Chapitre 13

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Berlin s'avance vers nos compagnons et met sa main dans les cheveux de Denver. Puis il l'entraîne vers lui et le serre dans ses bras. Ensuite, c'est Helsinki qui prend Berlin dans ses bras. Celui-ci pleure, l'épaule de son ami est comme un exutoire. Il rejette toute la souffrance accumulée. Après quelques longues secondes, ils finissent par se lâcher. Berlin sourit quand, contre toutes attentes, Tokyo se réfugie dans ses bras. Lors du premier braquage, on peut dire que ça ne c'était pas très bien passé entre eux. Pourtant, Tokyo le remercie et le lâche, un sourire aux lèvres. Puis vient le tour de Rio, les deux hommes se regardent.
- Viens par là ! appelle Berlin.
C'est face à Monica que c'est réellement gênant. Elle n'était pas dans l'équipe il y a trois ans, et il l'a quand même condamnée à mort. Mais, se rappelant de son sacrifice, Monica s'approche d'Andres et embrasse sobrement sa joue. Palerme ne peut plus attendre, tire Berlin vers lui et l'étreint. Il n'a jamais pu lui dire au revoir, il est tombé en dépression, il a perdu tout ce qu'il avait et le voici devant lui. Son meilleur ami. Son autre moitié. Berlin rigole en serrant son « frère » pendant que celui-ci retrouve son amour perdu.
- Andrès ! dit Martìn en le regardant.
- Hé ! crie Gandia, toujours attaché de l'autre côté de la salle. Quand les deux PD auront finis on pourra bouffer ?!
Palerme devient blanc comme un linge, Berlin se tourne vers lui, étonné car il ne l'avait pas remarqué et Arturo ricane. J'affiche un beau sourire, prends la canne de Palerme et me dirige vers notre nouvel ami. Je m'accroupis face à lui et fais tourner la cane dans mes mains.
- Tu te souviens de ton amie, non ? je demande, mais je ne le laisse pas répondre. Je sais que tu t'en souviens. Mais tu connais la différence avec la dernière fois ?
- J'imagine que les putes frappent moins fort que les PD, répond le prisonnier.
- Presque.
Je me lève et prend la canne tel un joueur de baseball attendant la balle.
- Je vois ce que je fais.
Et je lui inflige un dernier coup à l'estomac.
- Londres ! s'écrie Denver.
- Occupée.
Je ne donne à Gandia qu'un coup supplémentaire pile dans les couilles. Celui-ci se tord de douleur alors que je tourne les talons, la tête haute. J'affiche un grand sourire ( à la Katherine Pierce) et retourne près des autres. Certains me regardent indignés, d'autre n'osent rien dire. Mais je ne m'arrête pas près d'eux, j'avance encore un peu et me plante devant Arturo.
- Il ne t'arrivera pas sûrement pas ça, je lui explique. J'éprouve trop de pitié pour toi, Arturito. je lui donne une petite tape sur la joue. Même ma fille de 3 ans est plus futée que toi.
Je recule pour descendre quelques marches. Je m'arrête juste en face d'Andres et Martin et me tourne vers eux, un sourcil levé, l'air déterminé.
- JE commande, je déclare. Parce que le Professeur me fait confiance. Et surtout parce que vous n'êtes pas capable.
- Pas capable ? s'indigne Palerme.
- C'est ce que j'ai dis ! Si le Professeur m'a chargé de se poste c'est parce qu'il te connaît.
Berlin me prend par le bras et ordonne à Rio et Denver de disperser les otages. Nous montons, lui, moi et Palerme jusqu'à un bureau plus calme.
- Tu fais quoi, là ? demande Andrès.
- Sergio vous connaît tout les deux, je réponds. Il connaît l'impulsivité de Martìn ! Et tu as déjà perdu pied. Et toi, Andrès, je refuse que...
Les larmes me montent aux yeux, et ma gorge se noue. Je regarde désespérément mon mari, j'ai déjà trop souffert.
- Tu t'es bien débrouillée, me dit Andrès.
- Ça c'est sur, dit Palerme.
- D'ailleurs, quand tout ça sera fini, on retournera à Florence. je lance.
Berlin me lance un regard interrogateur.
- Au monastère, explique son ami. C'est là bas que le Professeur a préparé le casse.
