CHAPITRE 31. REVELATIONS

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Sirius se releva d'un bond, et observa les alentours. Il n'y avait aucune trace de Harry, Ron ou Hermione.
- Putain, c'est pas vrai ! D'ex la à t'il, furieux.
- Je crois que le mot que tu cherchais, c'est merci. Répliqua Aria.
Sirius se retourna vers elle.
- Pourquoi ? Pour nous avoir séparés ?
Elle se releva d' un bond.
- Pour  ne pas, t'avoir laissé te faire écraser par la  maison.
- Oh oui, ça. Merci.
- Il n'y a pas, de quoi.
- Comment va ton faire pour les  retrouver ?murmura Sirius. Il était fou d'inquiétude. Et s'ils ne s'en étaient pas sortis ? Il s'en voulait de ne pas avoir compris plutôt, ce qui se tramait. La fatigue, la fo'ue douce de Lovegoid,  avaient endormis sa méfiance. Et maintenant. Hermione.. Harry.. Merlin, tout était de sa  faute. Il était cencé veiller sur eux. Il avait echoué, une fois, de plus. Comme il avait échoué à protéger James.

Il se laissa choir dans l' herbe du champ, et se  prit la tête dans les mains.
- Tu.. Tu pleures pas, hein ? Parce que grand père disait que les pleurs, c'est pour les faibles. Un.. Black ne pleure pas, c'est ce qu'il disait tout le temps.
Sirius releva la tête, et lui lança un regard incrédule.
- Non mais, je rêve ! Tu ne vas pas me  balancer les paroles de ce  vieil alcoolo ! C'est vraiment n'importe quoi. J'ai entendu ces conneries pendant toute mon enfance, et j'ai vraiment pas, besoin, que tu me les répétes.
- Pardon, je... Je voulais pas, je croyais que ça te ferait du bien.
Sirius soupira et lui adressa un regard gêné.
- C'est bon, c'est pas de ta faute. Maus en attendant, je ne sais pas où aller.
- On pourrait se rendre au dernier endroit ou on a camper. Peut être qu'ils y seront. Moi, si j'avais, perdu des, gens, auxquels je tiens, et si je voulais qu'ils me retrouvent c'est là, que j'irais.

Sirius lui adressa un regard surpris.
- C' est pas une mauvaise idée. Très bien, allons y.

Aria fit un pas, mais, tout se mit à tourner autour d'elle. Elle porta sa main à sa tempe, et s' effondra.
- Aria ! S'écria, Sirius en se portant à son secours.

- Hermione dit Harry, Peut être que si on retourne au dernier campement, enfin, je me  disais..
Hermione lui adressa un regard étonné.
- Oui, tu as sûrement raison.. C'est sûrement ce qu'ils vont faire. Harry, tu es, un génie.

Harry se rengorgea, mais  au fond, il ne se sentait pas, si génial que ça. Ron arborait un regard anxieux. Sans doute s'inquiétait il pour Aria.
Ils transplanèrent, mais leurs espoirs s'éffondrèrent, ils, n'étaient pas là.
Le cœur d'Hermione se serra.

- Sirius murmura t'elle ou es  tu ?
- Ils vont venir peut être plus tard. Ils n'ont peut être pas encore eu l'idée de venir ici.
- Ou alors, ils sont blessés, ou capturés, ou morts. Renchérit lugubrement  Hermione.
Ron déglutit. Il ne voulait pas penser qu'il ne reverrait plus Aria.

Ils remontèrent la tente, au même  endroit que la veille. Ce n'était sans doute pas, très prudent, mais,c'était le seul moyen qu' ils avaient trouvé pour retrouver Sirius et Aria.

— Oh, pourquoi sommes-nous allés là-bas ? se lamenta Hermione après quelques minutes de silence.
Harry, tu avais raison, c’était un nouveau Godric’s Hollow, une totale perte de temps ! Les Reliques
de la Mort… Quelle idiotie…

