58

530 28 5
                                    

Ça allait peut-être étonné, mais quatre jours plus tard, mon appartement était toujours dans le même état.

A l'exception de mon ordinateur et mon téléphone qui n'avaient plus de batterie parce que je n'avais pas eu le force de me lever pour les charger.

Les seuls fois où je m'étais levée était pour aller chercher un verre et une bouteille, mettre le verre dans l'évier, puis aller au toilette tout vomir.

Sinon à cet instant précis j'étais toujours sur mon canapé à faire des petits balancés.

J'avais ce besoin compulsif de me bercer jusqu'à ce que je ressente à nouveau quelque chose.

Et ça arriva deux jours après, je m'étais levé brusquement, et m'étais dirigé dans ma salle de bain pour me prendre une douche chaude.

J'étais resté trente minutes sous le jet d'eau brûlant.

Quand ma douche se termina, je vis qu'il était trois heure du mat'.

Je pris après le peine de manger un yaourt et de prendre un cachet d'aspirine pour éviter de mourir.

Ensuite, mon instinct m'avait conduit jusqu'à ma table basse pour écrire encore quelques phrases sur le papier de mon carnet.

Je m'arrêtais, contemplais ce que j'avais écrit, et finis pas conclure que c'était bien de la merde.

Mais ça me plaisais, alors je ne fis pas d'histoire, fermais le carnet et allais pour la première fois dans mon lit depuis cinq jours.

Demain allait être une bonne journée de merde, puisque j'allais enfin me mélanger de nouveau avec la population.

*

Et bah figurez-vous que New-York n'avait pas changé.

Mis à part le fait que maintenant des photographes me suivaient.

Non, j'étais déçu, même pas des travaux qui s'étaient rajoutés, même pas une nouvelle manifestation.

Décevant...

Je décidais de ne pas prendre le taxi, et de marcher. Le froid du matin me faisait du bien.

Ça me faisait bizarre de flâner dans la ville et de me sentir mal parce que chaque recoins de chaque district me faisaient penser à lui.

Putain, être dehors ne me réussissait pas tant que ça.

Enfin arrivée au bureau, je m'empressais de charger mon téléphone. J'en avais manqué des appels et des messages d'inquiétude !

J'y répondrai plus tard, j'allais chercher les cafés pour la réunion, puis entrais dans la salle.

Tout le monde me fixait, ils en avaient pas marre les gens d'être gênant comme ça ?!

-Bonjour, excusez-moi de vous interrompre, dis-je avec une petite voix.

-Ne vous inquiétez pas mademoiselle Wilson, on a l'habitude de vos gaffes maintenant, dit mon patron.

Je m'arrêtais nette, puis levais la tête, il ne m'avait pas quitté des yeux.

Il reprit :

-Mes chères collaborateurs, bravo ! Vous avez gagné un cours gratuit de comment choisir une bonne assistante.

Un silence s'ensuit, personne ne parlait. Les regards faisaient des allés-retours entre mon employeur, et moi.

Je lui suppliais du regard de ne pas me descendre devant tout le monde, mais je savais qu'il n'allait pas le faire.

Where were you in the morning S.MOù les histoires vivent. Découvrez maintenant