« The story of bad romance ! » [terminé]

Chapitre 18: Harry

Con. Ce mot me définissait à merveille. J'avais une chance, une seule chance et je l'ai raté. Je l'ai laissé filer, mais quel con que j'ai été. Ce qu'il m'avait dit pour la première fois, ça m'avait touché. Pourtant on m'en avait fait des déclarations, mais c'était tous des détraqués pré-pubères. J'avais besoin de me calmer, et la seule chose qui me calmait c'est la drogue. Je pris quelques cachet et en avala d'abord un, puis un deuxième. Ces petites pilules étaient très efficaces pour oublier. La deuxième chose qui me calmait c'était de couché avec quelqu'un mais je venais de perdre mon plan baise favori, le meilleur même. Je me levai retrouvé Zayn qui était dans la cuisine mais je tombai nez à nez avec mon Patron et son fils Niall entouré de gardes. Merde, j'avais complètement oublié la puce. Merde, ça ne fait pas déjà 24h, 48h je ne savais plus. Merde ! Je ne l'avais pas. Calme-toi ! Il fallait vite que je trouve une solution. Où était Zayn ? Merde. Merde.

« Tiens Dark tu es là ?
- Non je suis en face de vous mais je ne suis pas là !
- Ne commence pas à faire le con ! Tu as ce que je t'ai demandé ?
- Non je n'ai pas eu assez de temps ! Laisse-moi encore 24h !
- Tu as eu assez de temps. Tu connais les représailles ?
- Non épargne-le. J'ai presque trouvé, il me faut juste 24h de plus.
- Non, on a passé un deal ! À la place de chercher ma puce, tu règles tes histoires de cul. Faut choisir.
- Ça ne te regarde pas, ce sont mes affaires !
- C'est ce que tu crois mais tu m'appartiens, vous m'appartenez !
- Peut-être mais ma vie privé ne te concerne pas !
- Dommage il a un très beau cul. Il marcherait bien dans mes affaires de prostitutions. Il me ferait gagner le gros lot. Tu peux lui en parler un mot. Je pourrais peut-être épargner ton meilleur pote.
- Jamais ! Ne le mêle pas à tes affaires !
- Tiens, je vois que tu l'apprécies énormément, sacrifier ton meilleur ami.
- Je n'ai sacrifié personne. Ne touche ni à Zayn, ni à Louis. Compris ? Prends-moi !
- Tiens il s'appelle Louis, beau prénom. Tu as un cœur toi maintenant ? Te sacrifier pour deux simples mecs banaux. Hmm tu m'étonnes Dark. Je te croyais plus fort.
- J'en ai toujours eu un. Tu ne connais pas toute ma force Simon. »

Il s'approcha de moi dangereusement, me bloquant contre le mur, serrant mon cou. Je n'avais aucun moyen d'échappatoire. Si je criais Zayn allait arriver. Je ne pouvais pas courir le risque. Je le regardai droit dans les yeux, cherchant ma respiration.

« Niall ! Trouve-le !
- Nooon !
- Toi, ta gueule ! »

Il me donna un si grand coup de poing dans le ventre que mon cœur rata quelques battements. Sous la violence du choque, je tombai au sol, aveuglé par des larmes. Pendant ce temps, Niall et les gardes fouillèrent l'appartement. Zayn était dans la salle de bain, entrain de s'habiller pour ce soir. Comme tous les soirs, pour vendre, il fallait être un minimum présentable.

« Je l'ai trouvé !
- Emmène-le ! Je veux qu'il le voie !
- Putain non, laissez-le !
- Je t'ai dit ta gueule ! »

Un deuxième coup partit mais plus violemment encore. J'avais du mal à respirer, je voyais flou. Je croisai le regard de Zayn rempli d'incompréhension. J'aurais dû lui dire. J'aurais dû trouver une solution. J'aurais dû le sauver. Les deux gardes tenaient chacun un bras. Il était coincé, il ne pouvait pas bouger. J'essayai de me lever pour le sauver, pour tout arrêter mais chaque fois que je me relever, je me prenais un coup.

