Sixteenth

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16 FÉVRIER 2015

Dix jours plus tard

- BON ANNIVERSAIRE JESSICAAAAAAAA! cria Sarah en la voyant descendre au rez-de-chaussée. 

Elle la prit tout de suite dans ses bras. Ces deux filles là s'adoraient, bien que ça ait été la brune désormais majeure qui avait fait le premier pas vers elle, elle avait toujours été un peu réticente au fait qu'elle était fan du groupe. Les garçons l'avaient même mise en garde sur le fait que la blonde puisse être une profiteuse, mais lorsqu'elle avait compris qu'après une dizaine de jours, Sarah ne lui avait même pas demandé de lui ramener un autographe des garçons, elle avait eu totalement confiance en elle. C'était une fille bien, issue d'une famille aisée. C'était une bonne personne. La brune la serrait dans ses bras en la remerciant encore et encore.

- Encore merci! 

- Mes parents reviennent ce soir, comme d'habitude. T'as pas faim? lui demanda-t-elle.

- Non pas trop, sourit-elle.

Elles étaient de bonnes humeur. Elles partaient en France le lendemain matin, c'était l'anniversaire de la brune, elle avait reçu quatre messages mais pas cinq malheureusement. Elle s'en fichait de toute manière de n'avoir rien reçu de Zayn, vu qu'elle allait le revoir aujourd'hui, dans pas très longtemps. Elle tourna la tête vers l'horloge qui indiquait un peu plus de dix heures du matin. Son cœur battait subitement très vite et elle eut du mal à respirer durant une demi-seconde.

- Je vais vite chez moi, je fais ma valise, je rends les clés à la superstar et je reviens,sourit-elle.

- Oui oui, répondit la blonde, je dois faire la mienne donc t'inquiète, prends ton temps.

Jessica enfila rapidement sa veste noire lui arrivant à mi-cuisse et son écharpe de cette même couleur avant de sortir de l'allée, son sac à main au bras. Elle se souvenait du dernier message que Zayn lui avait envoyée. « Bonne Saint-Valentin lovely xx ». Elle venait de sourire en y repensant. Elle accéléra le pas pour retourner chez elle, ou plutôt chez Zayn. Elle savait qu'un de ses amis d'enfance reviendrait habiter avec lui lorsqu'il sera dans Londres. Elle rentra les clés dans la serrure et referma la porte derrière elle pour ensuite ôter sa veste et la jeter sur un des canapés. Elle alla ensuite dans sa chambre pour en ressortir une deuxième valise, celle qu'elle avait depuis petite, à l'orphelinat. 

Ce fut une vingtaine de minutes plus tard qu'elle se leva de son matelas pour aller ouvrir la porte à celui qui venait de frapper. Elle se précipita vers la porte d'entrée, calant une mèche de cheveux derrière son oreille dévoilant sa jolie boucle d'oreille argentée, et l'ouvrit pour se retrouver face au chanteur.

- Je suis contente de te voir, sourit-elle, très vite intimidée, essayant de calmer ses pulsions cardiaques.

- Moi aussi je suis content, sourit-il.

Il rentra, prêt à lui dire quelque chose, mais il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle l'avait déjà fait en premier, en lui tendant les clés devant ses yeux qu'il attrapa et qu'il glissa dans la poche droite de son jeans en passant brièvement une main dans ses cheveux.

- Je sais que tu viens de revenir de l'aéroport et que comme tu m'avais expliqué la dernière fois, tu dois te grouiller pour ne pas rater ton autre vol parce que t'es entre deux concerts et que normalement il devrait être tard le soir ce qui fait que tu dois être tout décalé, ricana-t-elle en restant plantée entre lui et le mur tout en tenant un t-shirt dans sa main, alors je voulais vraiment te redire merci avant que tu ne partes. Je te l'ai peut-être jamais vraiment dit mais je t'adore comme gars, t'es incroyable et puis tu m'as montré et fait réalisé des tas de choses, t'as été parfait, je n'aurai pas pu mieux tomber, t'es...

Il s'était approché un peu plus d'elle, sans remords, et lorsqu'il vit le petit brin d'interrogation qui la gagnait face à se rapprochement soudain, il commença à sourire et à soupirer une bonne fois avant de la plaquer doucement contre le mur, de prendre sa joue en coupe et de rapprocher ses lèvres un peu plus près des siennes, hésitant juste au dernier moment, laissant ainsi la jeune femme réaliser la très courte distance séparant leurs lèvres. Elle voulut baisser la tête, un sourire gêné sur ses lippes et ses joues certainement devenues rouges pivoine. C'était la chose à laquelle elle s'était le moins attendue. Ses mains tremblaient, mais étaient arrivées à se blottir dans la veste du chanteur. Elle sentait l'haleine mentholée du métis, ce qui la fit penser qu'il avait déjà préparé le coup avant qu'il ne vienne la voir. 

- Laisse-toi faire surtout, sourit-il avant de rompre l'espace séparant leurs lèvres.

Il le lui avait souvent répété de se laisser faire, de se laisser guider pendant un baiser et là, elle était bien obligée, elle était prise au dépourvu, entre ce mur et le corps chaud de Zayn qu'elle réalisait aimé beaucoup. À la folie. Ils s'échangèrent un baiser langoureux, et long, et surtout commandé par le chanteur qui espérait de tout cœur qu'elle apprécie, et qu'elle s'en souvienne aussi longtemps que possible. Il se décolla d'elle un instant plus tard, lâchant sa joue pour poser chacune de ses mains de chaque côté de sa tête.

- Bref, bon anniversaire, Jessica. En espérant que tout se passera bien avec Nate,sourit-il avant de l'embrasser à nouveau rapidement et de partir à grande vitesse vers le taxi qui l'avait attendu dehors.

Elle se laissa glisser contre le mur, jusqu'à s'asseoir sur le sol, tenant son t-shirt entre ses mains, tout en retenant ses larmes qui allaient bientôt dévaler ses joues. Elle voulait pleurer car elle le savait ça, qu'elle l'avait toujours aimé. Et que si le courant n'était pas bien passé entre eux le premier jour, c'était parce qu'elle avait eu le coup de foudre. Dès la seconde où elle l'avait vu. Elle n'avait jamais réellement osé faire le premier pas vers lui par la suite, pensant qu'il l'aurait certainement fait lui-même. Mais rien de tout ça s'était fait. Et il n'avait pas compris qu'elle était timide au point de ne pas le regarder, lui parler. Il lui avait fait du mal aujourd'hui, non intentionnellement, en partant à l'autre bout du monde, après lui avoir offert son premier baiser. 

Le monde était si ridicule, si joueur, si cruel.

Elle l'aimait d'une force impossible, mais il ne l'avait pas compris pendant tout ce temps. Et inversement.

Will be more | z.mWhere stories live. Discover now