Where were you in the morning S.M

30

Shirley avait été virée du festival. Mes amis étaient tous entrain de parler entre eux. Tandis que Shawn conversait avec Andrew, il semblait très soucieux.

Et moi j'étais assise, et je n'avais prononcé aucun mot depuis ce qu'il s'était passé.

Je voudrais tellement leur dire que tout allait bien, qu'il me fallait un peu de temps. Mais rien de sortait. Même avec la plus grande volonté du monde, mes mots restaient coincé dans ma gorge. Et ils s'entassaient tellement que j'avais l'impression que j'allais étouffer.

Shawn finit de parler à Andrew et s'approcha de moi.

Il s'accroupit en face de moi et posa ses mains sur mes genoux.

-Ça va mieux love ?

Encore une fois, rien ne sortait. Alors j'hochai la tête en guise de réponse.

-Les autres vont rester encore une petite heure, tandis que toi et moi on va prendre l'air. Tu es d'accord ?

Toujours un hochement de tête.

-Il y a une douche dans le bâtiment à côté de la scène. Shawn pourrait t'y amener et tu pourrais aller te rafraîchir un peu. Cela te conviens, me demanda Andrew.

Oh oui ! J'avais vraiment envie d'une bonne douche !

J'essayai quand même d'ouvrir la bouche, mais même pas un gémissement n'en sortit. Alors, je répondis un énième fois par ce même signe de tête.

Anny me prêta des affaires de rechange et Shawn m'accompagna jusqu'au bâtiment.

-Voilà, normalement t'as des échantillons de gels douches et de shampooing. Prends tout ton temps babygirl.

J'allais rentrer dans le bâtiment quand je m'arrêtai pour me tourner vers lui.

-Merci...

Un éclair de joie passa dans nos yeux à tout les deux. J'avais réussi à parler après cinquante minutes de mutisme.

-Mais c'est rien bébé.

Il m'embrassa la joue et me laissa y aller.

L'eau dévalant mon corps me fit le plus grand bien. Ça faisait bizarre de se doucher près d'une scène de spectacle.

C'était Ariana Grande qui chantait, je pouvais reconnaître ça voix à des milliers de kilomètres.

On s'était rencontré ce matin et nous avions sympathisé. C'était une fille très amusante et bourrée de talent.

J'avais accumulé plusieurs numéros de téléphone de célébrités. Et j'en étais contente car je me disais que ça pourrait un jour m'ouvrir des portes pour un projet professionnel.

Je chantonnais ses chansons tout en massant mon cuire chevelu du shampoing qui était à disposition.

Une fois l'eau de nouveau allumé, le sol de la douche devint rose à cause de ma teinture qui partait.

Quand tout cela fut fini, je m'enveloppais d'une serviette et m'habillais de la robe que Anny m'avait passé auparavant.

Elle était vraiment mignonne.

Je me regardais en coup de vent dans le miroir. Mes cheveux avaient retrouvé leur couleur normal.

Pour éviter d'avoir trop de gouttes ruisselante sur ma nuque, j'attachai mes cheveux en un chignon négligé.

Je ne pris pas la peine de me maquiller et sorti du bâtiment.

Là, se trouvait Shawn qui faisait les cent pas.

Il me détailla de la tête au pied de ce même regard brûlant.

Je me mordus la lèvre, je savais que ça le rendait fou, mais c'était chez moi manie de faire ça. Donc je ne pouvais pas m'empêcher de le faire. Ce qui le fit sourire.

-On y va, demandai-je avec un naturel que je n'avais pas soupçonné.

-Ton mutisme est parti, demanda-t-il avec des yeux brillants.

-Et bien... je pense.

Il s'approcha de moi, posa ses mains dans les creux de mes reins et donna un baisé protecteur à mon front.

-Alors pour fêter ça, allons-y, proposa-t-il.

-Tu fêtes les victoires d'une drôle de manière dit donc.

Je rigolai, il me suivit. Mais quelques secondes plus tard, nos regards redevinrent brûlant.

-Tu devrais arrêter de me rendre autant fou.

-Pourquoi cela, demandai-je avec un air espiègle.

-Car je risque de te rendre de nouveau muette à vouloir tout le temps t'embrasser.

Je devins rouge, nous restâmes encore quelques secondes comme ça. Le désir entre nous était très palpable. Et je ne savais pas comment nous faisions pour ne pas se sauter dessus.

-Viens babygirl, me dit Shawn. On va se ressourcer.

Je ne savais ce qu'il entendait par là quand il disait « se ressourcer », je savais juste que je lui faisais une confiance aveugle.

Et se fut la raison pour laquelle je le suivis sans poser de questions.

Ma main dans la sienne, quelques regards, un sourire aux lèvres.

Qu'est-ce j'étais bien !