CHAPITRE 38. ENFIN UNE BONNE NOUVELLE

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Arry ?
Fleur était sortie du cottage, ses longs cheveux d’un blond argenté volant sous la brise.
— Arry, Gripsec voudrait te parler. Il est dans la plus petite des chambres. Il dit qu’il ne veut pas qu’on l’entende.

De toute évidence, elle n’avait pas du tout apprécié que le gobelin l’envoie transmettre son message.
Elle paraissait de mauvaise humeur lorsqu’elle retourna vers la maison.
Gripsec les attendait, comme Fleur l’avait dit, dans la plus minuscule des trois chambres du cottage, là où dormaient Hermione et Luna. Il avait tiré les rideaux de coton rouge contre le ciel brillant, parsemé de nuages, baignant la pièce d’une lueur rougeoyante qui contrastait avec le reste du cottage,
où tout était clair, aéré.

— J’ai pris ma décision, Harry Potter, annonça le gobelin, assis les jambes croisées, ses doigts grêles pianotant sur les bras de son fauteuil. Les gobelins de Gringotts verront là une vile trahison, mais j'ai décidé de vous aider…
— Formidable ! s’exclama Harry, qui sentit monter en lui une vague de soulagement. Merci, Gripsec,
nous sommes vraiment…
— En échange d’autre chose, coupa le gobelin d’une voix ferme, d’un paiement.

Légèrement interloqué, Harry hésita.
— Combien voulez-vous ? J’ai de l’or.
— Pas d’or, répliqua Gripsec. De l’or, j’en ai aussi.
Son regard noir scintilla. Ses yeux étaient dépourvus de blanc.
— Je veux l’épée. L’épée de Godric Gryffondor.

L’enthousiasme de Harry retomba.
— C’est impossible, dit-il. Je suis désolé.
— Dans ce cas, reprit le gobelin d’une voix douce, nous allons avoir un problème.
— Nous pouvons vous donner autre chose, s’empressa de proposer Ron. J’imagine que la chambre
forte des Lestrange doit être bien garnie. Quand nous y serons entrés, vous n’aurez qu’à vous servir.
C’était ce qu’il ne fallait pas dire. Gripsec rougit de colère.
— Je ne suis pas un voleur, mon garçon ! Je n’essaye pas de m’emparer de trésors sur lesquels je n’ai
aucun droit !
— L’épée nous appartient…
— Ce n’est pas vrai, répliqua le gobelin.
— Nous sommes des élèves de Gryffondor et cette épée était celle de Godric Gryffondor…
— Et avant d’être à Gryffondor, à qui appartenait-elle ? demanda d’un ton impérieux le gobelin qui s’était redressé dans son fauteuil.
— À personne, répondit Ron. Elle a été fabriquée pour lui, non ?
— Pas du tout ! s’écria le gobelin, hérissé de fureur, un long doigt pointé sur Ron. L’arrogance des sorciers, une fois de plus ! Cette épée était celle de Ragnuk Ier et elle lui a été prise par Godric Gryffondor ! C’est un trésor perdu, un chef-d’œuvre de l’art des gobelins ! Il appartient aux
gobelins ! L’épée sera le prix à payer pour mon aide, à prendre ou à laisser !

Gripsec leur adressa un regard noir. Harry jeta un coup d’œil aux quatre  autres et dit :
— Il faut que nous en parlions, Gripsec, pour voir si nous sommes d’accord avec votre proposition.
Pouvez-vous nous donner quelques minutes ?

Le gobelin, la mine revêche, acquiesça d’un signe de tête.
En bas, dans le living-room vide, Harry s’approcha de la cheminée, le front plissé, s’efforçant de réfléchir à ce qu’il convenait de faire. Derrière lui, Ron lança :
— Il se fiche de nous. On ne va pas lui laisser cette épée.
— Est-ce vrai ? demanda Harry à Hermione. Est-ce que l’épée a été volée par Gryffondor ?
— Je ne sais pas, répondit-elle, l’air désespérée. L’histoire telle que la présentent les sorciers glisse
souvent sur ce qu’ils ont fait à d’autres espèces magiques, mais je n’ai jamais rien lu qui dise que
Gryffondor ait volé l’épée.

— Ça doit encore être une de ces histoires de gobelins qui prétendent que les sorciers essayent toujours de prendre l’avantage sur eux, affirma Ron. On peut s’estimer heureux qu’il ne nous ait pas réclamé une de nos baguettes.

PARCE QUE JE VOULAIS LE SAUVER  tome 2Место, где живут истории. Откройте их для себя