Chapitre 6

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De leur côté, Nairobi et Bogota ont réunis l'équipe de fondeurs pour ouvrir le trou qui nous mènera à la chambre forte. Ce plan est simple. Dés que les fondeurs touchent la porte en acier, l'eau commence à monter à l'intérieur. Ils ont donc 16 minutes et 15 secondes avant que l'eau n'arrive au niveau du trou. 7 500 litres par minutes. Evidemment, une fois le trou fini on ne peut plus passer par cette porte, car sinon on est foutu. Ce qu'on fait, c'est passer à travers. On fait passer le tube de décompression. On se met en combinaison de plongée et on entre. Sans ouvrir la porte, Bogota entre pour souder le caisson de décompression. A l'intérieur se trouve l'or. L'or avec un grand O. Et vient le moment des bulles. Un monde immaculé se trouve face à toi. Et tout autour, les bulles. Flottantes, étincelants un peu plus fort chaque secondes grâce à l'or. Et venant se coller au plafond. On se croirait dans la station spatial. Sauf que non, nous sommes dans la chambre forte de la Banque d'Espagne. 90 tonnes d'or pur 24 carats.
Dans notre nouvelle salle de pause, nous opérons Palerme. Il est assis sur un fauteuil, la tête en arrière pendant que Helsinki l'opère et que Monica joue les infirmières. Voir Martìn souffrir autant me donne envie de vomir, alors que Helsi s'apprête à retirer le dernier morceau, Palerme m'appelle. Je me mets accroupi à côté du fauteuil, il attrape ma main.
- Ne t'en fais pas c'est presque fini.
Je reste à côté de lui jusqu'à la fin. Et quand Helsinki désinfecte et fini le travail, la radio se fait entendre, nous rappelant son existence.
- Palerme.
C'est le Professeur, ça ne peut être que lui. Je regarde Denver et me dirige vers le talkie-walkie que j'empoigne.
- Professeur ! C'est Londres !
- Comment va Palerme ? demande l'homme à lunettes.
- Opérationnel ! lance Palerme derrière moi.
Il se lève et vient se placer près de moi. Vous voyez, j'ai un pouvoir sur Palerme, le pouvoir de le calmer. J'avais se même pouvoir sur Berlin sauf que évidemment notre relation était différente. Je l'aimais. Ça ne veut pas dire que je n'aimes pas Palerme. Ça veut dire que... mes sentiments envers lui ne sont pas aussi développés que les siens envers moi.
- Écoutez moi bien, commence le Professeur. Ils ont découverts qu'on les écoutait. Accélérez la cadence et restez calme.
- Calme ? demande Palerme après m'avoir repris le micro. Tu es dans un fourgon, toi. On est encerclés et on ignore où et quand ils entreront.
- Bogota est au travail ?
- Oui. Depuis un moment. Ça va prendre une heure, voir deux.
Je prends le micro des mains de Palerme.
- Professeur ? On a encore combien de temps ?
- Quatorze minutes, répond Raquel.
- Quoi ?! je m'écris en même temps que Palerme.
- Il nous a niqués, il le sait. On va devoir essayer autre chose. Je m'en serais foutue si c'était Prieto au commande. Mais Tamayo se fou des procédures.
- Ce qui signifie ? je demande.
- Ça signifie qu'ils entreront dès que les portes s'ouvriront.
Palerme me reprend le micro.
- Bien, dit-il. On n'a pas d'autre choix que d'utiliser le dauphin.
- Exact. Vous l'avez.
- Oui. Flipper est avec nous.
Vous vous souvenez du petit agneau. Cette fois on a mieux, plus pratique et, je l'espère, moins agaçant : le gouverneur. Si on l'appelle Flipper c'est pour la simple et bonne raison qu'il va enfiler une combinaison de plongée et aller retrouver Bogota à l'intérieur pour nous ouvrir le coffre au fond du coffre. Celui ci contient l'or le plus pur. Les secrets d'état.

Monastère de Florence, 1 mois plus tôt.

