CHAPITRE 45. QUAND FRAPPE LA MORT

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Il y eut un silence. Pendant quelques instants, on n'entendit plus que les quintes de toux et les halètements. Puis une série de détonations assourdissantes secouèrent le château et des silhouettes transparentes montées à cheval filèrent au galop, leurs têtes, qu'elles tenaient sous le bras, poussant
des cris sanguinaires. Harry se releva, vacillant sur ses pieds au passage des cavaliers sans tête, et
regarda de tous côtés : la bataille continuait de faire rage autour de lui. Il entendait à présent d'autres
cris que ceux des fantômes qui battaient en retraite. La panique le saisit.

Malefoy se redressa et pointa un doigt rageur sur Sirius.
- Il a tué Crabbe !
- Il a essayé de tuer Hermione. Gronda Sirius.. Et n'oublies pas qu'on t'a sauvé la vie, espèce de sale petit ingrat.
- Où est Ginny ? lança Harry
brusquement. Elle était ici. Elle devait revenir dans la Salle sur Demande.

- Tu crois que la salle fonctionnera encore après l'incendie ? demanda Ron.
Lui aussi se remit debout. Il se massa la poitrine et regarda à droite et à gauche.
- Tu veux qu'on se sépare et qu'on aille voir...
- Non, trancha Hermione qui se relevait à son tour.
Goyle était resté étalé par terre, impuissant. Ni Malefoy ni lui n'avaient plus de baguette.

- Restons ensemble. Allons-y... Harry, qu'est-ce que tu as sur le bras ?
- Quoi ? Ah, oui...
Il ôta le diadème de son poignet et le leva devant lui. Il était encore chaud, noirci de suie, mais en le
regardant de près, il parvint à déchiffrer les mots minuscules qui y étaient gravés : « Tout homme
s'enrichit quand abonde l'esprit. »
Un liquide semblable à du sang semblait suinter du diadème. Soudain, Harry sentit l'objet vibrer avec violence, puis il se brisa entre ses mains. Il crut alors entendre un très faible, très lointain cri de
douleur provenant non pas du château mais de la chose qui venait de se disloquer sous ses doigts.

- Tu as dit qu'il s'agissait d'un Feudeymon, Sirius. gémit Hermione, les yeux fixés sur les morceaux du diadème.
- Oui.
- Le Feudeymon - le feu ensorcelé -, c'est l'une des substances qui détruisent les Horcruxes mais
jamais, jamais je n'aurais osé m'en servir, c'est tellement dangereux. Comment Crabbe savait-il... ?
- Ce sont les Carrow qui ont dû lui apprendre, déclara Harry d'un air sinistre.
- Dommage qu'il ne les ait pas écoutés quand ils ont expliqué comment l'arrêter, dit Ron.
Tout comme Hermione, il avait les cheveux roussis et le visage noir de suie.
- S'il n'avait pas essayé de nous tuer, je regretterais vraiment sa mort. Dit Ron..

- Mais tu ne te rends pas compte ? murmura Hermione. Cela signifie que si nous parvenions à amener le serpent...
Elle s'interrompit lorsque des cris, des hurlements et les bruits caractéristiques de combats singuliers emplirent soudain le couloir. Harry jeta un coup d'œil et crut que son cœur allait cesser de battre : des
Mangemorts avaient pénétré dans Poudlard. Fred et Percy venaient d'apparaître, reculant vers eux,
tous deux aux prises avec des hommes masqués et encapuchonnés.

Harry, Ron, Aria, Sirius et Hermione se précipitèrent à leur rescousse. Des jets de lumière jaillirent dans toutes les directions et l'homme qui affrontait Percy se hâta de battre en retraite. Son capuchon glissa alors de
sa tête et ils virent un front bombé, des cheveux noirs parsemés d'argent...
- Bonjour, monsieur le ministre ! s'écria Percy.
Il lança un maléfice droit sur Thicknesse qui lâcha sa baguette et crispa les mains sur sa poitrine,
visiblement très mal en point.
- Vous ai-je informé de ma démission ?
- Ma parole, Perce, c'est de l'humour ! s'exclama Fred tandis que le Mangemort qu'il combattait
s'effondrait sous le choc de trois sortilèges de Stupéfixion simultanés.
Thicknesse était tombé par terre et de minuscules piquants jaillissaient sur toute la surface de son corps. Il semblait se transformer en une sorte d'oursin. Fred regarda Percy d'un air réjoui.
- Tu as vraiment fait de l'humour, Perce... Je crois que je ne t'avais plus entendu dire quelque chose
de drôle depuis que tu...

PARCE QUE JE VOULAIS LE SAUVER  tome 2Where stories live. Discover now