« The story of bad romance ! » [terminé]

Chapitre 35: Niall

C'était officiel, je détestais mon père. Il n'avait pas le droit de me dire ça. J'avais déjà perdu ma mère maintenant je venais de perdre mon père. Je le renie. J'avais largement l'âge légal pour vivre de mes propres ailes. Il voulait me couper les vivres ? Très bien, je ferai sans. Je ferai comme tous les étudiants. Je trouverai un petit boulot.
Il se faisait tard, et la fatigue commençait à se faire sentir. Vous savez ce que c'est de porter un corps de 90 kilos presque mort à bras nus ? C'est juste presque impossible. Au bout d'une demi-heure, j'avais enfin réussi à l'allonger dans la chambre d'ami d'un ami. Je n'avais pas envie de retourner chez moi et il était hors de question de le laisser à l'entrepôt. Heureusement, mon meilleur ami Mike avait un petit appart pas loin d'ici, et il était parti en vacance. Par chance, il m'avait donné les clés pour que je m'occupe de son poisson rouge, qui d'ailleurs j'avais complètement oublié. Je parti voir dans l'aquarium. Ouf Boby était toujours vivant. Quelle idée d'avoir un poisson rouge ? On est bien d'accords, ça ne sert à rien. Certains disent que si, ça relax. C'est plutôt une galère ouais, mais ça fait une conversation :
« Est-ce que le poisson rouge est mort ?
-Non
-Ah pas encore ».
Mais en ce moment, j'avais d'autres préoccupations plus importantes que de m'occuper du poisson rouge. Je devais faire tout mon possible pour qu'il reste en vie. Il ne mourrait pas aujourd'hui, pas comme ça, pas chez moi. Je l'allongeai délicatement dans le lit, faisait attention à ne pas lui faire mal, même s'il était encore inconscient. Je partis dans la salle de bain, prendre tout ce qu'il faut pour soigner ces blessures. Il avait beaucoup d'hématomes, il devait avoir sûrement quelques côtes brisées mais ça ne datait pas d'aujourd'hui, ensuite il avait deux grosses plaies dans les cuisses. Elles étaient profondes et le sang avait coagulé suite aux chocs électriques. Ce n'était pas du tout beau à voir. Je nettoyai et désinfecta tout ça avant d'aller chercher des antidouleurs. Je lui avais mit un gant avec des glaçons pour qu'il se réveille. Je lui donnais des petites tapes sur les joues pour essayer de le faire émerger de son profond sommeil. Son cœur battait toujours à un rythme régulier. C'était le principal. Il ne devait pas mourir. J'avais déjà assisté à plusieurs morts cette semaine. J'étais traumatisé. Je faisais des cauchemars en repensant à cette nuit là. Zayn hantait mes nuits. Je m'en voulais tellement. J'avais tué indirectement un homme, et je ne voulais pas en tuer un autre. Il était maintenant désinfecté, bandé, il me restait plus qu'à attendre qu'il se réveille. Je ne pouvais pas l'emmener à l'hôpital. On me poserait trop de questions. Comment justifier de telles blessures.
« Allez Dark réveille-toi ! »
Le voir comme ça, si inoffensif me fit de la peine mais même comme ça il était imposant. Il gardait son masque. Je comprenais d'où venait son blase. Il était refermé sur lui même. Il inspirait la peur, le sombre, le côté obscur. Mais on m'a toujours dit : « Méfiez-vous des apparences. Les apparences sont souvent trompeuses. ». J'ai toujours fait partie des gens qui ne jugeaient jamais à la première apparence. J'attends vraiment de connaître la personne avant d'établir un jugement. J'étais presque sûr qu'il n'avait pas choisi de vivre cette vie là. D'ailleurs qui choisit de vivre ça ? Personne. C'est le 'destin' qui choisit ça. Puis je me souvins de comment Louis l'avait appelé : Harry. Ça lui allait bien.
« Harry réveille-toi, s'il te plaît. Louis a besoin de toi. On ne se connaît pas mais tu ne peux pas partir maintenant. Allez Harry réveille-toi ! »
J'avais finis par m'endormir quand Harry s'était enfin réveillé. Il gémissait de douleur alors je pris vite les médicaments et le verre d'eau que j'avais préparés sur la table de nuit. Je lui fis avaler de force. Il était perdu et s'agitait dans tous les sens. Je me doutais qu'il allait être perdu, il revenait de loin et il ne savait pas où il était. Instinct de survie avant tout. Se battre contre la mort.
« Chut, calme-toi. C'est moi, Niall. Ne bouge pas tu vas ouvrir tes blessures.
-fjhrieooijgpre »
Je n'avais pas compris ce qu'il avait dit, mais peu importe. Je comprenais qu'il ne puisse pas parler. Il devait être 4h du matin alors sans qu'on comprenne pourquoi on finit par s'endormir tous les deux.
Le matin fut calme dans les rues de Londres, le soleil montrait le bout de son nez. Les commerçants ouvraient leur magasin, les serveurs installaient leur terrasse. La circulation formait déjà quelques embouteillages. Les gens se préparaient pour aller travailler. J'aimais regarder par la fenêtre, les gens s'activaient dans la ville. J'aimais ce fonctionnement. Je sirotais mon café en silence, en attendant qu'Harry se réveille. À vrai dire, je ne savais pas comment réagir avec lui. Nous n'étions pas amis, ni rien, puis je ne savais pas si il était du matin. Finalement, il se réveilla sans dire un mort, sans un regard. Il avait repris ces esprits et avait toujours son masque. Quand il avait voulu se lever, j'étais venu pour l'aider mais il m'avait repoussé avec un regard tellement noir que j'ai reculé de trois pas sur le coup. Puis je suis retourné à mes occupations. Plusieurs minutes plus tard, il était à table, entrain de boire un café. Je déposai devant une boîte d'antidouleurs qu'il avala d'une traite avec son café mais ça n'avait pas l'air de faire un effet quelconque sur lui.
« Tu as mal ?
- Dois-je vraiment répondre à cette question ?
- Pardon oublie.
- T'as du cannabis ? De la cocaïne ? De l'ecstasy ? De l'héroïne ?
- Non désolé, je ne consomme pas de drogue.
- Ok bon bah je vais rentrer chez moi.
- Non mais t'es fou ! Tu veux mourir ? Si tu retourne chez toi t'es mort ? Mon père est à nos trousses.
- Pourquoi ? Je ne comprends pas...
- Bah après qu'il t'aie torturé, tu t'es évanoui et je t'ai emmené avec moi jusqu'ici, car il comptait te descendre.
- Ah. »
Quoi ? Je venais de lui dire, que je lui avais sauvé la vie, et ce mec répond 'Ah'. Même pas un merci, en même temps venant de lui ça ne m'étonnait pas.