Chapitre 34: Harry

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C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. En quelque secondes trois gardes étaient à terre, saignant, inconscients, assommés, évanouis ou même morts. À vrai dire, je m'en foutais complètement, car pour le moment c'était chacun pour sa peau. Tu luttes pour ta survie, tu n'es pas la pour faire des états d'âmes. Il fallait que je me remette au plus vite à l'entraînement. Je commençais à faiblir. Les drogues s'étaient dissipées avec mes forces. Il ne me restait plus rien, je luttais contre les gardes et contre moi-même. Mes gestes devenaient lents, j'avais de plus en plus de mal à esquiver leurs coups. Mon nez pissait le sang, ainsi que mes phalanges. Je réussi à rentrer à l'intérieur mais ça devenait de plus en plus difficile de passer les gardes. Liam était toujours allongé par terre, inconscient, entouré de gardes. J'en avais déjà mis une dizaine K.O., je n'en pouvais plus. J'étais déjà assez bien amoché. Un œil au bord noir commençait à se former. Simon, accompagné de Niall, marchait en ma direction.

« Te revoilà toi ? Tu as ma carte ?
- Oui je l'ai. Bien sûr que non, je ne l'ai pas connard. Mais avant relâche-le ! »

Bluff bluff. Dans ces moments là, c'est comme une partie de poker. Quitte ou double. J'espérais que ça marche, j'ai toujours été un bon joueur. De toute façon je n'avais pas le choix.

« Qui me dit que c'est vrai et que tu ne me mens pas ?
- Personne à part moi. Si tu crois que je mens tu n'auras pas la carte, et si tu me tues aussi. Je suis le seul à savoir.
- Je n'aime pas ton arrogance Dark.
- Tu ne peux que me croire. Relâche-le et je te la donne.
- Peut-être. Je ne peux pas te tuer mais lui oui. Je n'aime pas qu'on me fasse chanter alors on va jouer dans mon sens. Tu me donnes la carte et je ne le tue pas. »

Merde. Merde. J'étais dans la merde. Cet enculé était vraiment fort. Il arrivait toujours à mettre la chose à son avantage. J'étais pris au piège. Je n'eus pas le temps de réfléchir qu'un coup parti. Le sang coulait sur le sol. Putain de merde. Il avait fait. J'étais vraiment de la merde. Il venait de tuer Liam et la seule chose à laquelle je pense, c'est : quelle aurait été la réaction de Zayn. Comment il aurait réagit ? Lui qui était calme habituellement, je suis sûr qu'il aurait bondit sur Simon et l'aurait tué sur place. Je songeais à faire pareil mais il me sorti de mes pensées en pointant l'arme à quelques millimètre de moi. Je savais qu'il n'allait pas tirer.

« Papa, arrête ! Pourquoi tu l'as tué ? Il n'a rien fait.
- Je t'ai rien demandé Niall. Reste en dehors de ça !
- Non ! J'en ai marre ! Tu crois que ça aurait plu à maman ce que tu fais ?
- Ne me parle pas de ta mère ! C'est de ta faute si elle n'est plus là alors ne la ramène pas !
- Tu n'as pas le droit de me dire ça ! »

Je profitais de cette querelle père/fils pour m'enfuir. J'avais du mal à courir. Toutes mes forces s'étaient dissipées. Je puisais dans mes dernières ressources pour me tirer de là. Mes muscles me faisaient atrocement mal, je forçais dessus depuis deux bonnes heures. Je n'en pouvais plus mais dans mon monde tu n'as pas le choix si tu veux survivre. Tu cours jusqu'à ce que la mort te rattrape. J'avais presque atteint la porte. Louis m'attendait. 5 minutes étaient déjà passées. Il devrait être parti mais je n'avais pas entendu la voiture démarrer. Je connaissais ma voiture par cœur et je savais très bien le bruit qu'elle faisait. Ce con ne m'avait pas écouté comme toujours. Je crois que c'est pour ça que je suis attiré par lui. Il est différent des autres, il a une chose chez lui que je ne peux expliquer mais qui me fait fondre. Et ça me fait peur, j'ai peur de me perdre en lui. J'ai peur de l'inconnu. Je ne sais pas dans quoi je m'embarque si je tombe là dedans. Cela dit ce ne sera jamais pire que ma vie actuelle. Elle ne peut que s'améliorer. Il ne fallut pas longtemps à Simon pour réagir. Aussitôt les gardes étaient à ma poursuite. Putain de merde, je redoublais d'effort pour les semer.