« Niall ! Attache-les à la chaise, ils m'énervent.
- Je vous en pris, laissez-le vivre. Il ne mérite pas ça !
- De quoi Harry ? Non, ne te sacrifie pas pour moi.
- Non je n'ai pas le droit de te faire ça. C'est de ma faute.
- Arrête, quand je t'ai rejoins dans cette affaire, je savais très bien que je serai le premier à mourir, je ne t'en veux pas, ce n'est pas de ta faute. On était jeunes et cons. Mais promet moi une chose. Sors de cette vie. Sors. Vis ta vie. Aime quelqu'un. Je sais déjà qui. Aime le comme il t'aime. Ce qui t'a dit, j'aurais aimé qu'on me le dise. Promet-le moi pour nous ! Puis dans ma chambre, il y a une lettre, donne-là à Liam. Je ne sais pas pourquoi mais je le sentais venir...
- Zaza je suis désolé, tellement désolé..
- Hazza, ne m'oublie pas, je t'aime.. »

Niall m'avait attaché à une chaise, pendant que Zayn était toujours tenu par les deux gardes. Je me sentais impuissant face à cette situation. Je savais ce qu'il allait se passer mais je ne pouvais rien faire, ce qui me rendait encore plus mal. Tout ça était de ma faute. L'amour était un acte de faiblesse. La preuve, je venais de sacrifier mon meilleur ami, car j'étais aveuglé et incompétent à cause de cet homme au physique ravageur. Simon se tenait droit en face de Zayn, pointa l'arme sur lui. Niall lui était derrière et me tenait fermement. Quand le coup de feu retentit, ma vie s'écroula.

« Voilà, j'espère que ça t'a servi de leçon. Je veux ma puce dans 24h pas une de plus, sinon je tuerai bien ce Louis au cul d'or, ou pire encore je le prostituerai. Compris ?!
-...
- Bon les gars, venez, on n'a plus rien à faire ici ! »

La rage monta en moi. Je venais de perdre la moitié de ma vie, mon frère.

Le corps de ce jeune Zayn Jawad Malik baignait dans son sang. Je me jetai sur lui pour essayer de le réanimer, je frappai sur son thorax pour refaire partir sur cœur, tout en faisant une pression pour arrêter l'hémorragie, mais il n'y avait plus rien à faire. Il venait de quitter ce monde, de quitter cette vie de torture. Je n'avais qu'une idée en tête me venger. Oui, venger sa mort m'aidait à tenir. Je n'étais plus que rage et cocaïne. Il allait payer ce qu'il avait fait, et ça même si je devrais y laisser ma peau. De toute façon, je n'avais plus rien à perdre. Je venais de perdre le seule être le plus cher à mes yeux. Je n'avais plus de famille, enfin à proprement parler je n'existais plus pour eux. J'étais renié de ma famille bourgeoise. Avant je vivais dans la belle bourgeoisie, jusqu'à ce que je trouve que tout ça était faux, un monde de focus, qui piétinaient sur les autres pour la gloire. Aucun des deux mondes dans lesquels je vivais ou avais vécu ne me plaisaient mais dans ma vie actuelle j'avais rencontré un frère. On s'était toujours connus et jamais quittés. Comment vais-je faire sans lui ? Il arrivait toujours à me calmer, à revenir sur le droit chemin quand je me gourais. Mais avant de me venger, je devais accomplir sa dernière volonté : donner sa lettre à Liam. Je lui devais bien ça, car c'était de ma faute si je l'avais perdu. J'avais encore pensé qu'à ma petite personne sans m'en rendre compte. Les meilleurs partent en premiers, c'est pourquoi je serais le dernier. J'aurais tellement voulu qu'il connaisse les bonnes choses de la vie, comme l'amour. Même si je savais qu'il ne voulait pas l'admettre et qu'il prétendait le contraire, il l'avait trouvé le beau, le vrai, l'authentique. Je n'avais aucun doute là-dessus. Comment vais-je lui annoncer à l'amour de sa vie que je venais de tuer indirectement sa moitié ? Zayn, pardonne-moi ! Je n'étais qu'un lâche, égoïste qui se croyait fort et dangereux mais en fait qui n'était qu'une tapette qui se tapait tout Londres en sniffant. Pardonne-moi ! Mais je te promets que je vais changer. Pour toi ! Pour nous ! Je restais quelques instant à côté de ce corps macchabée, m'allongeai près de lui en murmurant des excuses minables. Pour la premières fois, depuis des années, je vis une larme couler sur ma joue. Je la ravalai et partis dans un profond sommeil attaché à Zayn.