Nous suivons, comme à notre habitude, un cours du Professeur. Au fond de la salle se trouve Palerme et Helsinki joue avec son laser.
- Une fois dedans, dit Sergio. La question est : comment communiquer entre nous ? Palerme.
Palerme se lève et, en marchant jusqu'au Professeur, il passe dans le rayon du laser d'Helsinki.
- Boum ! fait le serbe. Une bombe a explosé, on est tous morts. il rigole.
Mais Palerme se sert de sa blague pour rebondir.
- Les détecteur laser. Merveilleuse technologie. dit l'italien en reculant pour prendre la place du Professeur. Internet et des adresses IP cachées ou copiées. On pourrait même s'acheter un satellite au Kazakhstan. Mais cela nous mènera à un seul endroit. Le pire endroit. La technologie contre la technologie. Le gouvernement peut gagner, mais ils ne seront pas à la hauteur dans un domaine. Le voyage dans le temps. il sort un vielle ordinateur. 1941. C'est anglais. Avec ceci, la BBC diffusait partout dans le monde. Les ondes courtes, mes amis. Aucune technologie ne peut les contrer. On communiquera grâce à ça.
- Tout le monde nous entendra. fait remarquer Nairobi.
- N'importe quel connard possédant un talkie-walkie nous entendre. Mais pourront-ils nous comprendre ? Absolument pas. il se retourne et sort un autre ordinateur. Chiffrement informatique. Pour la diffusion et la réception. Ce sera un chiffrage complexe. On mettra 2300 couches. Même avec 200 millions de chinois, ils ne le déchiffreront jamais.
N'oublions pas que nous nous trouvons dans un monastère. Et à chaque office nous entendons leurs chants. Et justement, un résonne dans la salle de classe.
- Synchronisation, annonce Martìn.
Il écoute leurs chants et s'avance dans la pièce en résistant.
- « Viens Esprit Créateur... et repose toi dans nos cœurs ».
Tokyo et moi nous retenons de rire en s'envoyant des regards appuyés, il a l'air vraiment inspiré. Mais vu que cela m'agace, je décide d'y mettre un terme.
- Excusez nous mon père. Mais je m'en passerais bien. je lance.
Palerme se retourne et se plante devant moi, un sourire aux lèvres.
- Tu ne crois pas en dieu ? il demande.
- Je préférerais encore croire en Satan, je le réponds en lui rendant son sourire.
- Si tu ne crois pas en ça. En quoi crois-tu ?
Il se rapproche de moi, à côté, Nairobi tousse, gênée. Moi, ce jeu me convient.
- En moi, je lève un sourcil pour le défier.
- Moi aussi. En toi.
Derrière nous, le Professeur tousse un bon coup pour nous ramener à la réalité.
- Dites vous, dit Palerme. Qu'ils seront là, effaçant couche après couche. Nous maudissant. Une centaines de têtes impuissantes. De l'argent public gaspillé. Chaque appel émit ajoutera encore 2300 couches supplémentaires. Un appel, un chiffrement. Un appel, un chiffrement.

Banque d'Espagne. Quelques minutes après le dernier appel du Professeur.

En attendant Nairobi, je reste dans la salle de pause avec Palerme. Il essaye d'ouvrier les yeux, sauf que ça ne dure jamais longtemps.
- Tu dois reposer tes yeux, je lui dis en lui mettant un bandage.
- Je n'en ai pas envie, répond-il.
- Parce que tu crois que j'ai envie que tu deviennes aveugle ?
- Surtout pas !
Je souris et finis d'attacher le bandage. Il attrape ma main. Heureusement qu'il ne leur pas me voir car je deviens rouge. Je pose mes lèvres sur les siennes. Et, évidemment, c'est ce moment que choisi Nairobi pour entrer dans la pièce. Elle tousse pour nous faire savoir qu'elle est là. Je m'écarte.
- Oui. Excuse moi Nairobi.
- Ouais...
Elle attrape le gouverneur par bras et sort de la pièce. Avant de sortir à mon tour Palerme attrape mon bras.
- Tu m'accompagnes.
- Jusqu'en bas, je réponds un peu plus froidement. Helsinki prendra le relais.
Non mais qu'est-ce que je fous ?!

Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ - Tome 2Where stories live. Discover now