Mais finalement – une pensée soudaine semblait lui être venue en tête –,
peut-être qu’il a inventé tout ça lui-même ? Il ne croit sans doute pas du tout aux Reliques de la Mort,
il voulait simplement nous retenir jusqu’à l’arrivée des Mangemorts !
— Je ne crois pas, dit Ron. Il est sacrement plus difficile qu’on ne pourrait le penser d’inventer des
trucs quand on est en plein stress. Je m’en suis rendu compte au moment où les Rafleurs me sont tombés dessus. Il m’a été beaucoup plus facile de faire semblant d’être Stan, parce que je savais des choses sur lui, que d’inventer entièrement un personnage imaginaire. Le vieux Lovegood était sous pression, il essayait de tout faire pour nous garder chez lui. À mon avis, il nous a dit la vérité, ou ce qu’il croit être la vérité, simplement pour qu’on continue à parler.
— De toute façon, je ne crois pas que ce soit très important, soupira Hermione. Même s’il était
sincère, je n’ai jamais entendu de telles absurdités de toute ma vie.
— Oui, mais, attends, reprit Ron. La Chambre des Secrets aussi était censée être un mythe, non ?
— Les Reliques de la Mort ne peuvent pas exister, Ron !
— Tu n’arrêtes pas de le répéter mais il y en a au moins une qui existe, rétorqua Ron. La cape d’invisibilité de Harry…
— Le Conte des trois frères n’est qu’une histoire, déclara Hermione avec fermeté. Une histoire sur la
peur que la mort inspire aux humains. Si survivre était aussi simple que se cacher sous la cape
d’invisibilité, nous aurions déjà tout ce qu’il nous faut !
— Pas sûr. Une baguette invincible ne nous ferait pas de mal, assura Harry en tournant entre ses doigts
  la baguette de prunellier qu’il détestait tant.
— Ces choses-là n’existent pas, Harry !
— Tu as dit qu’il y avait plein de baguettes – le Bâton de la Mort et je ne sais quoi…
— D’accord, si ça t’amuse, tu peux toujours croire que la Baguette de Sureau est bien réelle, mais la
Pierre de Résurrection ?
Elle fit un geste des doigts pour dessiner des guillemets imaginaires autour du mot et sa voix
débordait d’ironie.
— Aucune magie ne peut ressusciter les morts, et c’est tout !
— Quand ma baguette s’est connectée à celle de Tu-Sais-Qui, ma mère et mon père sont apparus… et
Cedric…
— Ils n’étaient pas ressuscites, répliqua Hermione. Ce genre de… de pâle imitation n’a rien à voir
avec une véritable résurrection.
— La fille, dans le conte, n’est pas vraiment revenue. L’histoire dit qu’après leur mort, les gens
appartiennent au monde des morts. Mais le deuxième frère peut quand même la voir et lui parler. Il a
même vécu avec elle pendant un moment…

Il décela une certaine inquiétude sur le visage d’Hermione mais aussi quelque chose d’autre, moins
facile à définir. Lorsqu’elle jeta un coup d’œil à Ron, il comprit que c’était de la peur : il l’avait
effrayée en lui parlant de vivre avec des morts.
— Et ce Peverell enterré à Godric’s Hollow, reprit-il aussitôt, s’efforçant de paraître parfaitement sain d’esprit, tu ne sais rien sur lui ?
— Non, répondit-elle, visiblement soulagée qu’il ait changé de sujet. J’ai cherché des informations après avoir vu la marque sur sa tombe. S’il avait été célèbre, ou s’il avait accompli quelque chose d’important, je suis sûre qu’il figurerait dans l’un de nos livres. Le seul endroit où j’ai trouvé le nom de Peverell, c’est dans Nobles par nature : une généalogie des sorciers. Je l’ai emprunté à Kreattur,
expliqua-t-elle à Ron qui haussait les sourcils. Le livre donne la liste des familles de sang pur sans postérité mâle. Apparemment, les Peverell sont l’une des premières familles à avoir disparu.
— Sans postérité mâle ? répéta Ron.
— Ça veut dire que le nom n’existe plus, répondit Hermione. C’est le cas depuis des siècles, en ce qui concerne les Peverell. Ils ont peut-être des descendants, mais qui portent des noms différents.
- Sirius à dit que je descendais des Peverell.. Dit Harry.

Soudain, le souvenir qu’avait vaguement remué le nom de Peverell revint à la mémoire de Harry,
clair et net : il revoyait un vieil homme crasseux qui brandissait une horrible bague sous le nez d’un
envoyé du ministère.

