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-Rentrez chez vous Wilson. Le travail que vous avez fourni n'est pas à la hauteur de mes attentes. Et ici nous voulons un travail impeccable. Alors allez peaufiner cette merde, m'ordonnât mon patron en essayant de rester le plus calme du monde.

Tu vois Esley, au lieu de jouer la con à écrire des chansons vide de sens, t'aurais dû travailler encore plus.

-Ça va faire quand même plus de deux semaines que tu bosses sur ce dossier, me chuchotait ma conscience.

-Shut your fuck up conscience, me répétai-je.

-Mais non Ana' ça fait des semaines que tu travailles sur ces putains de morceaux de papiers comme une folle, dit encore ce fichu intérieur.

-Qu'est-ce que vous faites encore là ? Rentrez chez vous, dit mon patron, en cette fois s'énervant.

-Oui, monsieur, dis-je en cachant ma colère.

Je pris mes affaires, et partis sous le regard curieux de mes collègues.

Ils pouvaient pas regarder quelqu'un d'autre que moi sérieusement ?!

L'adrénaline montait. Je sentais mon sang pulser dans mes veines. Je me sentais impuissante face à cet échec.

Quand je sortis, je remarquais enfin après des heures, que New-York était sous la pluie.

Quelle journée de merde !

La pluie aura eut le temps de me tremper jusqu'aux os avant que je trouve un taxi.

Cet asshole de taximan n'a pas trouvé mieux que de passer dans une artère de la ville où bien sûr il y a des bouchons à longueur de temps !

Du calme Esley, il n'a pas dû le faire exprès.

Calme toi, trouve une distraction, c'est bien les distractions.

Malheureusement, ça ne fit qu'accentuer ma peine et ma douleur, puisque je tombais sur d'autres photos de Shawn avec sa mannequin en train de passer un bon moment.  On voit même sur une vidéo qu'elle s'approche pour lui toucher les bras, les mains, et j'en passe putain !

Quarante cinq minutes plus tard, j'étais chez moi. Fuck, j'avais eut le temps de mourir !

Mes cheveux gouttaient le long de mon dos ce qui me provoquais un frisson. C'était mon premier frisson depuis bientôt un moi.

Un souffle de fatigue sortit sans prévenir de mes lèvres. J'allais vraiment commencer à être à la limite du burn-out .

Après mon long soupire, ma sonnerie de téléphone résonnât . Je fus surprise de voir que c'était l'homme que j'aimais qui m'appelait.

Mes émotions furent partagées entre le soulagement, et la colère.

Je décrochais, et sa tête apparut.

-Hi babe.

-Hi boyfriend. What's up ?

-Bah c'est super. On fait plein de shooting, Calvin Klein est satisfait de notre travail et Ariel est une fille superbe. Hier on est allé se balader à la plage où je t'avais amené à L.A.

Je ne pus m'empêcher d'avoir un pincement au cœur d'entendre ça. Là c'était la déception qui remplaçait le soulagement. Pourtant, ça ne me ressemblait pas d'être une fille jalouse, I swear ! Je perdais le contrôle de tout en ce moment...

-Elle, elle m'a fait découvrir un super restaurant, on s'est pêté le bide et on a beaucoup rigolé ce soir là.

Un silence s'ensuit.

-Hum, je devrais y aller Ariel m'attend, dit-il, elle a prévu une surprise pour moi apparemment.

Et hop, c'est la disparition du self -control

-Oui c'est ça, tu devrais y aller. Oh et by the way, je vais bien moi aussi merci de demander. Mon patron m'a dit de rentrer chez moi parce que le dossier sur lequel je bosse est merdique et je suis trempée de la tête au pied si t'avais pas remarqué. Je suis en train de faire une hypothermie parce que je ne suis pas assez sérieuse dans mon travail. Je suis aussi actuellement en train de pêter les plombs parce qu'une mannequin trop belle ne se fait pas prier pour te draguer ouvertement, te complimenter, et te toucher à sa guise.

-Ne commences pas Anesley tu exagères.

-Alors tu crois que si je laisse un mannequin me draguer et me toucher sans rien faire tu seras totalement d'accord ?

Je le sentis de raidir et vis sa mâchoire se serrer.

-T'es vraiment parano Anesley, il ne se passe rien. C'est toi que j'aime !

-Quand tu aimes quelqu'un tu ne laisses pas un individu tourner autour de ta personne et l'autoriser à te draguer !

-Arrêtes de te comporter comme une gamine deux minutes, c'est n'importe quoi...

-Ça doit être ça ouais, dis-je en me retenant de partir en vrille.

-Tu vois Ariel au moins comparé à toi, elle aurait réagit calmement, dit-il avec un de ses tons qui me faisaient toujours mal.

Okay, là mon équilibre s'est vraiment barrée avec mon self- control. Ils ont pris un vol première classe et il se sont cassés au Népal.

-Et bah t'as cas aller baiser ta putain de mannequin si elle est plus mature ! Au lieu de rester avec une foutue assistante bonne à tailler des crayons et à faire des cafés ! Et tu sais quoi ? Faites même une vidéo et demandes lui de me l'envoyer ! Comme ça, ça me montrera à quel point c'est une fille charmante comme tu dis !

-On se rappel quand t'es calmée et quand t'arrêteras de faire l'enfant.

Et il raccrochât.

Je serrais si fort mon téléphone dans ma main que j'en avais mes jointures blanches.

Au moment où il avait raccroché, je su que j'allais me sentir encore plus vide que je ne l'étais.

Mon regard était déjà rivé au sol.

Je regrettais la façon dont ça s'était terminé. Mais je ne regrettais pas la cause que j'avais défendu tout le long de cet appel.

Ma soirée se terminât alors sur mon canapé, mon ordinateur posé sur mes genoux, et si on regardait bien, une fine larme roulait le long de ma joue. Une larme qui était un mixe de tristesse, de colère et de fatigue.

Where were you in the morning S.MWhere stories live. Discover now