- On y retrouvera Andréa. je m'assois.
- Elle est merveilleuse.
- Tu l'as gardée ? demande Berlin.
- Bien sur.
- Elle est futée, dit Palerme. Et elle aime bien Boum boum ciao !
Palerme et Berlin explose de rire. Moi, je les regarde. J'aurais du comprendre tout de suite que Martìn était amoureux de Andrès, au lieu de ça, je l'ai laissé tomber amoureux de moi, s'enfoncer. Et maintenant qu'ils sont réunis ? Tout ça est trop problématique. J'aime Andrès plus que tout au monde, mais je ne peux pas nier le fait que j'ai quelques sentiments pour Martìn. Et si j'avais su que Helsinki était amoureux de Palerme, je ne serais pas dans ce merdier. Mais, après tout, comment aurais-je pu savoir que Berlin était toujours en vie ?
Alors que les deux hommes discutent, Helsinki ouvre la porte sans frapper. Il est essoufflé, il a du courir pour arriver ici. Il fait deux pas dans la pièce avant de parler.
- Elle est réveillée.
- Qui est avec elle ? je demande.
- Tout le monde. Elle vous attend.
Je jette un regard décidé à mes deux compères, reprend mon M-16 que j'avais posé sur le bureau et nous sortons. Nous ne courons pas, mais nous pressons le pas. J'ai appris une chose que Berlin pendant le premier braquage, ne jamais s'inquiéter. Et si je suis inquiète, ne pas le montrer mais agir en conséquence.
Je pousse la porte du bureau dans lequel elle est allongée. Elle est blanche et faible, mais ça ne l'empêche pas de sourire en voyant Berlin.
- Le retour du héros, elle lance de sa voix faible.
Je m'installe à côté d'elle, Berlin se met à ma droite et Palerme à ma gauche. Je pose ma main sur la joue de Nairobi avec un sourire réconfortant. Mais si, souvenez vous ! Le genre de sourire que tu fais à quelqu'un qui vient de frôler la mort. Le genre de sourire que tu fais à une personne qui veut quelque chose plus que tout au monde, qui l'a à portée de bras, qui le frôle mais qui ne l'atteint pas. Le genre de sourire que je suis la seule à pouvoir faire et dont seule Nairobi a besoin.
- Joli portrait de famille, dit la blessée.
Je deviens rouge.
- On fait comme on peut, dit Palerme.
- Il est sympa ton gamin, lui lance Berlin.
- Tu lui as parlé ? demande Nairobi.
- C'était soit lui, soit l'inspectrice.
Je serre les poings. Elle mérite bien toute la souffrance du monde. Tout ce qu'elle a fait à Rio, Nairobi, le Professeur.
- Et le Professeur ? questionne Denver.
- Plus de nouvelles, explique Palerme. C'est la fin mes amis.
Nairobi rigole comme elle peut avec le peu de force qui lui reste.
- Ça te fait rire ?
- Vous baissez les bras si vite, répond Nairobi.
- On vient d'exploser un tank, dit Tokyo. Il nous reste deux options. La prison, ou la mort.
On se regarde un moment sans parler. Le malaise s'installe, et il faut dire qu'il me fait plus mal à la tête que le rire insupportable de Denver. Je ne peux pas m'en empêcher et je brise le silence.
- Non. Vous vous souvenez il y a trois ans ? je demande. Oslo. On ne l'a pas fait sortir, et pourquoi ? Parce que, comme nous tous, Oslo préférait mourir que de retourner dans l'un de ces trous merdiques.
Ils me regardent tous. Berlin est impressionné par ma manière naturelle de leader. Il faut dire que je ne suis plus la petite Ivana d'il y a trois ans. J'ai évolué.
- Je viens d'y passer les trois dernières années, explique Berlin.
- Personne ne se rendra, je déclare. On est d'accord là dessus.
Ils hochent la tête.
- Mais j'ai passé les trois dernières années à élever ma fille, seule, lui expliquant que son père était mort. je retiens mes larmes. Pour cette gamine, vous êtes sa seule famille. Et je refuse de perdre ma famille. Personne ne mourra. Personne.
- Et comment on va sortir ? demande Rio.
- Oui bon, j'ai pas réponse à tout.

Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ - Tome 2Место, где живут истории. Откройте их для себя