J'avais enfin réussi à atteindre la porte. Par chance Louis était toujours là, enfin il démarrait. Je voulus crier pour qu'il s'arrête mais je reçu une grande décharge électrique qui me plaqua au sol. En quelques secondes j'étais paralysé et neutralisé par plusieurs gardes. Je savais ce qu'il allait m'arriver. Simon ne faisait pas de cadeau. Il ne pouvait pas me tuer heureusement, enfin j'en étais plus très sur. De toute façon qu'est-ce que cela ferait ? Qu'est-ce qui me retient ici ? Je n'aimais pas ma vie. Je n'ai plus Zayn. Je n'ai pas de famille à proprement parler. Peut-être Louis mais je n'en étais pas si sûr. Je ne le connais pas. Je ne savais rien de lui à part que j'ai tué son meilleur ami, que j'ai vu mourir son autre ami. Tout ce que j'ai fait pour lui, c'était de détruire sa petite vie de bourge. Avant ça me ferait plaisir de détruire la vie d'un gosse de riche mais maintenant c'est différent. Ça ne menait à rien sans Zayn. J'étais perdu sans lui. Il me manquait terriblement. Je devrais peut-être le rejoindre finalement. Mon cerveau déraillait complètement. Mes pensées voyageaient dans un monde parallèle. Pendant un laps de temps, je ne savais plus où j'étais, où ce que je faisais. Mais je fus vite revenu à la réalité quand je sentis deux barres en fer électrique rentrer dans mes cuisses. La douleur était insupportable. Je ne pouvais même pas la décrire ou la comparer tellement que ça faisait mal. Je criais de douleur, j'essayais de me débattre. Je tirais sur mes chaînes mais rien n'y faisait. J'étais prisonnier et je subissais les tortures d'un mec le plus sadique que je connaissais. S'il y avait bien une chose qui était pire que la mort, c'était bien la torture. Pour la première fois, des larmes vinrent rejoindre mon sang glissant sur le sol. Je n'avais pas l'habitude de pleurer lors des séances de tortures, car ce n'était pas la première fois. Mais celle là, c'était la pire de toute. J'avais horriblement mal et je respirais avec difficulté. Tout ce que j'espérais c'est qu'il en finisse et qu'il me tue. J'en étais réduit à prier pour ma mort. Je n'en pouvais plus. Les chocs électriques électrocutant mes muscles à même le sang me tuaient de l'intérieur. Je m'éteignais à petit feu. Chaque choc était un pas vers la mort. J'y étais presque plus que quelques-uns et j'y serais. Je n'ai jamais cru à la lumière qui surgit quand la mort attrape notre vie. Je n'ai jamais cru à toutes ses conneries du paradis/enfer, d'une autre vie après la mort. Tu meurs point barre. Seuls les vivants croient en ces choses car ils ne veulent pas accepter que tu ne sois plus là. Ils veulent croire qu'une partie de toi est restée avec eux. C'est plus facile à accepter la mort. Pour moi, la mort c'est le noir. Mes paupières étaient lourdes, je sentais mon corps se refroidir. La mort était là, elle m'attendait. Finalement c'était peut-être mieux ainsi. Quoi qu'on fasse, quoi qu'on puisse faire, quoi qu'on puisse dire la mort finit toujours par gagner et ça on y peut rien, on ne pourra jamais changer le cours des choses, même si on l'espère.

« The story of bad romance ! » [terminé] Where stories live. Discover now