-Premièrement, n'engagez pas une fille tel que Mlle. Wilson qui prend des vacances à tout va, n'est pas foutu d'arriver à l'heure et surtout de rendre un bon travail. Vous voyez le dossier qu'elle a sous le bras ? Et bien c'est un dossier que je lui ai demandé de refaire parce qu'elle y avait passé trente minutes tout au plus. C'était lamentable, tout comme ce café que vous venez de me servir, dit-il en le sirotant avec un air de dégoût. Deuxièmement, mes chères collaborateurs, évitez de prendre comme assistante une femme qui n'a pas les capacités de retenir ses hormones et de se jeter sur le premier client qui passe.

Il commençât à s'avancer vers moi d'un pas horriblement lent.

-Ce n'est pas en ayant tout eut sur un plateau d'argent qu'on peut se permettre tout ça mademoiselle... maintenant allez préparer mon café que vous n'êtes pas foutu de bien faire.

Il me tendit son gobelet encore fumant que je pris les mains tremblantes.

Je regardais les collaborateurs autour de moi qui avaient assisté à ma descente aux enfers. Aucune once d'empathie. J'avais soit le droit à un coup d'œil désintéressé, soit à un regard de dégoût.

-Je pense que vous vous êtes assez donné en spectacle non ? Alors allez faire mon café, puis après vous pourrez aller pleurnicher dans la réserve comme un bébé, finit-il.

À cet instant là, j'eu l'impression qu'il venait de planter le dernier clous de mon cercueil.

Je pris le gobelet, et allais à la machine à café.

Je ne m'étais jamais sentie aussi humiliée. Pour la première fois de ma vie, je n'étais pas d'accord avec l'opinion de mon employeur.  J'en avais plus qu'assez d'être son esclave sans avoir rien en retour après des années.

J'entendis au loin mon boss rire avec nos collèges tout en me regardant. Puis ils détournèrent tous le regard de ma personne au moment où je m'étais retourné vers eux.

Une sensation brûlante me remontait jusqu'à la gorge.

Et puis merde pour ce putain de café ! Merde pour mon job ! Merde pour toutes ces années de travail foutu en l'air !
Je l'emmerde ce type !

*

Trente minutes plus tard, je rentrais dans mon appartement.

Ma colère avait monté d'un cran.

Je décidais de me calmer pour éviter de commettre l'irréparable. Je mis mon dos contre ma porte, et respirais à plein poumons.

Pendant une minute je fis cet exercice.

Une notification me sortît de mon occupation. Je crus au début en cliquant que ça allait être Sarah qui m'avait envoyé un message.

Mais non. J'avais cliqué sur le dm Instagram d'une fake fan qui m'avait envoyé une vidéo de Shawn qui embrassait sa mannequin, une nouvelle fois.

Je serrais mon téléphone très fort. Si fort que je pouvais me casser la main.

J'avais habituellement coutume de réussir à contrôler mes colères, mais là c'était une tornade de sentiments refoulés qui s'abattait sur moi.

J'avais une brique de douleur qui se propageait dans tout mon corps.

L'impression qu'un étaux se resserrait au niveau de ma gorge me rendait folle. Il se serrait si vite et si fort que ça m'obligeais à ouvrir la bouche.

Se fut là qu'un cri inhumain, peiné et colérique sortit de ma gorge. Je me pliais en deux tellement il me retournait les tripes.

Je me frottais les yeux et pris conscience qu'une larme roulait sur ma joue, puis une deuxième, et une troisième.

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