- Marvolo Gaunt ! s’écria-t-il.
— Pardon ? s’étonnèrent Ron et Hermione d’une même voix.
— Elvis Marvolo Gaunt ! Le grand-père de Vous-Savez-Qui ! Dans la Pensine ! Avec Dumbledore !
Marvolo Gaunt a dit qu’il descendait des Peverell !
Ron et Hermione parurent perplexes.
— La bague, la bague transformée en Horcruxe, Marvolo Gaunt a dit que les armoiries des Peverell
étaient gravées dessus ! Je l’ai vu la brandir devant le type du ministère, il a même failli la lui coller dans le nez.
— Les armoiries des Peverell ? répéta Hermione. Tu as vu à quoi elles ressemblaient ?
— Pas vraiment, répondit Harry qui essayait de se rappeler. Autant que je m’en souvienne, elles n’avaient rien de remarquable. Quelques traits, c’est tout. Lorsque je les ai vues de près, la pierre avait déjà été fendue.
Hermione venait de comprendre, car Harry la vit soudain écarquiller les yeux. Ron les regarda
successivement, l’air stupéfait.

— Par Merlin… Vous croyez que c’était encore ce signe ? Le signe des reliques ?
— Pourquoi pas ? s’exclama Harry, surexcité. Marvolo Gaunt était un vieil idiot ignorant qui vivait
comme un porc. Tout ce qui l’intéressait, c’étaient ses ancêtres. Si cette bague était passée de
génération en génération pendant des siècles, peut-être ne savait-il même pas ce qu’elle était vraiment.
Il n’y avait pas un seul livre dans cette maison et, croyez-moi, il n’était pas du genre à lire des contes de fées à ses enfants. Il devait être ravi de penser que les traits gravés sur la pierre représentaient des armoiries parce que, pour lui, avoir un sang pur donnait quasiment un statut royal.

— Oui… Tout cela est très intéressant, reprit Hermione avec précaution, mais Harry, si tu penses ce que je pense que tu penses…
— Et alors, pourquoi pas ? Pourquoi pas ? répliqua Harry, renonçant à toute prudence. C’était une pierre, non ?
Il se tourna vers Ron, en quête de soutien.
— Si c’était la Pierre de Résurrection ? Ron en resta bouche bée.
— Nom de nom ! Mais est-ce qu’elle pourrait encore marcher après avoir été fendue par Dumbledore ?
— Marcher ? Marcher ? Ron, elle n’a jamais marché ! Il n’existe pas de Pierre de Résurrection !

Hermione s’était levée d’un bond, l’air exaspérée, furieuse.
— Harry, tu essayes de faire tout concorder avec l’histoire des reliques…
— De faire tout concorder ? répéta-t-il. Hermione, ça concorde tout seul ! Je sais maintenant que le
signe des Reliques de la Mort était gravé sur cette pierre ! Et Gaunt a dit qu’il était un descendant des
Peverell !
— Il y a une minute, tu nous disais que tu n’avais jamais vu exactement la marque qui figurait sur la
pierre !
— À ton avis, où se trouve-t-elle, à présent ? demanda Ron à Harry. Qu’est-ce qu’en a fait Dumbledore après l’avoir brisée ?
Mais l’imagination de Harry courait toute seule, loin devant celle de Ron et d’Hermione…
« Trois objets, ou reliques, qui, si on les réunit, feront de leur possesseur le maître de la Mort…
Maître… vainqueur… conquérant… Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort…»
Il se vit en possession des reliques, face à Voldemort dont les Horcruxes n’étaient pas de taille à lui résister… « Aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit…» Était-ce la réponse ? Les reliques contre les Horcruxes ? Y avait-il un moyen d’assurer son triomphe ? S’il devenait le maître des
Reliques de la Mort, serait-il hors de danger ?

— Harry ?
Mais il entendit à peine Hermione. Il avait sorti sa cape d’invisibilité et la faisait glisser entre ses doigts : son étoffe avait la fluidité de l’eau, la légèreté de l’air. Il avait passé près de sept années dans le monde des sorciers et jamais il n’avait vu quelque chose d’équivalent. Elle était exactement telle que Xenophilius l’avait décrite : « Une cape qui rend réellement et totalement invisible et dont les effets durent éternellement, offrant à son détenteur une cachette permanente, impénétrable, quels que soient les sorts qu’on lui jette…»
Puis, avec un tressaillement, il se souvint…

