CHAPITRE 10. UNE VISITE INNATTENDUE

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Si Kreattur avait pu échapper à un lac rempli d’Inferi, Harry ne doutait pas que la capture de Mondingus ne lui prendrait que quelques heures et il passa toute la matinée à rôder dans la maison dans un état d’extrême impatience. Kreattur, cependant, ne revint pas ce matin-là, ni même l’après- midi. Vers le soir, Harry se sentait découragé, anxieux, et un dîner composé essentiellement de pain moisi qu’Hermione avait soumis sans succès à diverses tentatives de métamorphose ne fit rien pour
l’aider.

Planté devant l'entrée du bureau de son père, Sirius hésitait. C'était dans cette pièce, qu'avait éclaté sa dernière dispute avec Orion, et il lui semblait encore entendre l'écho de leurs cris.

Blême, il hésitait à y entrer.
Ils n'avaient pas le droit de pénétrer dans cette pièce.  Chaque fois qu'il l'avait fait, cela avait mal fini. La pièce était truffée de Sortilèges, et Orion savait toujours que quelqu'un y était entré. Il avait pris de grosses raclées, à chaque fois.

Mais la dernière fois,  il y était entré à cause de Reg. Cet imbécile avait voulu emprunter un objet ayant appartenu à Serpentard, pour se faire mousser devant ses potes, Avery, Rosier, Mulciber, ou ceux de sa classe, peu importe. Il avait cassé l'une des statuettes en porcelaine de son père, Sirius l'avait surpris en train de rassembler les morceaux pour tenter de la réparer.

Il n'avait pu se résoudre à le laisser se faire punir, aussi lui avait il dit de sortir, il venait de réparer la statuette, lorsque Orion était entré.

La dispute avait été d'une rare violence.
Orion lui avait jeté un Doloris. Ce n'était pas la première fois.
Mais cette fois, Sirius avait réagi. Malgré la souffrance intolérable, il  avait saisi sa baguette, et par un effort de volonté suprême, il avait désarmé son père.
Il frémit, au souvenir du regard d'abord stupéfait puis haineux, d'Orion Black.
Et Sirius s'était enfui, ce jour là.

Il soupira. Orion était mort. Il n'y aurait plus jamais de brimades, d'insultes, de coups, et de Sortileges. Alors pourquoi hésitait il tant à y entrer. C'était lâche et stupide. Et il n'était ni l'un, ni l'autre.
- Alors Sirius, on a peur des fantômes ? Se morigena t'il.

Il entra dans le bureau d'un pas mal assuré.
Il ne se passa rien. Il sourit. Décidément, cette maison, sans ses parents, était presque vivable.

Et il fut surpris. Le bureau n' était plus aussi impeccable, que dans le temps.
La pièce avait elle aussi été fouillée.
Des objets rares avaient disparus.

- Mondingus ! 
Il avait été un peu trop gentil, la dernière fois. Lorsque Kreattur le ramènerait, il lui ferait passer l'envie de voler un Black. Sans compter qu'il était responsable de la mort d'un Auror.

Mais si Sirius était entré dans le bureau, ce n'était pas pour établir la  liste des objets volés.

Il poussa le bureau, s'accroupit, donna un petit coup de baguette sur   la paume de sa main. Un peu de sang coula de la plaie et tomba sur le plancher.
Il y eut un petit Clac ! Et une petite planche se souleva,

Sirius sourit. Et fouilla la cache
Il y trouva une clé. Il l'a saisit avec un sourire satisfait. et aperçut un papier
Il le prit et reconnut son écriture.
C'était une lettre. Elle était destiné à Harry.

- Cher Harry..

Si tu trouves cette lettre, c'est que je suis, parti rejoindre tes parents..
Je te laisse cette maison, et tout ce qu'elle contient, ainsi que ce qu'il reste de la fortune des Black. Au moins, cet argent servira à quelqu'un de bien.
Je suis tellement heureux, d'avoir eu  la  chance de te connaître. Je suis très fier de toi, du jeune homme que tu es. Tes parents seraient si fiers de toi.
Tu as leur courage, leur volonté farouche de protéger les innocents, de faire pencher la balance du bon côté.
Tu as la générosité de ta mère, et la malice  de ton père. Tu es sans aucun doute le meilleur de chacun d'entre eux. J'aurais tellement souhaité que tu les connaisses.
Meme si nous ne sommes plus à tes côtés, sache que nous t'aimons, et bien que je ne sois pas du genre à croire qu'il y a un "après la mort," j'espère que c'est le cas, et que de la haut, nous veillons sur toi. Connaissant James, il a sûrement trouvé un moyen.
J'espère que cette guerre finira par trouver une issue heureuse, et que tu pourras enfin trouver un peu de bonheur, dans ce monde tumultueux.
Je te souhaite pleins de bonne choses.

PARCE QUE JE VOULAIS LE SAUVER  tome 2Where stories live. Discover now