusieurs. Il faut croire que Arturito n'est pas idiot, il est suicidaire. J'ai pas géré. Et, malheureusement pour moi, ça va finir comme ça à commencer. Un patriarcat.
- Arturo... tu n'es pas sérieux... si ?
Je perds mon sang froid. Oui, j'ai peur. Pas d'Arturo, mais du flingue qu'il a dans la main. Je dis ça, je dis rien mais il est temps de venir m'aider, là.
Berlin, Denver et Stockholm arrivent derrière moi.
- Bordel Arturo tu peux pas t'en empêcher hein ?! lance Denver.
Arturo semble se rétracter en voyant Monica.
- Arturito... dit calmement Berlin. On diraient presque que tu aimes ça. il sourit. Tu aurais pu être peinard chez toi. Et non ! il rigole. Tu es ici. Dans un braquage. Encore. Rejoins nous si ça t'obsède autant. Mais baisse ton arme.
- Jamais ! crie l'ancien directeur.
- On se connaît Arturito... tu ne peux pas nous faire ça, pas maintenant, j'ajoute.
Il baisse son arme. J'arrive pas à y croire, il est définitivement au bout. Si il est entré c'était pour voir Monica. Et maintenant qu'elle est là, il pointe une arme sur elle ? Pauvre Arturo, j'ai pitié.
- Qui va l'assommer cette fois ? lâche Denver.
Je souris à sa blague, mais Arturo tombe presque instantanément sur le sol, je lève lentement la tête vers son agresseur. On a tous besoin d'un moment avant de comprendre ce qui se passe réellement.
- Moi !
Gandia.

Il est temps de sortir de nos pensées pour pouvoir survivre car Gandia a pris l'arme d'Arturo, et il risque d'en trouver d'autre. J'attrape le bras de Stockholm et je cours le plus vite possible derrière Denver. Des balles passent à quelques centimètres de nous et s'écrasent sur le mur d'en face.Je hurle à Denver d'aller chercher de l'aide. Après quelques secondes de course qui m'ont semblé être une éternité. Monica et moi s'arrêtons sur le côté. Il y a une porte ouverte, et on en profite pour se glisser à l'intérieur. Je prends un moment pour respirer. Cet idiot d'Arturo l'a libéré.
- Londres, appelle Stockholm. Londres !
- Quoi ?! je m'écrie.
- Ça s'est arrêter.
Je me concentre, il n'y a plus un bruit, je prends un instant pour m'en assurer. Il est mort ? Il se cache pour mieux nous niquer quand on sortira ? Il a tué quelque ? Je n'aurais pas dû y penser. Ça suffit pour me faire dérailler. Je sors de ma cachette et une balle touche mon gilet. Puis j'entends quelqu'un crier alors que je tire plusieurs fois sur Gandia. C'est Palerme qui arrive, il lui fait fasse, me laissant l'occasion de me cacher à nouveau. Il tire en hurlant.
- NON !!

Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ - Tome 2Where stories live. Discover now