— Dumbledore avait ma cape, le soir où mes parents sont morts !
Sa voix tremblait et il sentait des couleurs lui monter au visage, mais peu lui importait.
— Ma mère a dit à Sirius que Dumbledore avait emprunté la cape ! C’était pour ça ! Il voulait
l’examiner parce qu’il pensait qu’il s’agissait de la troisième relique ! Ignotus Peverell est enterré à
Godric’s Hollow…

Harry faisait machinalement les cent pas sous la tente. Il avait l’impression que la vérité ouvrait autour de lui de nouveaux et vastes horizons.
— C’est mon ancêtre ! Je descends du troisième frère ! Tout se tient !
Il se sentait armé de certitude, d’une véritable foi dans les reliques, comme si la simple idée de les posséder lui donnait déjà une protection, et il éprouvait une grande joie lorsqu’il se tourna à nouveau vers les deux autres.

— Harry, répéta Hermione.
Mais, les doigts tremblants, il était occupé à ouvrir la bourse accrochée à son cou.
— Lis-la, dit-il en lui mettant la lettre de sa mère dans les mains. Lis-la ! C’était Dumbledore qui avait
la cape, Hermione ! Pour quelle autre raison l’aurait-il voulue ? Il n’en avait pas besoin, il était capable de produire un sortilège de Désillusion si puissant qu’il parvenait à se rendre invisible sans cape !

Un objet brillant roula sous une chaise : en sortant la lettre, il avait fait tomber le Vif d’or. Il se baissa
pour le ramasser et la source des découvertes fabuleuses qui venait de jaillir lui apporta un nouveau
présent. Stupéfait, émerveillé, il s’écria :

— ELLE EST LÀ-DEDANS ! Il m’a légué la bague… Elle est dans le Vif d’or !
— Tu… tu crois ?
Il ne comprenait pas pourquoi Ron avait l’air interloqué. C’était si clair, si évident pour Harry : tout cadrait, absolument tout… Sa cape était la troisième relique et lorsqu’il aurait trouvé le moyen d’ouvrir le Vif d’or, il posséderait la deuxième. Après, il n’aurait plus qu’à trouver la première, la Baguette de Sureau, et ensuite…

Mais soudain, ce fut comme si un rideau était tombé sur une scène brillamment éclairée : toute son
excitation, tout son espoir et son bonheur s’évanouirent d’un coup. Il se retrouva seul dans l’obscurité
et le charme magnifique fut rompu.
— C’est cela qu’il veut.
Son changement de ton inquiéta encore plus Ron et Hermione.
— Vous-Savez-Qui veut la Baguette de Sureau.

Indifférent à leur visage tendu, incrédule, il leur tourna le dos. Il savait que c’était la vérité. Tout se
tenait. Voldemort ne cherchait pas une nouvelle baguette. Il en cherchait une ancienne, très ancienne, en vérité. Harry se dirigea vers l’entrée de la tente, oubliant Ron et Hermione, et scruta la nuit, plongé dans ses réflexions…

Voldemort avait été élevé dans un orphelinat de Moldus. Personne n’aurait pu lui lire Les Contes de
Beedle le Barde quand il était petit, pas plus qu’à Harry. Rares étaient les sorciers qui croyaient aux
Reliques de la Mort. Était-il possible que Voldemort en connaisse l’existence ?

Harry contempla l’obscurité… Si Voldemort savait ce qu’étaient les Reliques de la Mort, il aurait
certainement essayé de les découvrir et cherché par tous les moyens à se les procurer : trois objets qui faisaient de leur possesseur le maître de la Mort. S’il avait connu les reliques, peut-être n'aurait-il jamais eu besoin des Horcruxes ? Le simple fait qu’il ait transformé une relique en Horcruxe n’était-il pas la preuve qu’il ne connaissait pas ce grand et ultime secret de la sorcellerie ?
Ce qui signifiait que Voldemort cherchait la Baguette de Sureau sans avoir conscience de l’étendue de
son pouvoir, sans comprendre qu’elle faisait partie d’un ensemble de trois objets… Car la baguette était celle des trois reliques qu’on ne pouvait cacher, dont l’existence était la mieux connue… « 'la piste sanglante de la Baguette de Sureau a éclaboussé les pages de l’histoire de la sorcellerie…»

PARCE QUE JE VOULAIS LE SAUVER  tome 2Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora